"Aller à l'école, c'est préparer ses crayons pour dessiner sa vie"

P

Pa, Pas
Probablement une altération de Par ou de Praz.
Pa Nouvo, maison isolée (Val de Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Pas, grand pâturage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Devant les Pas, lieu-dit (Autigny, district de la Sarine, Fribourg) ;
Gros Pas, alpage (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pas des Moutons, alpage (Trient, district de Martigny, Valais).

Paccaly
Paccaly et Paccaly d´en Haut, alpages (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie), nom monté à la Combe de Paccaly, lieu-dit, et à la Tête de Paccaly, 2467m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ; nom probablement dérivé de pascaly, diminutif de pasquier, paquis, voir Pasquier.

Paccays, Pachié, Pachoret, Pachorey, Pacoresse,
Pacorets, Pact, Pahier, Pahiers, Paicheux,
Pâquais, Paquerat, Pâqueret, Pâques, Pâquettes,
Paquier, Pâquier, Pâquiers, Pâquis, Pâquoille,
Pascoules, Pasquier, Pathier, Patier, Pattier
Pâturage, pacage clos ou droit de pâture. Latin médiéval pascua, pascalis, pasqualis, « pré laissé en vague pâture aux animaux », bas latin pasquerium, latin *pascuarium, pascua, « pâturage, pacage, prairie, pré », du verbe pascere, « nourrir, paître ».
Terme régional pâquier, « pâturage maigre ; étendue de terrain nécessaire dans un pâturage de montagne pour y nourrir pendant un temps donné une vache ou un cheval » [F. Kuenlin], vieux français pasquier, « pâtis communal, généralement de mauvaise qualité », ancien français pasquier, « pâturage », ancien francoprovençal pasquier, « petit pâturage » :
Le Paquier, lieu-dit, lotissement (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Pâquier, Pascua en 1462, Pasquier en 1517, hameau (Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Pâquier, Pasquier en 1328 (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Pâquiers, lieu-dit (Mur, district d´Avenches, Vaud) ;
Les Pasquiers, quartier (Corpataux-Magnedens, district de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Pâqueret, clairière (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Diminutif formé avec le suffixe jurassien -at :
Les Paquerat, in pascuis en 1339, au Paquerat en 1771, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel).

Français pâquis, « lieu où le gibier vient paître ; et, par extension, toute sorte de pâturages », mot régional pâquis, « terrains vagues où l´on mène paître les animaux » [Pégorier], vieux français paquis, « pâtis communal, généralement de mauvaise qualité », ancien français pasquis, paiquis, « pâturage en général, aujourd´hui seulement le lieu où le gibier vient paître », franco-provençal paki, « pâturages communaux » :
Le Pâquis, lieu-dit (Châbles, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Pâquis, pâturage (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pra Pâquis, maisons isolées (Brenles, district de Moudon, Vaud).

Du franco-provençal paki, « pâturages communaux » selon Nègre 1990 :
Pact, Pac Villa au XIème siècle, Pacta au XIIème siècle, commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère).

Ancien français pascue, « pâturage » :
Pâques, hameau (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Pâquettes, lieu-dit (Hermance, Genève).

Avec le suffixe diminutif -ille :
Pâquoille, hameau (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif -oule :
Marais des Pascoules, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ais, -ay :
Les Paccays, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pâquais, Les Paquais en 1941, Les Paquets en 1946, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Ancien français paschier, « pâturage » :
Pachié, maisons isolées (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Sur Paicheux, clairière (Bassecourt, district de Delémont, Jura).

Ancien français pascor, « pâturage », avec le suffixe de féminisation -esse :
La Pacoresse, hameau (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Mot régional pachore, « petit champ » [Pégorier], avec le suffixe diminutif -et :
Pachoret, lieu-dit (Marcellaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Pachorey, lieu-dit déclive de la Pointe de Nyon (Morzine, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pacorets, forêt déclive (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Forme patoise valaisanne de Pasquier, avec un h fortement aspiré résultant d´une mutation du son [k] après s :
Pahier d´Amont, Pahier du Bisse, et Les Pahiers, forêts (Lens, district de Sierre, Valais).

Patois patier, forme valaisanne de Paquier, avec mutation du son de [k] en [t] :
Pathier, hameau d´alpage (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Patier, hameau (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Pattier, quartier (Haute-Nendaz, district de Conthey, Valais).

Voir aussi Paccaly.


Paccot, Paccotaires, Paccotets, Paccoton, Paccots,
Paccotte, Paccottes, Paccoty, Pacot
Bourbier, marécage, patoisN0 pacot, paccot ; certains de ces toponymes peuvent aussi dériver du patronyme Paccot, comme dans Granges-Paccot.
Le Paccot, alpage, nom monté à la Tête du Paccot, colline boisée, 1514m (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Paccot Dessous et Paccot Dessus, alpages (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Champ Paccot, hameau (Vuibroye, district d´Oron, Vaud) ;
Champs Paccot, hameau (Sédeilles, district de Payerne, Vaud) ;
Plan Paccot, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pra Paccot, lieu-dit (Corminboeuf, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Paccots, hameau (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Tanne à Pacot, lieu-dit (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).
Les Pacots, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pacots, quartier (Aix-les-Bains, Savoie) ;
Les Pacots, maison isolée en clairière (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Par féminisation du patronyme Paccot :
Rue de la Paccotte (Auvernier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Paccottes, maisons isolées (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et :
Paccotets, Paccolets sur la Carte Nationale, lieu-dit (Russy, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -on :
Paccoton, hameau (Ropraz, district d´Oron, Vaud).

Dérivé avec le suffixe collectif -aire, du patois pacoteire, « populage des marais, bouton d´or » (Caltha palustris), nom dérivé de pacot [Jaccard] :
Les Paccotaires, alpage (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Dérivé avec le suffixe collectif -y :
Le Paccoty, maisons isolées (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Paccoty, maisons isolées (Founex, district de Nyon, Vaud).

Voir aussi Granges-Paccot, Mau Paccot, Prapacot.


Pacheu, Pacheux, Pas, Passage, Passe,
Passet, Passette, Passieu, Passieux, Passoir,
Passon
Pas, passage, col éventuellement délicat, passage dans une clôture, vieux français régional passieux, passiour, ancien français régional pachau, pacheu, passiau, « passage aménagé dans une clôture », patois passa, « traces de pas », latin vulgaire *passare, « avancer, traverser », latin passatorium, « passage », de passus, « pas ».
Français pas, « passage étroit et difficile dans une vallée, dans une montagne » :
Pas d´Encel, 1808m, passage délicat (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Le Mauvais Pas, accès au Glacier de Tré la Tête (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, ancien français passet, « petit pas ; marchepied » :
Col du Passet, 1960m (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Sous la Passette, lieu-dit (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -on :
Passon, lieu-dit (Orbe, Vaud) ;
Col du Passon, 3028m, nom monté à l´Aiguille du Passon, 3383m, et aussi Glacier du Passon (Glacier d´Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Français passage, « lieu par où l´on passe » :
Le Passage, castellania Passagii au XIVème siècle, commune et village (Virieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Le Passage, alpage (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Passage des Alliés, maison d´alpage ruinée (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Passage des Moutons, passage en montagne (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Passage de la Cache, lieu-dit (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Français passe, « endroit par où l´on passe » :
La Passe, hameau (Cartigny, Genève).

Ancien français régional pacheu, « passage aménagé dans une clôture » :
Le Pacheu, sommet, 2798m (Chamoson et Conthey, district de Conthey, Valais, et Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Col du Pacheux, 1295m (Saint-Laurent et le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Vieux français régional passieux ou patronyme Passieu :
Le Passieu, hameau (Saint-Nicolas-la-Chapelle, Val d´Arly, Savoie) ;
Le Passieu, hameau (Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Les Passieux, lieu-dit (Armoy, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Vieux français régional passiour :
Le Passoir, maisons isolées (Saint-Livres, district d´Aubonne, Vaud).

Voir aussi Malpas.


Pachons
Les Pachons, alpage de la commune de Villard-sur-Doron (Beaufortain, Savoie), mot régional pachon, « piquet auquel on attachait la vache au pâturage ».

Pachoude
La Pachoude ou La Paschoudaz, maison isolée de la commune de Lutry (District de Lavaux, Vaud), ancienne bergerie de 1745 par féminisation d´un patronyme Pachoud ou Paschoud attestés dans la région. Nom issu du patois romand patse, latin pactum, « marché, convention, accord, pacte ».

Paconinges
Hameau de la commune de Juvigny (Annemasse, Haute-Savoie), in villa Pacuniago au XIème siècle, Paconingio en 1269, Pâconinge sur la Carte de Cassini. Perrenot pense que ce toponyme ne dérive pas du gentilice Paconius, mais que ce dernier aurait contaminé un nom d´origine burgonde, dont la forme originelle serait *Bagganingum, « chez les Bagganingi », dérivé du nom propre Baggo, génitif Baggonis, issu du germanique *bêga, « querelle, lutte », cf. l´ancien haut allemand bâgan, « se quereller ».

Padouaire
Forêt déclive de la commune de Conthey (Valais), du latin [terras] paludarias, « [terres] marécageuses » [Jaccard].

Pagane, Payanne
Patronymes Pagane, Payan forme gallo-romaine Paganus, du latin paganus, « paysan, villageois », fréquent au Moyen-Age [Jaccard].
Pagane, clos de vigne (Sion, Valais).
Par féminisation du patronyme Payan :
La Payanne, alpage, nom monté à la Tête de la Payanne, sommet (2452m) (Bagnes, district d´Entremont, Valais).


Paglietta
Paglietta, alpage, nom monté au Mont Paglietta, 2476m (Etroubles, vallée d´Aoste), mot italien paglietta,« paillette ; chapeau de paille ».

Pagneux
Etang Pagneux, étang de la commune de Chalamont (Dombes, Ain), du nom d´une villa gallo-romaine [Philipon], probablement *Paniacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom de personne Panius.

Pagrès, Paigre
Du patois jurassien paigre, « enclos pour les porcs, petit parc, mauvais pré » [Prongué].
Les Pagrès, maison isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
Le Paigre, hameau (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Paigres, lieu-dit (Les Breuleux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Paillard
Le Paillard, maison isolée de la commune de Sédeilles (District de Payerne, Vaud), patronyme Paillard, nom de métier, producteur de paille, du latin palea, « balle du blé, paille », formé avec le suffixe -ard.

Paillesson
Le Paillesson, ferme isolée de la commune de La Roche (District de la Gruyère, Fribourg), pourrait être un ancien patronyme.

Pailleux
Le Pailleux, lieu-dit en forêt de la commune d´Allinges, (Bas-Chablais, Haute-Savoie), du français paille, « tige et épi du blé, du seigle, de l´orge, etc., quand le grain en a été séparé », latin palea, « balle du blé », avec le suffixe -eux, ancien français pailleus, « plein de paille ».

Paillier
Le Paillier, hameau de la commune de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs (Bièvre, Isère), ancien français paillier, « grenier à paille ».

Pailly
Commune et village vaudois du district d´Echallens, Parlie et Parliei au XIIème siècle, Parli en 1154, Parlye en 1177, Parley en 1182, Parlie en 1228, Palliez en 1251, Pallye en 1296, Pailliez en 1453, Pallie en 1537, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Parliacum ou *Palliacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice *Parlius ou *Pallius [Jaccard].

Pain Bénit
« Le pain bénit est un pain qu´on offre à l´église pour être bénit par le prêtre célébrant à la messe paroissiale du dimanche et qui se distribue ensuite aux fidèles pour être mangé avec dévotion ». Par extension, désigne une bonne fortune.
Pain Bénit, maisons isolées (Biziat, Dombes, Ain) ;
Le Pain Bénit, maisons isolées (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Pain Blanc
Pain blanc, préparé à base de farine blanche, plus raffinée, donc plus coûteuse.
Pain Blanc, hameau (Replonges, Bresse, Ain) ;
Source du Pain Blanc, source captée (La Roche-sur-Foron, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Teppe du Pain Blanc, lieu-dit (Courmangoux, Revermont, Ain).

Pain de Sucre
Sommet souvent neigeux nommé ainsi par métaphore en raison de sa forme conique.
Le Pain de Sucre, antécime du Mont Tondu, 3169m (Tré la Tête, val Montjoie, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Pain de Sucre, petit sommet, 1819m (Saint-Jean-d´Aulps et la Côte d´Arbroz, Chablais, Haute-Savoie) ;
Pain de Sucre, sommet, 2900m (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Paine
Le Grand Paine, lieu-dit de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), de l´ancien français pane, paine, « drap », par métaphore pour un lieu relativement plat.

Pajay
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), terra de Pagey au XIVème siècle, Pagiacum et Pajay au XVème siècle, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme romain Pagius.

Pala, Pâla, Palaz, Pale, Pále,
Pâle, Pâles, Palet, Paletau, Palets,
Pâlets, Palette, Palettes, Pallaz, Palon,
Pellas, Pellaz
Du patois pala, pella « pelle », par métaphore pour un terrain plat. Vieux français pale, « rame », ancien français pale, « sorte de pelle », provençal et latin pala, « pelle », cf. le français palet, « pierre plate », racine indo-européenne *pel-, pla-, « large et plat ».
La Pala, lieu-dit (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Pâla, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Palaz, zône industrielle (Payerne, Vaud) ;
La Pale, hameau (Vufflens-la-Ville, district de Cossonay, Vaud) ;
Champ de la Pále, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
La Pâle ou La Pâla, maison isolée (Lussy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Sur les Creux de la Pâle, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Pâles, hameau (Grancy, district de Cossonay, Vaud) ;
La Pallaz, zône industrielle (Payerne, Vaud) ;
Le Pellas, maisons isolées (Brizon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Pellaz et La Pellaz d´en Haut, maisons isolées (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pellaz, lieu-dit (Serraval, Bornes, Haute-Savoie).
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, ancien français palete, « petite pelle » :
Palet, lieu-dit (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
Plan Palet, lieu-dit (Sierre, Valais), et Forêt de Plan Palet (Niouc, Saint-Luc, Val d´Anniviers, district de Sierre, Valais) ; ;
Crot de Palet, alpage (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Paletau, double diminutif (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Palets, hameau (Bussy, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Pâlets ou La Pala, maisons isolées (Ependes, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Palette, alpage (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Palettes, quartier (Randogne, district de Sierre, Valais).

Avec le suffixe diminutif -on, ancien français palon, « pelle » :
Le Palon, hameau (Prez-vers-Noréaz, district de la Sarine, Fribourg), et petit cours d´eau (Prez-vers-Noréaz et Noréaz, district de la Sarine, Fribourg).


Paladru
Commune et village de la Valdaine (Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Peladru et castrum Peladrudi au XIIème siècle, dériverait selon Nègre 1990 par l´intermédiaire d´un patronyme ou sobriquet d´un franco-provençal pelliandru, « individu déguenillé ».
Lac de Paladru, Paladrutus lacus in Terra Frigida au XVIème siècle, situé en partie dans la même commune.

Palais, Palasinaz, Palatières, Palex, Palins,
Palissade, Palisse, Palisses, Pallets, Pallins,
Pallud, Pallueyres, Pallus, Pallusieux, Palu,
Palud, Paluds, Paluex, Palus, Paudex,
Paudèze, Paudranne
1. Endroit marécageux. Vieux français palais, palet, ancien français paluais, paluet, latin palus, paludis, « marais, étang », paludetum, « marécage » ; ancien français palueus, paludosus, « marécageux ».
Vieux français palet, paluet, « marais, étang » :
Pra Palex, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Pallets, lieu-dit (Coppet, district de Nyon, Vaud) ;
Le Paluex, clairière avec maisons isolées (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Vieux français palais, ancien français paluais, « marais » :
Palais, Paluays en 1227, versus Furnum de Palays en 1303, faubourg marécageux qui s´étendait au delà de la Porte de Rive (Genève).

Latin palus, paludis, « marais, étang » :
Pallud, anciennement Pallude, commune et village de la Combe de Savoie (Albertville-Nord, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
La Pallud, hameau (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pallus, lieu-dit près de Mésinges (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Palu, maison isolée (Rueyres-les-Prés, district de la Broye, Fribourg) ;
Pra Palu, lieu-dit (Yens, district de Morges, Vaud) ;
Palud, hameau (Entrèves, vallée d´Aoste) ;
La Palud, marais (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Palud, de Palude en 1141, de Palud en 1150, de la Palu en 1285, maison isolée (Villette-sur-Ain, Dombes, Ain) ;
Bois de la Palud, forêt (Cressier, district du Lac, Fribourg) ;
Roche Palud d´en Bas et Roche Palud d´en Haut, maisons isolées (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Paluds, lieu-dit (Culin, Pays viennois, Isère) ;
Les Palus, aux paluds en 1355, aux Paluds en 1390, hameau au bord du Rhône (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais).

De [terras] paludarias, « [terres] marécageuses » :
Pallueyres ou Paluaires, Palluely en 1364, hameau (Huémoz, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Pallud est aussi un patronyme :
Chez Pallud, hameau (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie).

Latin paludosus, « marécageux » :
Pallusieux, village (Pré-Saint-Didier, vallée d´Aoste).

Dérivés par vocalisation, avec le suffixe collectif -ex :
Paudex, Paudais en 1220, aussi attesté comme Poudans, Poudais, Poudaix et Poudays, commune et village (District de Lausanne, Vaud) ;
Le Paudex, lieu-dit en forêt (Yens, district de Morges, Vaud) ;
Les Paudex, lieu-dit (Juriens, district d´Orbe, Vaud).

Avec le suffixe collectif -èze :
La Paudèze, cours d´eau (Paudex, district de Lausanne, Vaud).

Avec le suffixe -anne :
Paudranne, lieu-dit (Chéserex, district de Nyon, Vaud).

Voir aussi Châtillon-la-Palud, Malapalud, Plainpalais.

2. Pour les toponymes ci-dessous, le sens de lieu entouré d´une palissade, ancien français palis, « pieu, poteau, palissade, clôture », du latin palus (palum), pali, « poteau, pieu de clôture », est probable.

Français palissade, « barrière faite de pieux, ou de planches, fichés en terre » :
La Palissade, hameau (Aubonne, Vaud).

Probablement par métaphore :
Arête de la Palissade, crête rocheuse culminant à la Pointe de la Palissade, 2729m (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Ancien français palisse, « palissade » :
La Palisse, lieu-dit (Ambel, Beaumont, Isère) ;
Les Palisses, lieu-dit (Bellegarde-sur-Valserine, Michaille, Ain) ;
Ruisseau des Palisses, affluent du Doron (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Patois palin, « ais, pieu, palis », ancien français pallin, « sorte de pieu » :
Les Palins, quartier (Le Landeron, Neuchâtel) ;
Les Pallins, lieu-dit (Orbe, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ière :
Les Palatières, lieu-dit (Dardagny, Genève).

Peut-être d´un bas latin palusina, formé sur palus avec le suffixe -ina :
Palasinaz, alpage, et Lac de Palasinaz (Brusson, vallée d´Aoste), nom monté au Col de Palasinaz, 2668m, nom italien Colle Palasina (Ayas et Brusson, vallée d´Aoste).


Palanche, Palantsons
Perche de bois que l´on pose sur l´épaule pour porter une charge à chaque extrémité. Aussi, poutre utilisée dans les anciens pressoirs pour exercer la pression sur le raisin [Bossard]. Vieux français palanche, « gros bâton, perche », du latin phalanga, *palanca, « gros bâton, gourdin », grec phalanx.
Palanche de la Cretta, sommet, 2927m, peut-être un lieu signalé par une perche indiquant la direction du Basset de la Cretta (Evolène, district d´Hérens, Valais).
Par métaphore, pièce de terrain plus longue que large, voir Planche :
La Palanche, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).

Forme patoise palantse, « levier en bois » avec mutation du son [ch] en [ts] :
Les Palantsons, pâturage (Chamoson, district de Conthey, Valais).


Palasui, Palatieu, Palézieux, Pallazuit
Du patois pallazo, « auberge », latin palatiolum, diminutif de palatium, « palais ».
Plan Palasui, lieu-dit, Torrent de Palasui, affluent de la Dranse d´Entremont, ancienne forme de Pallazuit (Liddes, district d´Entremont, Valais) ;
Palatieu, lieu-dit, et Sex du Palatieu, petit sommet rocheux, 1787m (Le Flon, Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Palatieu, cabane forestière (Reyvroz, Chablais, Haute-Savoie) ;
Palézieux, Pallexiu, Palleysieu et Palaisol en 1134, Palatiolum en 1141, Palaysol, Palazuz, Palaziolum et Pallasiolum en 1155, Paleisul en 1162, Palesuez en 1218, Palasuel en 1228, Pallexieu en 1545, Palézieux en 1675, Palaisieux et Palésieux en 1867, etc., commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Pallazuit, anciennement Palajoie, Palasuis, hameau (Liddes, district d´Entremont, Valais).

Palatinat
Lieu-dit de la ville de Fribourg, district de la Sarine (Fribourg), du latin palatinatum, « petit palais ».

Palette
La Palette [d´Isenau], Le Pare d´Isenod en 1799, plus tard La Pare d´Isenau, sommet (Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud), par lambdacisme de *parette, diminutif de Pare.

Paleyre, Paleyres, Palley
Noms issus des patronymes Paley, Palley, du latin palea, « paille », soit un nom de métier, « producteur de paille », soit un sobriquet, « homme couchant sur la paille ».
Champ Palley, lieu-dit (Valeyres-sous-Ursins, district d´Yverdon, Vaud).
Par adjectivisation du patronyme Paley [Bossard] :
Tour de la Paleyre, vignoble (Chexbres, district de Lavaux, Vaud).

Origine incertaine :
Chemin des Paleyres (Lausanne, Vaud) ;
Les Paleyres, vigne, et Chemin des Paleyres (Rivaz, district de Lavaux, Vaud).


Pallens
Hameau de la commune de Montreux, district de Vevey (Vaud), Paleyn en 1317, anciennement Palens, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Pallingos, « chez les Palingi », dérivé du nom propre Pallo, cf. ancien haut allemand palo, « destruction, ruine, perte » [Perrenot].

Pallières
Les Pallières, alpage de la commune de Villard-sur-Doron (Beaufortain, Savoie), lieu où l´on conserve la paille, ancien français paillier, « paille ; grenier à paille ».

Palon
Ce terme qui désigne un sommet en vallée d´Aoste pourrait dériver du latin palus, « pieu », et être employé par métaphore.
Palon de Céré, replat, 2670m (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Palon de Nannaz, sommet, 2764m (Ayas, vallée d´Aoste).

Palouse, Peleuses, Peleux, Pelouse, Pelouset,
Peloux, Pelouze, Pelus, Piolousa
Prairie ou sommet couvert de gazon court, français pelouse, « terrain engazonné », du provençal pelouso, substantif tiré de l´adjectif vieux français pelous, pelouse, du latin pilosus, « couvert de poils ».
Roche Palouse, éminence au-dessus du Doubs (Ocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Pelouse, maison isolée en clairière (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Tête Pelouse, sommet, 2537m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Tête Pelouse, sommet, 2475m, et
Col Pelouse, 2227m (Flaine, Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Pelouset, Pelloset en 1906, lieu-dit (Echallens, Vaud).

Forme patoise :
Piolousa, pâturage (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais).

Variante locale neuchâteloise [Michaud] :
Les Peleuses, attesté en 1883, lieu-dit dans les vignes (Boudry, Neuchâtel).

Mot régional peloux, « pâturage » (Ain) [Pégorier], ou patronyme Peloux, « poilu » :
Peloux de Marillat, forêt (Viriat, Bresse, Ain) ;
Les Peloux, apud Pilosum en 1439, Ou Pelloux en 1572, hameau (Saint-André-de-Bâgé, Bresse, Ain) ;
La Pelouze, apud Peloset vers 1410, Peyloset en 1490, hameau (Saint-Didier-d´Aussiat, Bresse, Ain).

De même origine ou du sobriquet Peleux, ancien français peleux, « garni de poil » ou au contraire « tête chauve pelée » :
Le Peleux, hameau (Montmerle-sur-Saône, Dombes, Ain) ;
Les Peleux, hameau (Onnion, Faucigny, Haute-Savoie).

De même origine ou du sobriquet Pelu, ancien français peleus, « garni de poils » :
Les Pelus, hameau, et Bois des Pelus, forêt (Saint-Jean-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).


Pampier
Hameau de la commune de Pont-d´Ain (Bresse, Ain), Desoz lo maz de Pent piel et Penpiel vers 1341, Pempiel en 1470, Pempiez en 1555, Pempied en 1733, probablement de l´ancien français pent, « pantière, sorte de filet qu´on tend verticalement pour prendre certains oiseaux », et piel, « petit de la pie ».

Pampigny
Commune et village vaudois du district de Cossonay, Pimpinengis en 1016, Ecclesia de Pampiniaco en 1141, Panpinie en 1228, Pampignie en 1232, Pagpignie et Pampigniacum en 1235, Pampigniez en 1324, Pampignyer en 1335, nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du patronyme Pempenius, nom issu du gaulois pempe, « cinq » [Jaccard].

Pan de Seylaz
Lieu-dit de la commune de Fresens (District de Boudry, Neuchâtel), nom qui pourrait signifier en patois « pain de seigle », du patois féminin seilaz, ancien provençal segala, segle, latin secale, « seigle ».

Panessière, Panicière, Panissage, Panissat, Panissats,
Panisserie, Panisset, Panissier, Panissière, Panissières
Lieu où l´on cultivait du millet ou panic millet (Panicum miliaceum), le millet commun ou millet des oiseaux, patois panet, panis, ancien français panise, avec les suffixes collectifs -erie, -ière.
Panessière, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
La Panicière, maison isolée (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
La Panisserie, hameau (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Panissière, hameau (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
La Panissière, maison isolée (Sandrans, Dombes, Ain) ;
Etang Panissière, petit étang (Saint-Paul-de-Varax, Dombes, Ain) ;
Panissières, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud) ;
Panissières, In territorio de Panissires en 1397, ancien lieu-dit (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
Les Panissières, lieu-dit (Lathuile, Pays de Faverges, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -age, du franco-provençal panisset, « paille, tige de maïs », occitan panisset, « millet à grappe » :
Panissage, Panizez au XIIIème siècle, parrochia Panissagiarium au XVème siècle, commune et village de la vallée de la Bourbre (Virieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Avec le suffixe collectif -et :
Panisset, lieu-dit en forêt (Traize, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Lieu planté de millet, ou patronyme Panissier, « producteur de millet » :
Champ Panissier, lieu-dit (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain).

Avec un patronyme de même origine, avec le suffixe collectif patois -at :
Les Panissats, hameau (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie).


Panex
Hameau de la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud), Pannex en 1305, de Panaes en 1320, Panex en 1320, Pagnex en 1629, origine inconnue.

Pangires
Maisons isolées de la commune de Saint-Légier-La-Chiésaz (District de Vevey, Vaud), Pangieres en 1236, puis Pangyre, nom d´origine inconnue.

Pan Lèva
Pâturage de la commune de Grimentz (District de Sierre, Valais), peut-être une forme patoise signifiant « pain levé ».

Panloup, Panloups, Pend Loup, Penloup
Endroit où, selon la coutume, on pendait des loups après un jugement en bonne et due forme.
Panloup, lieu-dit (Peillonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Panloup, hameau (Flumet, Val d´Arly, Savoie) ;
Panloup, maisons isolées (Marignier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pend Loup, locus Pendelupum au XIIème siècle, lieu-dit en forêt (Echirolles, Grenoble, Isère) ;
Penloup, domaine viticole (Tartegnin, district de Rolle, Vaud) ;
Penloup, lieu-dit (Saint-Germain-la-Chambotte, Albanais, Savoie).
Par transfert, avec un patronyme Panloup :
Les Panloups, lieu-dit (Faverges, Haute-Savoie).


Panossas
Commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Pannussas au XIème siècle, Parrochia de Pannosas au XIIème siècle, dériverait selon Nègre 1990 par l´intermédiaire d´un patronyme ou sobriquet d´un franco-provençal panoussa, « torchon, personne sans énergie », voir le mot régional panosse.

Panossière
Lieu-dit de la commune de Bagnes, district d´Entremont (Valais), dont le nom viendrait selon Jaccard du mot régional panosse, « serpillère », en raison de l´apparence du glacier de Corbassière, anciennement Glacier de Panossière, à cet endroit.
Col de Panossière, 3459m, entre les communes de Bagnes et de (District d´Entremont, Valais).

Panse
La Panse, lieu-dit de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), croupe herbeuse renflée, par métathèse ; latin pantex, panticis, « intestin, abdomen ».

Papause
Alpage de la commune de Villarvolard (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Papaux attesté dans la région.

Papeterie
La Papeterie, hameau de la commune d´Arenthon (Faucigny, Haute-Savoie), emplacement d´une papeterie dès le XVIème siècle.

Paplemont
Hameau de la commune de Courgenay, district de Porrentruy (Jura), composé de l´ancien français peuple, pople, « peuplier », sous l´influence de l´allemand Pappel, même sens, et de Mont [Jaccard].

Papon
Cras Papon, lieu-dit de la commune d´Eschert (District de Moutier, Jura bernois), avec un patronyme Papon, qu siginifie « grand-père » en occitan.

Par, Parc, Parcet, Parcheiry, Parches,
Parchet, Parchets, Parchi, Parchis, Parchy,
Parchys, Pares, Pâres, Partsé, Partset,
Perche, Perches, Perchet, Perchets, Poirchets
Clairière de défrichement utilisée comme pâturage, terrain enclos où l´on réunit le bétail pour la nuit, en l´absence d´abri. Du latin médiéval parricus, « lieu clos », pré-latin ou bas latin *parra, gaulois *parro, vieux celtique *parekkjos, dérivé de *pârekkjâte, « lieu de pâturages », d´une racine *pâr.
Français parc, « pâtis entouré de fossés ou de haies, où l´on met les boeufs pour les engraisser ; clôture faite de claies, où l´on enferme les moutons en été, quand ils couchent dans les champs », vieux français parc, « étendue de terre », ancien français par, parc, « étendue de terrain boisée, enclose de murs, de grilles » :
Par des Troncs, clairière (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Parc, lieu-dit (Doues, vallée d´Aoste) ;
Le Parc, maison isolée (Naz, district d´Echallens, Vaud) ;
Pointe du Parc, sommet, 2989m, nom monté (Liddes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Parches, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pares, maisons isolées dans un alpage (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pâres, alpage (Plateau des Glières, Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Perche, hameau d´alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Perche, lieu-dit (Porrentruy, Jura) ;
Les Perches, maison isolée (Pontenet, district de Moutier, Jura bernois) ;
Champs des Perches, maison isolée (Mettembert, district de Delémont, Jura).

Ancien français parchet, « petit parc, petite étendue de terre ; champ clos ; lieu où l´on attirait les animaux que l´on voulait prendre ; mesure agraire » ;Parchet est aussi un patronyme :
Parcet, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Le Parchet, lieu-dit (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Parchets, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Parchet, lieu-dit en forêt, et Les Perchets, alpage (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Perchet, alpage (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Perchets, lieu-dit en forêt (Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Poirchets, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura).

Avec le suffixe collectif -y :
Parchy, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud) ;
Les Parchys, lieu-dit (Vauffelin, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe collectif patois -i :
Le Parchi, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Parchis, lieu-dit (Chavannes-le-Chêne, district d´Yverdon, Vaud).

Forme patoise valaisanne avec mutation du son [ch] en [ts] :
Le Partsé, Parchex au XIIIème siècle, clairière (Saint-Jean, Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Partset, maisons d´alpage (Anzère, Ayent, district d´Hérens, Valais).

Autre dérivé avec le suffixe collectif -eiry :
Parcheiry, lieu-dit (Bullet, district de Grandson, Vaud).


Para, Paray, Paraz, Pare, Paré,
Parei, Pareis, Parès, Pareuse, Pariettes,
Pariotes, Paris, Pariset, Parisette, Parizet,
Parois, Parre, Parts
Paroi d´une montagne, pente raide, falaise et par synecdoque la montagne elle-même. Patois pâra, « rocher à pic d´une certaine étendue et d´une certaine hauteur, offrant l´aspect d´un mur », pare, « paroi », [Constantin], vieux français parai, parey, « paroi », latin paries, parietis, « mur, paroi de rocher, sommet », ou celtique *para indiquant l´exposition au soleil.
Français paroi, « cloison, par extension paroi de rochers » :
Les Parois, anciennement Les Parais, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais).

Patois pâra, « rocher à pic d´une certaine étendue et d´une certaine hauteur, offrant l´aspect d´un mur », pare, « paroi », [Constantin] :
La Para, sommet, 2540m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, et Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Sous la Paraz, forêt déclive sous une falaise (Vailly, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Pare, lieu-dit déclive (La Giettaz, Val d´Arly, Savoie) ;
La Grande Pare, falaise (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Pare Blanche, lieu-dit (Roche, district d´Aigle, Vaud) ;
Paré de Joux, falaises (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Pares, forêt déclive (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Grand Pares, barres rocheuses (Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Les Parès, parois de rocher, et Ruisseau des Parès, cours d´eau affluent du Nant Thieret (Notre-Dame-du-Pré, Tarentaise, Savoie) ;
Aiguillettes Parès, lieu-dit déclive (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Rochers de Paris, lieu-dit (Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
Parre, lieu-dit en forêt (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Parts du Plan, Parts du Plane sur la Carte Nationale, chalets au-dessus du Plan de l´Envers (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie).

Mot régional parei, « paroi, muraille », [Pégorier], ancien français paray, parei, « muraille » :
Paray Charbon et Paray Dorénaz, alpages, avec des patronymes (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), et Pointe de Paray, sommet, 2375m (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg, et Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Grande Parei, sommet (Arêche, Beaufort, Savoie) ;
Pointe des Pareis, sommet (Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Combe des Pariettes, lieu-dit (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ote :
Col des Pariotes, 3034m, et Ouille des Pariotes, sommet, 3123m (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe -euse :
Dévaloir de la Pareuse, couloir en forêt (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).

D´une base celtique *par-, « briller » [Tuaillon], avec le sens de « pente bien exposée au soleil », dans le Dauphiné et le sud de la Savoie :
Le Paris, de Parisius au XIVème siècle, hameau (Saint-Etienne-de-Crossey, Pays voironnais, Isère) ;
Faux Paris, lieu-dit (Badinières, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Paris Saint Jacques, lieu-dit en montagne (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Pariset et Grand Pariset, capella de Parisio au XIème siècle, mandamentum de Parisius et Parisans au XIIIème siècle, mandamentum Pariseti et parrochia Parisinis au XIVème siècle, hameaux, commune jusqu´en 1926 (Seyssinet-Pariset, Pays grenoblois, Isère) ;
La Parisette, hameau (Tullins, Pays voironnais, Isère) ;
Le Parizet, villa de Paris au XIIIème siècle, Parisius au XIVème siècle, ruines (Mizoën, Oisans, Isère).

Voir aussi Pararossa.


Paradis, Paradisa
1. Bonnes terres, bonne vallée, endroit particulièrement agréable ou facile à travailler, latin paradisus, « jardin, paradis, lieu de délices », grec paradeison, « enclos ».
2. Le nom de Paradis a aussi été jadis donné aux premiers cimetières chrétien. « Ce terme est resté attaché à beaucoup de noms de lieux où l´on enterrait les pestiférés » [Constantin].
Paradis, hameau où se trouve le cimetière actuel (Bettens, district de Cossonay, Vaud).

3. La Parade désigne soit un endroit naturellement fortifié, du latin parata, « protégée », soit un lieu où l´on rassemblait les troupeaux.

4. Moulin à foulon, d´un mot patois signifiant préparer, du latin parare.

Les noms suivants répondent à l´une ou l´autre de ces définitions :
Le Paradis, maisons isolées (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grand Paradis, lieu-dit (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
La Paradisa, maison isolée (Plasselbschlund, district de La Singine, Fribourg) ;
Paradisabach, cours d´eau affluent de l´Aergera, avec l´allemand Bach, « ruisseau » (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Paradisena, forme adjective, lieu-dit près du Paradisabach (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).


Paramont
Maison isolée en clairière de la commune de Morgex (Vallée d´Aoste), soit un composé de Para, « paroi », et de Mont, soit de l´ancien français paramont, « au-dessus ».

Pararossa, Pararosse, Pararousse
Paroi, falaise rousse, rocher roux, peut-êter à cause de leur orientation au soleil couchant, voir Para et Rousse ;
Pararossa, falaise (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
La Pararosse, falaise du Mont Ouzon (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
La Pararousse, falaise de la Dent de Rossétan (Champéry, district de Monthey, Valais).

Parcieux
Commune et village de la Dombes (Reyrieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Ecclesia de Parciaco var. Ecclesia de Perciaco en 984, in villa que dicitur Parcieu vers 1087, Parceu en 1226, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Parciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Parcius ou Patricius.

Parements
Gros quartiers de pierre ou de grès qui bordent un chemin pavé, utilisé ici par métaphore.
Forêt des Parements et Crête des Parements, lieux-dits (Grand Massif, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Parimbot
Le Parimbot, cours d´eau affluent de la Broye (District de la Glâne, Fribourg, et district d´Oron, Vaud), Perembac au XIIème siècle, Parimbart en 1664, aussi Parimboios, Parimboux et Parimboz en 1906, nom d´origine inconnue.

Paris, Parisettes
Patronyme Paris, forme populaire de Patrice, latin Patricius, ou du nom grec Pâris.
Prés Paris, hameau (Marignier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Paris-de-Bout, Paris-de-Boutz au XIXème siècle, hameau (Massignieu-de-Rives, Bugey, Ain).
Par féminisation du diminutif Pariset, nom attesté dans la région :
Les Parisettes, fermes isolées de la Valserine (Gex, Pays de Gex, Ain).


Parissieu
Hameau de la commune de Cressin-Rochefort (Bugey, Ain), de Parissiaco en 1344, Parissiou en 1346, Apud Parissiacum en 1493, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Parisiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Parisius.

Parmilieu
Commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Parmilleu au XIIIème siècle, Parmelliacum et Parmilliacum au XVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum d´un nom d´homme comme Parmelius.

Paroisse
La Paroisse, maison isolée de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel), latin ecclésiastique parochia, « paroisse », grec paroikia, « groupe d´habitations voisines ».

Parquets
Les Parquets, lieu-dit de la commune de Lathuile (Pays de Faverges, Haute-Savoie), ancien français parquet, « jonc », ou, moins probable, vieux français parquet, « petit parc ».

Parrain, Parron
Ces oronyme seraient issus par métaphore du patois parin, « homme beau et fort avec de larges épaules » [Fellay].
Le Parrain, sommet, 3259m, et Glacier du Parrain (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais).
Avec le suffixe diminutif -on :
La Parron, lieu-dit (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Parron, gros rocher, 2608m (Combe de l´A, Liddes, district d´Entremont, Valais), et Comba Parron, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).


Pars, Parses, Parsires
De l´adjectif ancien français pars, « dispersé », synonyme de épars.
Les Pars, « les [chalets] épars », habitat dispersé (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Parses, « les [habitations] éparses », habitat dispersé, et Forêt des Parses (Champéry, district de Monthey, Valais).
Avec le suffixe collectif -ire :
Les Parsires, lieu-dit (Excenevex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).


Parsa
Montagne de la Parsa, pâturage (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie), serait une ancienne *Alpe arsa, Alparsa, « alpe brûlée », voir Arse, dans le sens d´écrasée, détruite par les éboulements [Boyer].

Part-Dieu
La « Part de Dieu » est un bien ecclésiastique, un bien donné à une église.
La Part-Dieu, couvent de Chartreux, sur une propriété donnée à ceux-ci par Guillemette, Comtesse de Gruyères au XIVème siècle (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).

Parterre
Le Parterre, lieu-dit de la commune de Saint-Ursanne (District de Porrentruy, Jura), mot français récent, « partie d´un jardin ».

Parteyi, Partia, Parties
Portion d´un terrain qui a été divisé, par exemple lors d´un héritage, ou lors de la répartition d´anciens terrains communaux. Du vieux français partir, « partager », latin partire, « diviser ».
Les Parties, lieu-dit (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Parties Deça et Parties Delà, lieux-dits (Missy, district de Payerne, Vaud) ;
Cras des Parties, clairière (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).
Formes patoises :
Bois de Parteyi, forêt (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Partia, lieu-dit en forêt(Vouvry, district de Monthey, Valais).


Particuliers
Esserts Particuliers, lieu-dit de la commune de Vuissens (District de la Broye, Fribourg), bas latin particularis, « qui est spécifique, partiel ».

Parves
Commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain), Parves en 1343, soit d´anciennes parvea villae, « petits domaines », soit d´un cognomen Parvus, latin parvus, « de petite taille ».

Pas, Passy
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Paciacum, Passiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Passius ou Pacius.
Passy, Paciaco et Passiaco en 1012, Passier en 1219, Passyez en 1236, Cura de Passier vers 1344, commune et village du Haut-Faucigny (Saint-Gervais-les-Bains, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), et Les Granges de Passy, habitat dispersé dans la même commune ;
Passy, hameau, et La Joux de Passy, lieu-dit (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).
Peut-être de même origine :
Sous le Pas, maisons isolées, peut-être le lieu mentionné comme Passier en 1218 et Passy en 1219 (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).


Passailles
Pour Jaccard, « bois où l´on peut couper des paisseaux », du vieux français paissel, « échalas », avec le suffixe collectif -aille. Pour Bossard, le sens en est « passage, traces de pas », cacographie de passaye, forme patoise du participe passé féminin passé, pris substantivement.
Passailles, anciennement Es Paissailles, forêt (Villars-Tiercelin, district d´Echallens, Vaud) ;
Aux Passailles, maisons isolées (Montpreveyres, district d´Oron, Vaud).

Passeirier, Passeiry
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Passeriacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Passerius [Jaccard], peut-être du cognomen Passer, « moineau ».
Passeirier, Passere en 1153, Passeryeu en 1250, Passeyrie en 1302, aussi Passeiry au XIXème siècle, hameau, commune jusqu´en 1964 (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Passeiry, nom attesté en 1302, Passeri sur la Carte de Cassini, hameau (Chancy, Genève).

Passengué
Hameau de la commune de la Chapelle d´Abondance (Val d´Abondance, Haute-Savoie), probablement composé de « passe en gué ».

Passin, Passins
Noms probablement d´origine burgonde, ou du nom d´homme romain Passenius.
Passin, Paisins et Ecclesia [de] Paissins en 1198, Passins en 1244, Passin en 1609, commune jusqu´en 1973 et village du Valromey (Champagne-en-Valromey, Valromey, Ain) ;
Roc Passin, sommet, 1425m (Virieu-le-Petit, Valromey, Ain) ;
Passins, Ecclesia de Passino et Ecclesia de Passins au XIIIème siècle, Parrochia de Passino au XIVème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu, et Château de Passins (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Lac de Passins (Arandon, L´Isle-Crémieu, Isère).

Passolard
Passolard, maisons isolées de la commune de Saint-Genis-sur-Menthon (Bresse, Ain), Epeissolard sur la Carte de Cassini, Paissolard en 1911, Etang de Passolard, lieu-dit, et Bief de Passolard, probablement de même origine que Epeyssoles, avec le suffixe -ard.

Patai, Patay, Patelliau, Patenet, Pâtets,
Patis, Patô
De l´ancien français past, « nourriture, repas », latin pastus, « pâture, nourriture des animaux, pâturage, pacage » [Jaccard].
Plan Patô, lieu-dit (Zinal, Val d´Anniviers, Valais).
Avec les suffixes collectifs -ai, -ay, -et :
Sur le Patai, lieu-dit (Rocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Patay, lieu-dit en forêt (Chevaline, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Patenet, lieu-dit (Bettens, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Pâtets, clairière (Bure, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe collectif -is :
Plan Patis, alpage et pâturage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Avec un suffixe diminutif dérivé du suffixe -elle :
Patelliau, lieu-dit déclive (Montreux, district de Vevey, Vaud).


Patalour
Maison isolée de la commune des Enfers, district des Franches-Montagnes (Jura), composé de Pât à l´ours, « pâture à l´ours », vieux français past, latin pastus, « pâture, nourriture des animaux, pâturage, pacage » [Jaccard]. La dérivation de Prongué, « patte à l´ours », est moins convaincante.

Patenaille
Oronyme, du mot régional ancien patenaille, « carotte », par métaphore.
La Patenaille (Champéry, district de Monthey, Valais, et Haute-Savoie).

Patérier
Hameau de la commune de Saint-Eustache (Annecy, Haute-Savoie), anciennement Chez Patérier, avec un patronyme Patérier, Patterier en 1715, du nom de métier en ancien français pasturier, « celui qui fait paître ».

Patiéfray
Lieu-dit de la commune de Bagnes, district d´Entremont (Valais), composé de Patier et de Frei, « pâturage froid », où la gelée blanche est fréquente [Guex].

Pâtissière
La Pâtissière, petit hameau de la commune de Bex, district d´Aigle (Vaud), soit par féminisation d´un patronyme Pâtissier, nom de métier, soit selon Jaccard un dérivé de pâtis, « pâturage », latin vulgaire *pasticium, « pâture », du latin pascere, « paître ».

Patriard
Le Patriard, ferme isolée de la commune de Molondin (District d´Yverdon, Vaud), d´un patronyme Patriard rare.

Patroille
La Patroille, maison isolée de la commune de Lutry (District de Lavaux, Vaud), probablement du patois patrolli, « boue », voir le mot régional patrouille.

Pâturage, Pâturatte, Pâturau, Pâture, Paturiau,
Pâturiaux, Pâturoir
Pâture, pâturage, ancien français paisture, pasture, « pâturage, pâture, herbe mangée par le bétail », bas latin pastura, « paissage, action de paître », du latin pastum, participe passé de pascere, « nourrir, paître ».
Français pâturage, « lieu où les bestiaux pâturent » :
Le Pâturage, maison isolée (Denezy, district de Moudon, Vaud) ;
Pâturage aux Boeufs et Pâturage aux Vaches, lieux-dits (Eschert, district de Moutier, Jura bernois).

Français pâture, « lieu où croît la nourriture des animaux qui paissent » :
La Pâture, hameau (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Grande Pâture, lieu-dit (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif -au :
La Pâturau, pâturage (Mauvoisin, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Paturiau ou Le Paturiaux, hameau (Surpierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Pâturiaux (Granges-sous-Trey, Trey, district de Payerne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
La Pâturatte, hameau (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe indiquant l´endroit où se fait une action -oir :
Le Pâturoir, lieu-dit (Curtilles, district de Moudon, Vaud).

Voir aussi Patiéfray.


Pau, Peu, Peux, Pex
Soit un flanc de colline ou un terrain en pente, du latin podium, voir Pey, soit plus probablement un puits, du latin puteus, voir Peseux.
Le Pau de Fer, variante de peu, peut-être un jeu de mots, lieu-dit (Les Genevez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Peu des Vaches, maisons isolées (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Rond Peux, lieu-dit (Champoz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Combe de Peux, in la Comba de Pim (lire Pui)en 1339, la Combe dou Pouys en 1441, la Combe du Puix en 1512, la Combe de Peut en 1523, en Comba de Peul en 1546, de Comba de Puys en 1545, de Combe de Peux et de Combe de Peulx en 1551, à Combe de Peu en 1559, lieu-dit en forêt (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Peux, lieu-dit (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Combe des Peux, maisons isolées (Sornetan, district de Moutier, Jura bernois) ;
Ronds Peux, lieu-dit (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Au Pex, lieu-dit (Berolle, district d´Aubonne, Vaud).
Voir aussi Peuchapatte, Peu-Péquignot.


Paule
La Paule, alpage de la commune de Tramelan (District de Courtelary, Jura bernois), prénom Paule, féminin de Paul, du latin paulus, « petit, faible ».

Paully
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pauliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Paulius dérivé du prénom Paulus.
Paully, hameau étalé (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Paully Dessous, hameau (Chexbres, district de Lavaux, Vaud).

Paumière
La Paumière, lieu-dit de la commune de Chêne-Bougeries (Genève), cacographie de *Pommière, voir Pomeiry.

Pauses, Posat, Pose, Poses, Posettes,
Pousaz, Pouse
De pose, « mesure de superficie », patois vaudois pousa. La pose est une mesure romande de surface. La pose fribourgeoise correspond à 3600 m2, la pose vaudoise est un peu plus grande. Les toponymes composés d´un cardinal suivi de Poses correspondent à la superficie approximative du terrain. Aussi de pause, « replat où l´on se repose dans une montée ardue, où l´on fait reposer les bêtes, où elles chôment », synonyme de Chôme ou de Reposoir. Les deux sens dérivent du latin pausare, « faire une pause, s´arrêter », de pausa, « arrêt, pause ».
Les Pauses, hameau (Vallamand, district d´Avenches, Vaud) ;
Posat, hameau (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Pose ou Posat, maisons isolées (Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Les Poses, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Cent Poses, lieu-dit en forêt (Le Risoux, district de la Vallée, Vaud) ;
Courtes Poses, lieu-dit (Correvon, district de Moudon, Vaud) ;
Grandes Poses, lieu-dit (Chessel, district d´Aigle, Vaud) ;
Quatre Poses, lieu-dit (Forel-sur-Lucens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Quarante Poses, forêt (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sept Poses, hameau (Vulliens, district d´Oron, Vaud) ;
Champ des Sept Poses, lieu-dit (Payerne, Vaud) ;
Six Poses, lieu-dit (Rennaz, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Trois Poses, maison isolée (Neyruz, district de la Sarine, Fribourg).
Diminutif avec le suffixe -ette, dans le sens de reposoir :
Montagne des Posettes, pâturage, nom monté à l´Aiguillette des Posettes, 2201m, aussi nommée L´Avouillette, et au Col des Posettes, 1997m (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Formes patoises :
La Pousaz, hameau (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
La Pouse, lieu-dit (Arnex-sur-Nyon, district de Nyon, Vaud).


Pautaz, Pautelle, Pautex, Pautey, Pautron
Mot régional paute, « eau stagnante » [Pégorier], patois paute, pautre, vieux français paute, « terrain boueux, fangeux », ancien français paute, « fange ». Peut-être du latin palus, paludis, « marais, étang », voir Palud, ou du bas latin putris, « pourri », latin putidus, « puant, sale, laid », voir le mot régional pouet.
La Pautaz, maisons isolées en clairière (Bonneval, Tarentaise, Savoie).
Dérivés avec les suffixes collectifs -ex, -ey :
Pautex, lieu-dit en forêt (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Le Pautey, lieu-dit (Cudrefin, district d´Avenches, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -elle :
La Pautelle, nom dans lequel Prince voit un diminutif de Pau, maison isolée (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe diminutif -on :
Le Pautron, probablement pour *Pauteron, maisons isolées (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).


Pauvres
Mot français pauvre, ancien français povre, latin pauper, même sens, peut-être par allusion à des pâturages maigres.
Col des Pauvres, 2111m (Euzanne, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Col des Pauvres, 2666m (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Grange aux Pauvres, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Pré des Pauvres, forêt déclive (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Pavanan
Hameau de la commune de Certines (Bresse, Ain), Pavenens en 1244, Pavaneyns en 1315, Pavanens en 1401, nom d´origine burgonde.

Pavement
Le Pavement, hameau de Payerne (Vaud), du latin pavimentum, « aire en cailloutage et en terre battue ».

Pavillons
Les Pavillons, hameau de la commune de Veigy-Foncenex (Bas-Chablais, Haute-Savoie), français pavillon, rappelle soit des pavillons de chasse, soit un lotissement.

Pavis
Col de Pavis, 1944m, et Pointe des Pavis, 2075m, peut-être de l´ancien français paveïs, « pavé », du latin vulgaire *pavare, latin pavire, « aplanir, niveler ».

Payats
Les Payats, lieu-dit de la commune d´Ependes (District d´Yverdon, Vaud), du patronyme Payat, « payeur, caissier », du latin pacare, « pacifier, apaiser ».

Payerne
Ville, commune et district vaudois de la vallée de la Broye, Paterniacum en 961, Paierno en 1238, Paerno en 1242, etc. C´est au IIIème siècle que le Romain Publius Gracius Paternus construisit une villa Paternia, autour de laquelle se forma rapidement un village, premier embryon de la cité actuelle. Le nom de Payerne dérive directement du cognomen Paternus, « paternel », ou du gentilice Paternius, la forme savante Paterniacum en 961 étant une invention des clercs. Nom allemand actuel Peterlingen et Peterllingen en 1283, issu de la germanisation en *Paterningum du nom romain [Stadelmann].
Peut-être de même origine :
Payerne, maisons isolées (Courtenay, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Payerne, lieu dit, et Ferme de Payerne, ferme isolée (Le Bouchage, L´Isle-Crémieu, Isère).


Payet
Ecart de la commune de Mézières (District de la Glâne, Fribourg), avec un patronyme Payet, « payeur, caissier », latin pacare, « payer ».

Pays
Mont Grand Pays, 2726m, commune de Quart (Vallée d´Aoste), avec le français pays, dans le sens de « région ».

Paysan, Paysans
Mot français paysan, ancien français païsant, « qui habite le pays, qui cultive la terre », bas latin pagensis, « habitant d´un canton », adjectif dérivé de pagus.
Paysan, hameau (Challand-Saint-Anselme, vallée d´Aoste) ;
Chemin des Paysans, lieu-dit (District d´Echallens, Vaud).

Pays-d´Enhaut
District vaudois, voir Ogoz.

Paz
La Paz ou Lapaz, cours d´eau affluent de l´Arve, dans le Ravin de la Paz, et aussi Pointe de la Paz 2312m (Chamonix et Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie), aussi Lapaz au XVIIIème siècle, probablement un variante de Lapiaz.

Péage
Lieu où l´on paie le droit qui se lève sur les personnes, les animaux, les marchandises, pour leur passage. Du latin médiéval pedagium, latin populaire pedaticum, « droit de mettre le pied, de passer », latin pes, pedis, « pied ».
Le Péage, hameau (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Le Péage, Mas du Peage en 1612, hameau aux confins de la Dombe et de la Bresse (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
Le Péage, domus Pedagii de Septemo au XIVème siècle, (Septème, Pays viennois, Isère) ;
Plan Péage, hameau (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
La Croix-du-Péage, quartier (Villars-Sainte-Croix, district de Morges, Vaud) ;
Le Péage-de-Roussillon, Parrochia Pedagii au XIVème siècle, Pedagium Rossillionis au XVème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère).

Peaux
Torrent des Peaux, cours d´eau affluent de la Dranse de Ferret, Val Ferret (Orsières, district d´Entremont, Valais), où selon la légende un troupeau de moutons poursuivi par des chiens du Grand-Saint-Bernard se serait jeté, leurs peaux ayant réapparu plus bas après quelques semaines [Guex].

Péca, Pécâ, Pécal, Pécas, Pécâs,
Péquerat, Péqui, Péquie, Péquignot
Ancien français jurassien pécal, péqui, « pâturage », même origine que Peccau.
Le Péca, hameau (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Pécâ, maison isolée (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Le Pécal, maison isolée (Develier, district de Delémont, Jura) ;
Le bon Pécal, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Pécas, maisons isolées (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Moulin des Pécâs, hameau (Champoz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Péquerat, lieu-dit (Chevenez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Péqui, lieu-dit (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Péquie, hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).
Patronyme jurassien Péquignot, de même origine, nom de défricheurs originaires de Montlebon (Doubs) :
Le Cerneux-Péquignot, commune et village (District du Locle, Neuchâtel) ;
Le Peu-Péquignot, hameau (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura).


Pécaz, Peccau, Peccaux, Pecolet
Du latin médiéval [pratum] pascuale, « [prairie] que l´on pâture ».
Saut Pécaz, lieu-dit (Salanfe, Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bois de Peccau et Etang de Peccau (Le Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud) ;
Peccaux, hameau (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -et, mais Pecolet, Picolet sont aussi des patronymes :
Le Pecolet ou Le Picolet, lieu-dit (Chandolin, Savièse, district de Sion, Valais).


Péchair, Péchau, Péchaud, Péchause, Pêche,
Péché, Peches, Pechettaz, Péchette, Pecheux,
Péchieu, Péchillard, Pêchoix
Dérivés du latin *pascuarium, « pâturage, pacage, prairie, pré ».
Les Peches, maisons isolées en forêt (Albertville, Combe de Savoie, Savoie).
Patois jurassien pétchie, « pâturage », dérivé avec le suffixe collectif -air :
Le Péchair, maison isolée (Les Breuleux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Par remotivation :
La Pêche, alpage (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Pêches, maison isolée (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Péché, hameau (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura), et
Forêt du Péché et Prés du Péché, lieux-dits en forêt (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe -au :
Le Péchau, hameau (Châbles, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe -aud :
Le Péchaud, maisons isolées (Aigle, Vaud).

Avec les suffixes -ause, -eux :
La Péchause, lieu-dit (Apples, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Pecheux, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Péchieu, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oix :
Le Pêchoix, lieu-dit en montagne (Anterne, Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Péchette, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
La Pechettaz, lieu-dit (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif de Péché avec les suffixes -ille et -ard :
Le Péchillard, maison isolée (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura).


Pêcherie
La Pêcherie, hameau de la commune d´Allaman (District de Rolle, Vaud), lieu où l´on pouvait pêcher.

Pêches
Probablement un lieu où l´on cultivait des pêchers.
Les Pêches, lieu-dit entre le lac de Bienne et la Thielle, soit un endroit où l´on pêche, soit une culture de pêchers (Le Landeron, Neuchâtel) ;
Les Pêches, maison isolée (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Pêcheurs
Les Pêcheurs, maisons isolées de la commune de Hauteluce (Beaufortain, Savoie), français pêcheur, « celui qui pêche ».

Pechots, Péchots
Les Pechots, maison isolée de Neirivue (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), d´un patronyme Pechot, d´un sobriquet signifiant « petit ».
Peut-être de même origine :
Les Péchots, cabane forestière, et Ruisseau des Péchots, affluent de la Diosaz (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Pècles, Péclet, Péclettes, Pécloz
Patronymes Péclet, Pécloz, et possible ancien patronyme Pècle.
Les Pècles, hameau (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Mont Pécloz, sommet, 2197m (Bauges, Savoie) ;
Aiguille de Péclet, sommet, 3561m (Massif de la Vanoise, Savoie).
Par féminisation d´un patronyme Péclet :
Les Péclettes, lieu-dit du vignoble (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud).


Pecnarde
La Pecnarde, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation d´un patronyme Pecnard, attesté dans la région.

Pecons, Pic, Picion, Pics
Français pic, oronyme générique désignant une montagne pointue, mot français dérivé sans doute de l´espagnol pico, même sens, mot apparu en toponymie au XVIIème siècle.
Le Grand Pic de Lauzière, 2977m (Belledonne, Isère, France) ;
Les Pics, petits sommets en forêt (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
Avec le suffixe diminutif -on, patois valaisan ou valdôtain :
Vallon des Pecons, lieu-dit (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Becca Picion, sommet, 3393m (Alpes Pennines, Bagnes, district d´Entremont, Valais, et Bionaz, vallée d´Aoste).


Pegnat
Tête Pegnat, sommet (2587m) des communes de Conthey (Valais) et Bex (District d´Aigle, Vaud), et Col Pegnat, 2525m, ne semble pas être un patronyme, mais pourrait être un dérivé de l´ancien français pigne, « pin », latin pineta, « pinède », nom qui serait monté.

Pégran
Pégran ou Pégrand, hameau de la commune de Cudrefin (District d´Avenches, Vaud), Pegrand en 1550, patronyme, et Sous Pégran, lieu-dit voisin.

Péguelion
Lieu-dit de la commune de Cuarny (District d´Yverdon, Vaud), peut-être du patois peuge, pèdze, « poix », endroit d´où lon tirait la poix.

Peguet, Péguet, Peguets, Péguey, Piguet,
Piguette
Patronymes Peguet, Péguet, Péguey, Piguet, ce dernier originaire du Chenit (Vallée de Joux, Vaud), anciennement Peguet, d´un nom de métier, « marchand de poix, vendeur de torches », patois peuge, pèdze, « poix ».
Mas Peguet, hameau (Pizay, Dombes, Ain) ;
Bois Péguet, forêt (Billiat, Michaille, Ain) ;
Le Pré Péguet, lieu-dit en forêt (Confort, Valserine, Pays de Gex, Ain) ;
Les Peguets, hameau (Marthod, Combe de Savoie, Savoie) ;
Péguey, hameau (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud) ;
Piguet Dessous et Piguet Dessus, hameaux (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).
Par féminisation :
La Piguette, ferme isolée (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).


Peignières
Les Peignières, alpage de la commune de Montfaucon (District des Franches-Montagnes, Jura), par féminisation d´un patronyme Peignier, nom de métier, fabricant de peignes, généralement en corne de bovins.

Peillettes
Les Peillettes, maisons isolées en clairière de la commune de Grône (District de Sierre, Valais), dans une zône de glissements, par féminisation d´un patronyme Peillet.

Peillonnex
Commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), Peloniacus en 1012, Pellionai en 1156, Pellionas en 1262, Pellonay en 1262, Cura de Pellionay vers 1344, nom de domaine d´origine gallo-romaine Peloniacus, dérivé avec le suffixe -acus d´un gentilice comme Palonius.

Peindein, Pendant, Pendante, Pendantes, Pendants,
Pendia, Pendier, Pendu, Pendues
Terrain en pente raide, ou comme suspendu. latin pendere, « pendre, être suspendu ».
Nom ancien français pendant, « pente, penchant, coteau, colline » :
Chalets de la Pendant, alpage, Montagne de la Pendant, pâturage, nom monté à la Tête de la Pendant, 2213m, et au Glacier de la Pendant (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Le Pendant, lieu-dit (Sonceboz-Sombeval, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Pendantes, vigne (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Pendants, lieu-dit déclive (Saint-Offenge-Dessous, Bauges, Savoie).

Adjectif ancien français pendant, « qui est en pente, comme suspendu » :
Glacier Pendant (Massif des Combins, Val de Bagnes, Valais) ;
La Sagne Pendante, alpage (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
L´Eau Pendante, petite mare suspendue (Saint-George, district d´Aubonne, Vaud) ;
Champs Pendants, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).

Adjectif français pendu, pendue :
Ruisseau du Pendu, affluent du Ruisseau des Corbeillers (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Rochers des Pendues, falaises (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Peindein, hameau sur une pente (Val Vény, vallée d´Aoste) ;
Pendia, forêt (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Sous la Pendier, lieu-dit en forêt (Lajoux, Valserine, Jura).

Voir aussi Dépendues.


Peiry
Lieu-dit de la commune de Cressier (District du Lac, Fribourg), patronyme dérivé du prénom Pierre, ou nom issu du roman peira, « pierre, rocher », voir Perry.

Peisey, Pessaou, Pessat, Pessaule, Pessay,
Pessays, Pesse, Pesses, Pessette, Pessettes,
Pessey, Pessot, Pessots, Pessounet, Pinsec,
Pintset, Posse
Pesse, nom commun du sapin rouge ou épicéa commun (Picea abies), voir le mot régional pesse.
Pesse est aussi le nom d´une herbacée des lieux humides (Hippuris vulgaris).
Pesse, alpage, nom monté au Mont de Pesse, 1708m (Nus, vallée d´Aoste) ;
Pesse Damon, alpage (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste), et Pesse Dèsot, alpage (Saint-Pierre, vallée d´Aoste) ;
Bois de la Pesse, forêt déclive (Aire-la-Ville, Genève) ;
Pesses, forêt (Collex-Bossy, Genève) ;
Les Pesses à la Dame, forêt (Saint-Thomas, Larringes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Champ des Pesses, lieu-dit (Pleigne, district de Delémont, Jura) ;
Les Posses, Possi en 1231, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud).
Pessière, lieu planté de sapins, noms collectifs dérivés avec les suffixes -at, -ay, -ette, -ey, latin picetum :
Peisey, anciennement Pessey puis Pesey, village et ancienne commune de la Tarentaise devenue Peisey-Nancroix en 1934 (Aime, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Le Pessat, lieu-dit (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Pessay, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pessays, maisons isolées (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Pessette, peut-être par féminisation d´un patronyme Pesse, maison isolée d´alpage (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Pessettes, hameau (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Pessey, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Le Pessey et Petit Pessey, Poiseor en 1264, d´où probablement une autre origine, maisons isolées (Longirod, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Pessey, hameau (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -aule :
La Pessaule, lieu-dit (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg).

Forme patoise avec mutation du son [ch] en [ts] :
Pintset, lieu-dit (Granges, district de Sierre, Valais).

Avec le suffixe collectif patois valaisan -ec :
Pinsec, Pensey au XIIIème siècle, Pessey en 1250, Pessei en 1284, Pensec en 1806, Pensay et Pensey en 1820, Painsec en 1906, hameau, Mayens de Pinsec, alpage, et Torrent de Pinsec, affluent de la Navisence (Saint-Jean, Val d´Anniviers, Valais).

Patois pessot, « forêt de montagne » :
Le Pessot, lieu-dit (Cotterg, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Pessot, pierrier au sud des Dents du Midi (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Pessots, maisons isolées (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Patois valdôtain pessaou, probablement de même sens :
Arp Pessaou, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -et :
Pessounet, forêt (Thierrens, district de Moudon, Vaud).

Voir aussi Epeisses, Pesseneire.


Peissy
Village de la commune de Satigny (Genève), in Pelciaco en 912, Peucie en 1307, Cura de Peicie vers 1344, Paicy sur la Carte de Cassini, Peicy au XIXème siècle, nom de domaine d´origine gallo-romaine Pelciacum, formé avec le suffixe -iacum sur un anthroponyme *Pelcius ou *Peltius.

Pela, Pelar, Pélard, Pelas, Pélau,
Pelé, Pelée, Pélet, Pello, Pelluaz,
Pélu
Qualifie une montagne ou une terre pelée, dénudée.
Mont Pelé, sommet, 1532m (Jura vaudois, Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Crête Pelée, Créta Pela en 1837, lieu-dit avec tourbière (Brénod, Haut-Bugey, Ain).
Formes patoises :
Mont Pela, 1152m (Innimond, Bugey, Ain) ;
Pelar, hameau (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Pélard, pâturage déclive (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Pélau, forêt (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Le Pélet, pâturage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pello, lieu-dit (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Pelluaz, alpage, nom monté à la Pointe de Pelluaz, 1908m (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Combe du Pélu, pâturage (La Ferrière, district de Courtelary, Jura bernois).

Mot régional pelas, « terre pauvre où des plaques rocheuses apparaissent » (Ain) [Pégorier] :
Les Pelas, lieu-dit (Ruffieu, Valromey, Ain).

Voir aussi Montpellaz.


Pélagards, Pélagey
Probablement de l´ancien français pelage, « écorçage ».
Avec le suffixe collectif -ard :
Les Pélagards, forêt (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ey :
Pélagey, Pelagey en 1536, Peylagey en 1563, hameau (Bény, Bresse, Ain).


Pélard
Le Pélard, maison isolée de la commune de la Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), probablement d´un patronyme Pélard.

Pelens
Pelens, lieu-dit de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), sur l´emplacement d´un village détruit vers 1159, Pellengs en 996-1017, Peslens en 1123, Pellens en 1166, nom d´origine burgonde, pourrait dériver d´un primitif *Pellingos, « chez les Pellingi », dérivé d´un nom propre *Pello.

Péleret, Péléret, Pèlerie, Pelleret, Pellier
Dériveraient d´un bas latin peilera, peleiria, « pâturage, pré humide, lieu marécageux, pélière », mot provençal [Jaccard]. Mais Bossard fait remarquer que ce mot n´est pas connu localement.
Péleret, maisons isolées (Bercher, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Péléret, hameau (Sassel, district de Payerne, Vaud) ;
La Pèlerie, bois (Bremblens, district de Morges, Vaud) ;
Pelleret, lieu-dit (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
Pellier, anciennement Pélier, ancien lieu-dit (Sion, Valais).

Pelerin, Pélerins
Patronymes Pelerin, Pélerin, pouvant désigner à l´origine des pélerins, nom issus du latin peregrinus, « étranger, voyageur ».
Roche au Pelerin, lieu-dit (Goumois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Pélerins, hameau (Vallée de Chamonix), nom monté au Glacier des Pélerins et à l´Aiguille des Pélerins, 3318m (Aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).
Voir aussi Mont-Pèlerin.


Peleuve, Pélève
Seraient des forme dérivée de pelou, pelu, « poilu », avec un v épenthétique, par métaphore pour un terrain recouvert de buissons ou de broussailles. Du latin *pilutus, issu de pilosus, « couvert de poils, poilu, velu ».
La Peleuve, maison ruinée isolée (Enney, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Pélève, Le Pélévoz en 1906, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud).

Pelevuit, Pellevuit
Soit du patois pèlèvouè, « papillon », soit du patois pèrèvouè, « tas de pierres » par lambdacisme, soit plus probablement du patois pelevouè, qui désigne la marjolaine sauvage (Origanum vulgare L.) ou le thym serpolet (Thymus serpyllum L.)
Pelevuit ou Pelevuet, maisons isolées (Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Au Pellevuit, maison isolée (Echarlens, district de la Gruyère, Fribourg).

Pélissier, Pellissiers
Patronymes Pélicier, Pellissier, etc., nom de métier, fourreur travaillant les pelisses, du bas latin pellicia, « peau, fourrure », de l´adjectif latin féminin pellicia, « de peau, de fourrure », de pellis, « peau, fourrure, peau tannée, cuir ».
Pont Pélissier, Pont de Mollié-Pélicier en 1624, pont sur l´Arve, et Montées Pélissier, lieu-dit des Houches (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Pellissiers, alpage, patronyme Pellicier attesté dans la vallée de Bagnes dès 1198 (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Pellafol
Commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère), Pelafol et Pelafolum au XIIème siècle, Pellafollo et Pellafoul au XIVème siècle, d´un patronyme ou sobriquet issu d´un terme occitan signifiant « loqueteux, homme maigre, homme de néant » [Nègre 1990].

Pellagrue
La Pellagrue, maison isolée de la commune de Mijoux (Pays de Gex, Ain), Pellagru en 1846, Pèlagru en 1911, par féminisation d´un patronyme Pellagru attesté dans la région.

Pellau, Pellaud, Pellaux, Pelloux
Patronymes Pellau, Pellaud, Pellaux, Pelloux, du patois pelet, peliu, « poil, pileux », du latin pilosus, « couvert de poils ».
Le Pellau, lieu-dit sous le Luisin (Emaney, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pellaud, hameau (Rhêmes-Notre-Dame, vallée d´Aoste) ;
Le Pelloux, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mont Pellaux, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Mont Pelloux, forêt (Grancy, district de Cossonay, Vaud).

Pellens
Ancien village de la commune de la Rippe, district de Nyon (Vaud), Pellengs en 1004-1017, Peslens en 1131, détruit vers 1159, nom d´origine burgonde.

Pelletière, Pelletières, Pelletiers
Celui qui fabrique ou vend des peaux, des fourrures.
Les Pelletiers, hameau (Illiat, Dombes, Ain).
Par féminisation :
Pelletière, maisons isolées (La Tronche, Pays grenoblois, Isère) ;
Les Pelletières, lieu-dit (Saint-Agnin-sur-Bion, Pays viennois, Isère).


Pelly
Hameau de la commune de Desingy (Genevois, Haute-Savoie), Pellie en 1220, Pellier au XIXème siècle, aussi Pilly, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pelliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Pellius.

Pelly, Pellys
Patronyme Pelly, du patois pelet, peliu, « poil, pileux, velu », latin pilus, pilosus.
Le Pelly, hameau en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Le Pelly de Sales, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Le Pelly de Serai, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, lieu-dit (Bernex, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, maisons isolées en forêt (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie).

Pelons
Les Pelons, maison isolée, et Ruisseau des Pelons, affluent de l´Arbogne, commune de Montagny, district de la Broye (Fribourg), du patois pelon, « pilon », dérivé du latin pila, « poteau » [Aebischer].

Péloulâ
Lieu-dit de la commune d´Arconciel, district de la Sarine (Fribourg), Pellaulau selon Aebischer qui traduit ce nom par « pèle loup ».

Peluchon
Pra Peluchon, lieu-dit de la commune d´Icogne (District de Sierre, Valais), composé de Pra et d´un patronyme Peluchon.

Pémonts, Piémont, Piémonte
Pied du mont, par composé.
Les Pémonts, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Le Piémont, ferme isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
La Piémonte et La Petite Piémonte, maisons isolées (Rancé, Dombes, Ain).

Pena, Penna, Pennaz, Penne, Pinéa,
Pinet
Patois penna, « pointe, sommet », ancien français penne, « éminence, hauteur ; arête, pointe », latin pinna, « faîte », adjectif latin pennus, pinnus, « pointu », gaulois penno- « tête, extrémité », racine celtique *pen-, « tête ».
Grand Pena, 2087m, et Petit Pena, 2064m, petits sommets (Vallon de Nant, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pointe de Penna ou Pointe de Penne, sommet, 2782m, et Grande Penne, pâturage, et Torrent de Penne, affluent du Valsorey (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Aiguilles de la Pennaz, 2683m et 2688m (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Pinéa, sommet, 1771m (Proveysieux, Quaix-en-Chartreuse et Sarcenas, Chartreuse, Isère) ;
Pinet, Pineto au XIème siècle, hameau (Eyzin-Pinet, Pays viennois, Isère) ;
Le Pinet, petite pointe en bordure d´un plateau (Chartreuse, Isère).
Voir aussi Alpes Pennines, Arpenaz, Planpenaz.


Penaille, Pénaillère
Ancien français penaille, « harde, guenille, haillon », penailler, « marchand de hardes ».
Par féminisation d´un patronyme Pénailler :
La Pénaillère, hameau (Echallon, Haut-Bugey, Ain).

Par métaphore :
Frête de Penaille, 1892m, (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie).


Pénards
Les Pénards, hameau de la commune de Manziat (Bresse, Ain), d´un patronyme et sobriquet Pénard issu de l´ancien français penart, « coutelas, grand couteau à deux tranchants, sorte de poignard », soit pour désigner celui qui porte ou fabrique cette arme, soit comme sobriquet grivois.

Penats, Pénay, Penés, Penesse, Penet,
Penex, Peney, Peney-le-Jorat, Peni, Péni,
Penny, Pény, Pin, Piney, Pinière,
Pins
Pin (Pinus ssp.), patois pennes, penet, « pin sauvage », ancien français pigne, « pin », pignet, pinel, pinet, « petit pin », latin pinus, « pin ».
Français pin, « genre d´arbres de la famille des Conifères » :
Le Pin, commune et village (Virieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Le Pin, hameau (Beaupont, Bresse, Ain) ;
Sur Pin, maison isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pins, maison isolée (Commugny, district de Nyon, Vaud) ;
Pâturage sur les Pins, lieu-dit (Plagne, district de Courtelary, Jura bernois).

Dérivés avec les suffixes collectifs -at, -ay, -et, -ex, -ey, -y, ancien français pinaye, pinee, pinette, pinnye, pinoie, « lieu planté de pin, bois de pin », latin pineta, du pluriel neutre latin pris pour un féminin de pinetum, « pinède, forêt de pins » ; certains de ces noms peuvent être des patronymes :
Les Penats, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Pénay (Tanay, Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Penet, lieu-dit (Arith, Bauges, Savoie) ;
Penex ou En Peney, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
Peney Dessous et Peney Dessus, Pyneyum en 1258, Castrum Pineti en 1261, Piney en 1291, Pinay en 1307, Pignetum en 1538, hameaux (Satigny, Genève) ;
Peney, Pynoi en 1179, Piney en 1228, Pinei en 1248, Peni en 1362, Pinai en 1403, hameau (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Bois de Peney, Pinetum en 1164, forêt (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Peney-le-Jorat, Pinetum et Pinoy en 1154, Piney en 1228, puis Pigney, commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Le Penny, forêt (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pény, lieu-dit, voir Pierre à Pény (Versoix, Genève, et Mies, district de Nyon, Vaud) ;
Piney, lieu-dit (Sierre, Valais).

Avec les suffixes collectifs -é, -i ; certains de ces noms peuvent être des patronymes :
Les Penés, maison isolée en clairière (Derborence, Conthey, Valais) ;
Le Peni ou Le Peny, hameau (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Péni, maison isolée (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Sur la Penesse, probablement de même origine, lieu-dit et lotissement (Courtételle, district de Delémont, Jura).

Dérivés avec le suffixe collectif -ière, ancien français piniere, pinniere, « lieu planté de pin, bois de pin » :
La Pinière, hameau (Gex, Pays de Gex, Ain).


Penau, Pinoux
Noms dérivés de *L´Epinoux par mécoupure.
Penau, Espinoux en 1340, Espinouz en 1401, Espinauz en 1475, lieu-dit (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Les Pinoux Espinoux en 1366, Apud Expinoux en 1402, Epinoux sur la Carte de Cassini, hameau (Manziat, Bresse, Ain).

Pendens
Hameau de la commune de Mézières (District d´Oron, Vaud), nom d´origine burgonde.

Pénitencier
Le Pénitencier, maison isolée de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel), probablement un endroit où l´on se sent comme en pénitence.

Pennessuy
Lieu-dit de la commune de Bourg-en-Bresse (Ain), Grangerius de Pane-essuit en 1425, Pein Essuyt en 1447, Painessuit en 1536, Pennessui au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), de l´ancien français pane, paine, « drap », et essuit, essuyt, « sec », voir Essui.

Penol
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), prior Pennovone et Pennovouz au XIIIème siècle, Pennotz et Prior de Pennopolis au XIVème siècle, Penopoles, Pennovous et Pennouz sans date, nom composé du nom d´homme romain Pennus et du grec polis, « cité ».

Pensier
Village de la commune de Barberêche, district du Lac (Fribourg), Pancier en 1229, Pancye en 1293, Pancie en 1294, pancier en 1313, Panciez en 1413. Nom allemand actuel Penzers et Benciers en 1261, Bentzers en 1442, Pensers en 1668. Ce nom vient peut-être d´un *Pantiacum, du nom gallo-romain Pantius avec le suffixe -acum. Toutefois, en raison de la présence du r final en 1229 déjà et du nom allemand, cette hypothèse est rejetée par Stadelmann.

Pensières
Hameau de la commune de Veyrier-du-Lac (Bornes, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Pensier attesté.

Pénte
Lac de Pénte, sur la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), nom monté au Péntecoll, patois walser coll, « col », 2777m, et au Péntespétz, patois walser spétz, « pointe ».

Penté Rocher
Le Penté Rocher, lieu-dit (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), peut-être « pentu » ou « penché ».

Penthalaz
Penthalaz, commune et village vaudois du district de Cossonay, Pentala en 1182, Pentalla en 1387, Penthala en 1574, Pentallaz en 1799. Ce nom désigne vraisemblablement un endroit en pente ou est un diminutif de Penthaz, nom de la commune voisine.
Petit Penthalaz, hameau voisin de la commune de Penthalaz (Daillens, district de Cossonay, Vaud).

Penthaz, Penthes
Probablement d´un dérivé penta de pendre, « être en pente », latin pendere, « pendre, être suspendu » [Jaccard].
Penthaz, Penta en 1011, Pentha et Penthaz en 1574, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Penthes pourrait être un pluriel du même, lieu-dit et château (Pregny-Chambésy, Genève).

Penthéréaz
Commune et village vaudois du district d´Echallens, Panterea en 1141 et 1228, Pantheroia en 1154, Pantereya en 1177, Panteraja en 1226, Panthereya en 1291, Pentherea en 1403, Panthereaz en 1453, de panthaira, « barrière », ancien français pantiere, « filet pour prendre les petits oiseaux », moyen français panthiere, pentière, même sens, latin panther, pantheris, « filet (pour la chasse) ».

Penthérens
Lieu-dit de la commune de Colombier, district de Morges (Vaud), nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Pentharingos, « chez les Pentharingis », dérivé du nom propre Penthari, d´un patronyme « *Pento », et du burgonde *harja, harjis, « guerrier » [Jaccard].

Pentier
Maison isolée de la commune de Diesse (District de la Neuveville, Jura bernois), probablement de même origine que le patois penteire, « pente [d´une montagne] ».

Pepin
Maison isolée de la commune de Sorens, district de la Gruyère (Fribourg), patronyme Pepin, de l´anthroponyme germanique *Pippinus [Aebischer].

Pépinière
Terrain où l´on plante des semis d´arbres, du français pépin, avec le suffixe collectif -ère.
Pépinière, hameau (Gletterens, district de la Broye, Fribourg) ;
Pépinière, maison isolée (Dardagny, Genève) ;
La Pépinière, lieu-dit en forêt (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Péralles, Péralote, Pérause, Perays, Perellaz,
Perey, Pérey, Périades, Périn, Pérosé,
Péroset, Péroua, Pérouse, Pérouses, Pérouset,
Pérouzet, Perraille, Perrailles, Perraire, Perraires,
Perral, Perrare, Perrasse, Perrauja, Perrausa,
Perrausaz, Perrause, Perrauses, Perray, Perrayaz,
Perraye, Perré, Perrec, Perrée, Perreire,
Perreires, Perreliet, Perrenes, Perrenne, Perreuse,
Perreuses, Perreux, Perrex, Perrey, Perreyre,
Perreys, Perri, Perria, Perrière, Perrières,
Perris, Perroc, Perroix, Perrolaz, Perrolets-Saint-Jean,
Perrosan, Perroset, Perrosettes, Perrosi, Perrosy,
Perrou, Perrouse, Perrouses, Perroux, Perrozy,
Perru, Perruz, Perry, Peyres, Peyrouse,
Peyrouses, Pierra, Pierraille, Pierraire, Pierraires,
Pierre, Pierrettes, Pierreuse, Pierrey, Pierrière,
Pire, Pirra, Pîrra, Pirraz
Pierre remarquable, lieu rempli de pierres, carrière de pierres, éboulis. Du roman pera, peira, peyra, « pierre, rocher », latin médiéval petra, « pierre », latin impérial petra, « roche, rocher », grec pétra, « roche ». Mots régionaux suisses perrau, perroset, perrolaz, péralaz, « terrain pierreux » [Pégorier].
Français pierre, « substance minérale » :
Pierre, Apud Petram en 1401, Pierra en 1554, Pierre d´en Haut et Pierre d´en Bas en 1847 (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Pierre, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
La Pierre, La Pirs de Cessiez en 1573 (Cessy, Pays de Gex, Ain) ;
La Pierre, Petra au XIème siècle, du nom du château castrum Petra au XIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Goncelin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Les Trois Pierres, hameau (Chaveyriat, Dombes, Ain).

Formes patoises de pierre :
La Pierra, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Pierra Devant, Pierra Derrey, alpages (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pierra Grosse, lieu-dit (Conthey, Valais) ;
La Pire, pierrier (Tortin, Val de Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Pirra de Ban, lieu-dit (Chermignon, district de Sierre, Valais) ;
Pirra Grocha, lieu-dit en forêt (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
La Pîrra, blocs erratiques (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
La Pirraz, hameau (Talloires, Bornes, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Les Pierrettes, grève du lac Léman (Saint-Sulpice, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -in :
Périn, lieu-dit (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ay, -aye, -ex, -ey, -oix, -y, ancien français perreis, perrois, « terrain pierreux », latin *petretum ; certains de ces noms peuvent aussi venir des formes patoises peray, perey, « poirier » :
Les Perays, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Perey Ecot, lieu-dit (Bettens, district de Cossonay, Vaud) ;
Perey Very, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Le Pérey, maison isolée (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Perray, alpage (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Perrayaz ou Perray, Perraye, Pereys en 1367, hameau (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Perraye, maison isolée (Giez, district de Grandson, Vaud) ;
Perrex, maison isolée, et Joux du Perrex, forêt (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Perrey, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Perrey au Loup, lieu-dit (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud) ;
Perrey Bonet, avec un patronyme Bonet, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Perrey Martin, avec un patronyme Martin, hameau (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Perreys, maisons isolées, peut être par un patronyme de même origine (Dompierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Perroix, hameau (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Perry, maison isolée (Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pierrey, alpage (Nus, vallée d´Aoste).

Variantes patoises avec les suffixes collectifs -a, -é, -ée, -i, -ou :
La Péroua, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Perré, hameau (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Gros Perré, sommet, 2208m (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg, et Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Perrée, lieu-dit (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Perri Rouge, pierrier (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Perria, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Les Perris, hameau (Duingt, Annecy, Haute-Savoie) ;
Pointe des Perris Blancs, sommet (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Mont Perrou, colline boisée (Charmoille, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Perru, faubourg (Matran, district de la Sarine, Fribourg) ;
Tsableau Perru, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Perruz, lieu-dit (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Patois peri, « empilement de rochers », avec un suffixe collectif -ade :
Les Périades, chaînon de montagnes, avec la Pointe des Périades, 3503m, la Brèche des Périades et le Glacier des Périades (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).

Avec les suffixes patois valaisans -ec, -oc :
Perrec, lieu-dit du vignoble (Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Perrec, lieu-dit, et Torrent de Perrec, affluent de la Navisence (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Perroc, lieu-dit, nom monté à la Blanche de Perroc, sommet, 3648, et à la Dent de Perroc, 3676m (Ferpècle, Evolène, district d´Hérens, Valais).

Dérivés avec les suffixes collectifs -aire, -are, -eire, -eyre, -ière, mot régional perrère, « éboulis » [Pégorier], patois perreire, perrière, « pierrier, carrière de pierre, éboulis de pierres », ancien français piereau, pierrier, « chemin pavé », perere, periere, perrier, perriere, perrire, pierere, pierriere, poiriere, « carrière de pierre », latin petrarium, « carrière de pierre » :
Perraire, maisons isolées (Cremin, district de Moudon, Vaud) ;
Les Perraires, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
La Perrare, Pra de la Pierra sur la Carte Nationale, lieu-dit (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Perreire, maison isolée (Chavannes-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
La Perreire ou La Parreire, ruine isolée (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Les Perreires, maison isolée (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sus la Perreyre, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Perrière, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste) ;
La Perrière, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Perrières, lieu-dit (Coppet, district de Nyon, Vaud) ;
La Pierraire, forêt (La Chaux, district de Cossonay, Vaud) ;
Joux des Pierraires, forêt (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Grande Pierrière et Petite Pierrière, Grande Perrière et Petite Perrière sur la Carte de Cassini, lieux-dits (Pregny-Chambésy, Genève).

Avec les suffixes -ause, -euse, -eux, -ouse, mot régional pérousaz, « éboulis » [Pégorier], vieux français perrouse, perroux, « pierreuse, pierreux », ancien français perros,« pierreux », latin petraeus, « qui se trouve sur les rochers », petrosus, « pierreux, rocheux » ; certains de ces noms féminins peuvent être des dérivés du latin [via] petrosa, « [voie] pierreuse », et désigner un ancien chemin empierré, une route, voire une ancienne voie romaine :
La Pérause, lieu-dit (Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
La Pérouse, La Pérouze en 1911, hameau, et Moulin de la Pérouse, maisons isolées sur le Bief de la Pérouse (Boissey, Bresse, Ain) ;
La Pérouse et La Petite Pérouse, de Petrose au XVème siècle, maisons isolées (Dommartin, Bresse, Ain) ;
Bambois de Pérouse, forêt (Moutier, Jura bernois) ;
Les Pérouses, maisons isolées (Satigny, Genève) ;
La Perrause, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Grandes Perrauses et Petites Perrauses, forêts (Grancy, district de Cossonay, Vaud) ;
Perreuse, lieu-dit (Fontaines, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Perreuses, hameau (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Perreux, hameau, hospice cantonal (Boudry, Neuchâtel) ;
Bois du Crêt Perreux, forêt (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
La Pierreuse, pâturage et pierrier (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Peyrouse, lieu-dit (Valbonnais, Isère) ;
La Peyrouse, lieu-dit (Saint-Jean-d´Hérans, Trièves, Isère) ;
Les Peyrouses, lieu-dit en montagne (Chantelouve, Valbonnais, Isère).

De même origine ou du patronyme Perroux :
La Perrouse, lieu-dit en forêt (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Perrouses et Le Mas des Perrouses, lotissements (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Grand Perroux et Petit Perroux, hameaux (Mantenay-Montlin, Bresse, Ain) ;
Chez Perroux, hameau (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -et :
Le Pérouset d´en Haut, hameau (Saint-Clair-sur-Galaure, Chambaran, Isère) ;
Pérouzet, lieu-dit (Passins, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Perroset, ruines sur une colline (Saint-Bois, Bugey, Ain).

Formes patoises avec le suffixe collectif -a, -é, i, y :
Le Pérosé, hameau (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
La Perrauja, lieu-dit (Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Perrausa, lieu-dit (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Perrausaz, lieu-dit (Sugnens, district d´Echallens, Vaud) ;
Perrosi, hameau (Poliez-le-Grand, district d´Echallens, Vaud) ;
Perrosy, lieu-dit (Bonvillars, district de Grandson, Vaud) ;
Perrozy, lieu-dit (Cerniaz, district de Payerne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Péroset, lieu-dit (Fiez, district de Grandson, Vaud) ;
Perroset, vignoble (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Perrosettes, lieu-dit (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Cas régime :
Perrosan, maison isolée (Peyzieux-sur-Saône, Dombes, Ain).

Ancien français perrail, perrole, « grève » :
Rue des Péralles, anciennement Es Perralles (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Perral, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Chemin de la Perrolaz (Aigle, Vaud).

Peut-être de même origine avec métathèse :
Pont de Péralote, pont sur l´Arve (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Perreliet, lieu-dit (Mex, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Perrolets-Saint-Jean, lieu-dit en forêt (Ville de Neuchâtel).

Avec le suffixe collectif ou péjoratif -aille :
La Perraille, lieu-dit (Saint-Girod, Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Ruisseau des Perrailles (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
La Pierraille, lieu-dit (La Balme-de-Thuy, Parmelan, Haute-Savoie).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
Les Perrasses, hameau (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif patois -ellaz :
Perellaz, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe qualificatif -enne :
Perrenne, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
Les Perrenes, anciennement Les Pierrones (Vallon de Javerne, Bex, district d´Aigle, Vaud).

Provençal et occitan peyre, « pierre, rocher isolé » :
Peyres, Pairi en 1228, Payri en 1364, hameau (Peyres-Possens, District de Moudon, Vaud).

Voir aussi Lapeyrouse, Mauperrey, Péron, Pfetterhouse, Prières.


Percé, Percée, Perfia
Qualifie une montagne percée d´un trou. Participe passé du verbe percer, du latin vulgaire *pertusiare, fait sur pertusus, participe passé du latin pertundere, « trouer, percer ».
Mont Percé, 3353m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et Val d´Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Mont Percé, 2844m (Vallon de la Lex Blanche, Val Vény, vallée d´Aoste) ;
Pointe Percée, 2750m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).
Patois perfia, « trouée, percée » :
Pointe Perfia, sommet, 1973m (Grand Massif, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Roche Perfia, sommet, 2499m, où se trouve le Trou de la Mouche (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).


Perche
Ces noms de cols ou de sommets Sont probablement dus à la présence d´une perche indiquant le passage.
Col de la Perche. 1994m (Chaîne des Hurtières, Savoie) ;
Crette de la Perche, 2289m, petit sommet où une perche indiquait le chemin du Petit Col Ferret [Guex] (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Percieux, Percy
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Persiacum ou Pertiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Persius ou Pertius.
Percieux, in agro Pertiaco en 970, Ecclesia de Perciaco en 984, Perceu vers 1250, Perceis corr. Percies en 1365, Persiacus en 1548, Percieu en 1587, hameau (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Percy, Percie au XIIème siècle, bastida de Perca au XIIIème siècle, Perse, parrochia Persicum in Triviis et territorium de Percio au XIVème siècle, commune et village du Trièves (Clelles, arrondissement de Grenoble, Isère).

Perèvuat, Perrevuet, Perrevuit, Perrevuits, Perrouet,
Perroyers, Perruet, Pervou, Pierravuit, Pierruet
Du patois perrevoué, perrevuit, perrouet, perroyer, « tas de pierres », parfois aussi « éboulis », ou du patois pelevouè, perevouè, qui désigne la marjolaine sauvage (Origanum vulgare L.) ou le thym serpolet (Thymus serpyllum L.).
Perèvuat, anciennement Perreyvuaz, colline boisée (Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Perrevuet, hameau (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Perrevuit, lieu-dit (Bournens, district de Cossonay, Vaud) ;
Perrevuits, lieu-dit (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Perrouet, lieu-dit (Cuarnens, district de Cossonay, Vaud) ;
Bois des Perroyers, lieu-dit en forêt (Romont, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Perruet, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Pervou, Perrevuel en 1339, Perrevou en 1602, Pervoux en 1819, lieu-dit au bord de l´Areuse (Boudry, Neuchâtel) ;
En Pierravuit, lieu-dit (Pomy, district d´Yverdon, Vaud) ;
Pierruet, maison isolée (Gilly, district de Rolle, Vaud).
Voir aussi Pelevuit.


Periasc
Hameau de la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), d´un anthroponyme indéterminé avec le suffixe -asc.

Périer, Perrier, Perriers, Poirerat, Poirie Boetchat,
Poirier, Poiriers
Poirier (Pyrus communis) ou poireraie, patois et vieux français perrier, ancien français perier, bas latin pirarius, « poirier », ancien français peire, latin pira, pluriel neutre pris pour un féminin de pirum, « poire ».
Poirier à l´Ours, lieu-dit en forêt (Conand, Bugey, Ain) ;
Bon Poirier, lieu-dit (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Champ du Poirier, maison isolée (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Source des Trois Poiriers, lieu-dit en forêt (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie).
Soit « poirier », soit franco-provençal perrier, pierrier, « gros tas de pierres, amas de pierres » :
Le Périer, vallis del Perer et castrum del Perier au XIIIème siècle, Perrerium au XIVème siècle, Le Peyrier au XVème siècle, commune et village du Valbonnais (Valbonnais, arrondissement de Grenoble, Isère).

Probablement avec un patronyme Poirier :
Bois du Pré Poirier, forêt (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Champ Poirier, lieu-dit (Lugrin, Chablais, Haute-Savoie).

Forme patoise ou patronyme Perrier, ou encore mot régional perrier, « lieu où il y a de la pierre » [Pégorier] :
Le Perrier, quartier (Annemasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Perriers, hameau (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Forme patoise du Jura :
Poirie Boetchat, « Poirier du Bosquet », ou avec un patronyme comme Boéchat, maisons isolées (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Poirerat, clairière (Courchavon, district de Porrentruy, Jura).

Voir aussi Beaupérrier, Blessonaz, Sompoirier, Satenboche.


Pérignat, Perrignat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Patriniacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom de personne Patrinius.
Pérignat, Perigniacus en 1366, apud Perigniaz en 1401, Perrignac en 1563, hameau (Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Perrignat, Parrignia et Perrignia en 1299-1369, Parrigniacus en 1306, Patriniacus en 1388, Perrigniacus en 1419, Parigniacus en 1483, Perriniaz en 1500, hameau (Izernore, Haut-Bugey, Ain).

Péril, Perillet
Le Péril, hameau de la commune de Veyrier-du-Lac (Bornes, Haute-Savoie), français péril, « danger, risque », peut-être à cause de la montagne proche, du latin periculum, de même sens.
Le Perillet, lieu-dit de la commune de Giez (Pays de Faverges, Haute-Savoie), soit un diminutif de péril, soit un patronyme Perillet, rare.

Perillouda
La Perillouda, ferme isolée de la commune de Charmey (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Perilloux [Aebischer].

Perine, Perinière, Perrin, Perrine, Perrinière
Soit de l´adjectif ancien français perrin, « de pierre ; dur, fort, important », soit plus probablement du patronyme Perrin ou de sa variante Perin, hypocoristiques du prénom Pierre.
Perrin, petite forêt (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Perrin, maisons isolées, et Ruisseau du Perrin, affluent de la Chabaudière (Attignat-Oncin, Chartreuse, Savoie) ;
Bois Perrin, lieu-dit en forêt (Sutrieu, Valromey, Ain) ;
Champ Perrin, lieu-dit (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Chemin Perrin, chemin en forêt (Lans-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
La Combe Perrin, lieu-dit (Flachères, Bièvre, Isère) ;
Col de la Croix Perrin, 1218m (Lans-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Pré Perrin, lieu-dit (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Lacs Perrin, petits lacs de montagne (Bramans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Perrins, hameau (Morêtel-de-Mailles, Belledonne, Isère).
Par féminisation des patronymes Perin, Perrin :
Perine, hameau (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
La Perrine, hameau (Contamine-sur-Arve, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Perrine, lieu-dit (Saint-Germain-de-Joux, Michaille, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Perrinière, hameau, et Ruisseau de la Perinière (Méaudre, Vercors, Isère).


Périsset
Endroit dangereux, du vieux français periceus, dangereux, latin periculosus, même sens, ou lieu planté de poiriers, voir Perrier, ou lieu pierreux.
Le Périsset (Château-d´Oex, district du Pays-d´Enhaut, Vaud).

Périssode
La Périssode, ferme isolée de la commune de Mijoux (Pays de Gex, Ain), La Perissouda en 1846, probablement d´un nom de propriétaire Perissoud.

Perles
Commune et village bernois du district de Büren, anciens noms français Perla en 1228, Pella en 1276, puis Pelle, anciens noms allemands Peterloo en 1255 Bieterlo en 1282, Berilo en 1280, Beyterlon en 1332, Bieterlon en 1342, etc., aujourd´hui Pieterlen, nom issu du diminutif allemand Peterlo, « petit Pierre » [Jaccard].

Perloz
Commune et village de la vallée d´Aoste, dont le nom pourrait être dérivé du bas latin pirulus, diminutif du latin pirus, « poirier ». Ce nom pourrait se référer au Pirus cervina, autre nom de l´amélanchier à feuilles ovales (Amelanchier ovalis), arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur que l´on rencontre sur des coteaux secs et pierreux des montagnes.

Perly
Commune et village du canton de Genève, Perliacum en 1124, Perlie en 1231, Perlier en 1332, Perli sur la Carte de Cassini, du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Perilliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice *Perillius [Jaccard].

Pernetta, Pernette
Par féminisation d´un patronyme Pernet, variante de Perret avec dissimilation de [rr] en [rn], hypocoristique de Pierre.
Pra Pernetta, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pernette, lieu-dit (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Roc de Pernette, lieu-dit (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Pérolles, Pérollière
Du latin *pariolus, diminutif du latin et gaulois parium, « chaudron » [Aebischer].
Pérolles, lieu-dit de la ville de Fribourg (District de la Sarine, Fribourg).
Avec le suffixe -ière :
La Pérollière, hameau (Cran-Gevrier, Annecy, Haute-Savoie).


Péron, Perron, Perrons, Piron, Pirons
Gros piton rocheux et nu. Ancien français peron, perron, « grosse pierre », cas régime bas latin petronem, du latin et grec petra, « pierre », celtique *per, « pierre dressée ». Peron, Perron sont aussi des patronymes.
Péron, Pyrons et Piruns aux XIIème et XIIIème siècles, Pirons en 1236, Piron en 1528, Peron en 1554 (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Le Perron, maisons isolées (Torny, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Perron, sommet, 2885m (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Mont à Perron, sommet, 2667m (Conthey, Valais) ;
Planches du Perron, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Grand Perron des Encombres, sommet (Saint-Martin-de-la-Porte, Vanoise, Savoie) ;
Grand Perron, sommet, 2674m, point culminant des Perrons (Vallorcine, vallée de l´Eau Froide, Haute-Savoie), et Les Perrons, chaînon rocheux, Brèche des Perrons, lieu-dit à la frontière de la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais) ;
Petits Perrons, sommets rocheux, 2616 ey 2627m (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Piron, sommet, 2095, et les sommets voisins Cime du Piron et Petite Pointe du Piron (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pirons d´Ardens, sommet, 1875m (Massif de Tavaneuse, Chablais, Haute-Savoie).

Péronnas
Canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Peronna en 1049, Perrona en 1180, Perriniacus vers 1190, Peronai vers 1250, Peronas en 1417, Perronacus en 1503, etc., probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine comme *villa Peronna, dérivé nom de personne Peronnus ou Peronnius.

Pérouges
Commune et village de la Dombes (Meximieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Perotgias vers 1130, Ecclesia de Peroges en 1149-1156, Castrum Perogiarum en 1173, Castrum de Perogiis en 1282, Burgum Perogiarum en 1376, Perogiae Perogiarum au XVème siècle, Peroges en 1536, probablement transfert, nommée par une colonie gauloise de retour d´Italie venant de Perugia.

Perrabesse, Pierra Besse, Pierrabessy, Pierre Besse
Pierre fourchue ou fendue en deux, composé de Pierra, Pierre pierre et de Besse, « jumelle ».
Perrabesse, lieu-dit en forêt (Conthey, Valais) ;
Pierra Besse, bloc erratique (Le Montet, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pierrabessy, maison isolée (Morat, district du Lac, Fribourg) ;
Pierre Besse, alpage (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Pierre Besse, pierre fendue (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Pierre Besse, lieu-dit (Saint-Germain-les-Paroisses, Bugey, Ain).

Perratsèche
Lieu-dit de la commune d´Hérémence (District d´Hérens, Valais), pierre sèche ou pierrier sec.

Perraudettaz, Perraudette
Par féminisation d´un patronyme Perraud ou de son diminutif Perraudet, noms dérivés du prénom Pierre.
La Perraudettaz, quartier (Pully, district de Lausanne, Vaud) ;
La Perraudette, maison isolée (Grandson, Vaud).

Perrefitte, Pierra Fatta
Le nom pierre fitte signifie « pierre façonnée » et rappelle un monolithe druidique ou un bloc erratique, ou une pierre faisant office de borne. Latin et grec petra, « pierre », et latin ficta, « façonnée, faite, formée, sculptée ».
Perrefitte, Pierefite en 1295, Perefiten en 1321, Pierefette au XVIème siècle, Pierrefette en 1548, noms allemands Beffert et Pfeffert, commune et village (District de Moutier, Jura bernois) ;
Pierra Fatta, Pierre a Feter en 1622, Pierra feter en 1666, Pierraz à Fattaz en 1776, toutes graphies fantaisistes du patois pyèra feta [Aebischer], maison isolée (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg).

Perregot
Lieu-dit de la commune d´Henniez (District de Payerne, Vaud), probablement un patronyme variante de Perregaux.

Perret, Perrets, Perrette, Perrettes
Du patronyme Perret, diminutif du prénom Pierre avec le suffixe -et.
Joux Perret, habitat dispersé (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Les Perrets, lieu-dit (Peney-le-Jorat, district d´Oron, Vaud).
Par féminisation :
La Perrette, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Perrettes, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).


Perrex
Commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), in Previsco villa, lire in Perrisco villa en 972-977, Parrochia de Peres en 1223, Ecclesia de Peresc vers 1250, Perez en 1443, Pereys en 1495, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Perisco villa, avec un nom de personne Periscus.

Perrignier
Commune et village de la Côte en Chablais (Thonon-les-Bains-Ouest, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), Perrignie en 1225, Perrigny en 1299, Cura de Perrignier vers 1344, aussi Pérignier au XIXème siècle, nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice comme Perrinius.

Perronne
La Perronne, maison isolée de la commune de Lausanne (Vaud), probablement par féminisation d´un patronyme Perron.

Perrosalle
« Replat pierreux », nom composé d´un terme perro, voir par exemple Perrou, et Salle, patois salla « replat de terrain ».

Perrotte, Perrottin
Patronyme Perrot, ancienne forme du prénom Pierre, du latin Petrus, variante Perrotin.
Les Perrottins, lieu-dit en forêt aux Voirons (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).
Par féminisation du patronyme Perrot :
La Perrotte, maison isolée (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).


Perroude, Perroudes
Par féminisation d´un patronyme Perroud très répandu.
La Perroude du Vaud et La Perroude de Marchissy, plus rarement La Perroudaz, fermes isolées (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Perroudes, hameau (Montpreveyres, district d´Oron, Vaud).

Perroy
Commune et village vaudois du district de Rolle, peut-être Pirrhois var. Prihoia en 910, villa Petreio en 955, in villa Petroio en 1012, villa Perroy au XIème siècle, Perruei en 1177, Perrui et Perruis au XIIIème siècle, Prior de Perruers vers 1344, et Perroi en 1867, pourrait être issu de *[fundus] Petreius, gentilice pris adjectivement [Jaccard].

Pers, Pers-Jussy
Pers, village de la commune de Pers-Jussy (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) Paers en 1275, Paeris au XIVème siècle, nom qui dériverait d´un patronyme romain Paternus [Gros] ;
Pers-Jussy, commune du Genevois (Reignier, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), née de la fusion des anciennes communes de Pers et de Jussy en 1815.

Persailles
Les Persailles, lieu-dit de la commune de Perroy (District de Rolle, Vaud), dont le nom vient du nom de cépage persaille, variante de persagne ou mondeuse, autrefois peu apprécié, et maintenant très répandu en Savoie.

Persévérance
Peut-être un terrain qui a demandé beaucoup de travail. Du latin perseverentia, de perseverare, « persister, continuer ».
La Persévérance, maisons isolées (Apples, district d´Aubonne, Vaud).
Sommet qui ne s´est pas atteint facilement :
Aiguille de la Persévérance, 2899m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).


Perte, Perteille, Pertet, Perthud, Perthuis,
Pertit, Pertuis, Pertuisat, Pertuiset, Pertuisettes,
Pertus, Pertuse, Pertuset
Trou, grotte, ou passage resserré, col étroit.Français pertuis, déverbal de l´ancien français pertuisier, « trouer », latin pertusus, « percé », latin vulgaire *pertusiare, du latin pertundere, « trouer ».
Français pertuis, « trou, ouverture », ancien français pertuis, pertus, « trou, ouverture, creux, et par extension tanière, repaire, antre, caverne » :
Le Perthuis, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Le Grand Perthuis, lieu-dit (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pertit, Pertuis et Pertuit en 1764, lieu-dit (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Pertuis, maison isolée, cluse, Derrière Pertuis, hameau (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Rouge Pertuis, lieu-dit en forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Sex du Pertuis, rochers en forêt (Mayens de Conthey, Conthey, Valais) ;
Pertuis, vallon conduisant au Pas de Morgins, Velar du Pertuis, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais), Pertuis d´en Bas et Pertuis d´en Haut, pâturages (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Pertus, passage (Ayse et Saint-Jean-de-Tholome, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Pertuse, vallon étroit sur le cours de l´Hongrin (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, ancien français pertuiset, « petit trou » :
Pertuiset, alpage (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Pertuset, maison isolée (Le Sentier, district de la Vallée, Vaud).

Par féminisation du patronyme Pertuiset :
Les Pertuisettes, hameau (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -eille :
Perteille, alpage (Torgnon, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Pertuisat, maisons isolées, endroit creusé de trous ayant probablement servi à l´exploitation du sable pour la fonderie de Choindez (Courrendlin, district de Delémont, Jura).

Patois pèrtè, « petit trou » :
Perte, maison isolée (Villarzel, district de Payerne, Vaud) ;
[Le] Perte à l´Ours, forêt (La Chaux, district de Cossonay, Vaud) ;
Le Pertet à Bovets, passage entre Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud) et Charmey (Gruyère, Fribourg), et Chalet du Pertet, alpage (Vallée de la Jogne, Fribourg) ;
Clos du Pertet, maison isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Forme patoise :
Perthud ou Purtud, alpage à l´entrée du val Veny (Courmayeur, vallée d´Aoste).

Voir aussi Pierrepertuis.


Peruthiolaz
Lieu-dit près de Péron, dans le Pays de Gex (Ain), où se trouve une pierre sculptée. De péry, dérivé du latin petra, « pierre », et patois thieule, « pierre dressée, borne, menhir ».

Pervenche
La Pervenche, maison isolée de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), nom d´une fleur (Vibca sp.), du latin pervinca, de pervincere, « rester vainqueur, l´emporter, avoir l´avantage », attribué au fait que cette plante verdit longtemps pendant l´hiver. Ce nom peut être une allusion au nom de la commune, voir Provence.

Péry
Commune et village du Jura bernois (District de Courtelary), Villa Bederica en 884, Bidericus en 962, Peril en 1148, Perril en 1228, Biderich en 1244, Peri en 1285, Piderich en 1287, Bidrich en 1326, nom allemand actuel Böderich ou Büderich. D´un anthroponyme germanique comme Bederich, burgonde *badus, germanique *badvô, « combat », et burgonde *riks, « riche, puissant », germanique *rîka, rîkia, « puissant, celui qui règne ».

Péry, Pérys
Patronyme Péry, probablement dérivé du prénom Pierre.
Le Péry, maisons isolées en clairière (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Péry, colline boisée (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Plat Péry, lieu-dit (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Les Pérys, lieu-dit (Grône, district de Sierre, Valais).

Pesantière
La Pesantière, maison isolée du Plateau des Glières (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie), adjectif ancien français pesantière, « pesante », pourrait aussi être une féminisation d´un sobriquet pesantier, « pesant ».

Pesay, Péseries, Pesets, Pesey, Pesez,
Pesières, Pezeires, Pézerette, Pézière, Pézières,
Pois
Pesière, champ de pois, terrain planté de pois. Latin pisum, « pois ».
Français pois, « chacune des graines, de forme ronde, et enfermées dans une cosse verte, d'une espèce de légumineuse papilionacée » :
Cras des Pois, hameau (Perrefitte, district de Moutier, Jura bernois).

Noms collectifs dérivés avec les suffixes -ay, -et, -ez, -y, du latin pisetum [Aebischer] :
Pesay, Pesai sur la Carte de Cassini, hameau (Puplinge, Genève) ;
Bachet de Pesay, Pesay en 1263, Pesai en 1311, Pesey en 1321, Pezey sur la Carte de Cassini, quartier (Lancy, Genève) ;
Les Pesets, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pra Pesey, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pesez ou Le Pesé, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg).

Avec les suffixes collectifs -eire, -erie, -ière, ancien français peseris, « lieu semé de pois », pesiere, peziere, poisiere, « pièce de terre cultivée en pois », du latin pisarias [Jaccard] :
Les Péseries, pâturage (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Péseries, forêt (Le Trétien, vallée du Trient, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pesières, ancien lieu-dit (Vevey, Vaud) ;
Les Pezeires, lieu-dit (Chavannes-le-Chêne, district d´Yverdon, Vaud) ;
Plaine Pézière, lieu-dit (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pézières, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Bois de la Pézerette, lieu-dit en forêt (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Peseux, Poisat, Poisatière, Poisaton, Poisattes,
Poises, Poisiat, Poisieu, Poizat, Poizieux,
Posat, Posats, Posieux, Puche, Puisa,
Puisieux, Puisoir, Puisots, Puits
Aven, gouffre, puits naturel, cavité verticale, du latin puteus, « trou, puits », diminutif puteolus.
Français puits, « trou profond » :
Le Puits, lieu-dit (Bioley-Magnoux, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Puits Guillemin, Puis-Guillemain sur la Carte de Cassini, Le Puy-Guillemin en 1911, hameau (Replonges, Bresse, Ain) ;
Bois du Puits, forêt (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prés du Puits, maisons isolées (Champoz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Puits, maison isolée (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Ancien français puchoir, puichoir, puisoir, « puisard, puits » :
La Puche, maisons isolées (Péron, Pays de Gex, Ain) ;
Le Puisoir, lieu-dit (Orbe, Vaud).

Patois posat, « flaque d´eau », poisiau, « endroit où l´on puise de l´eau » [Pierrehumbert], franco-provençal pwa. pwè, « puits », avec le suffixe diminutif -at, « petit puits » :
Poisat, Poysat au XVIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Eybens, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Le Poisat, hameau (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Poisat, alpage (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Poisattes, lieu-dit (Anières, Genève) ;
Le Poisiat, Poiziat en 1911, hameau (Bény, Bresse, Ain) ;
Le Poizat, Poysatum en 1144, Poisatum en 1145, Poysactum en 1492, Poysat sur la Carte de Cassini, Poisat en 1808, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain) ;
Posat, anciennement Poja, Villar Aldiert au XIIème siècle, ancienne commune et village (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg) ;
Posat, lieu-dit, et Le Posat, cours d´eau affluent du Talent (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Posats, alpage (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Puisa, loco dicto subtus fontem du Poysat en 1493, lieu-dit (Culoz, Bugey, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Poisatière, Poesatiere sur la Carte de Cassini, La Poizatière en 1911 (Château-Gaillard, Bugey, Ain).

Diminutif avec le suffixe -on :
Poisaton, maisons isolées (Mantenay-Montlin, Bresse, Ain).

Formes patoises :
Peseux, Pusus en 1191, Pusoz en 1195, Posoys en 1277, Poysous en 1281, Pusue en 1289, Pisuel en 1356, Pisoul en 1373, Pissuex en 1403, Pusiacum, fantaisie de clerc, en 1416 et 1428 Peseulx et Puseux en 1437, Pissouz en 1419, Pusieux en 1465, Peseux en 1466 (District de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Poises, alpage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Poisieu, P. de Poisieu en 1258, de Poysiaco au XIIIème siècle, Poysiou en 1345, Poysieu en 1536, hameau (Champagne-en-Valromey, Valromey, Ain) ;
Le Poizieux, Le Poisieux en 1911 (Ambérieux-en-Dombes, Dombes, Ain) ;
Posieux, Posuos en 1155, Posiouz en 1445, ancienne commune et village (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Croix du Puisieux, lieu-dit (Cleyzieu, Bresse, Ain) ;
Les Puisots, maisons isolées en clairière (Annecy, Haute-Savoie).

Voir aussi Embossieux, Pau.


Pésotte
La Pésotte, maison isolée de la commune de Puidoux (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Pésot attesté en France.

Pesseneire
Rochers de la Combe de l´A (Liddes, Val d´Entremont, Valais), appelé anciennement Six niers ou Pisses neires, probablement pour *Pesses neires, « épicéas noirs », composé de Pesse, et neire, « noir ».

Pesseux, Pesse Vache, Pessot, Picheu, Pichioc,
Pichiou, Pichiour, Pichot, Pichoux, Pietchiesson,
Pisse, Pisse Boeuf, Pisse-Chien, Pisseloup, Pisse-Loup,
Pisserette, Pisserote, Pisset, Pissets, Pisseur,
Pissevache, Pisse Vache, Pissevieille, Pisse Vieille, Pisse-Vieille,
Pissiau, Pissieu, Pissieux, Pissoir, Pissoirs,
Pissot
Hydronyme, cascade ou source qui pisse, cours d´eau à faible débit, qui pissote. Patois picheu, « pisseur », ancien français pissier, latin vulgaire *pissiare, « pisser ».
Vieux français pisse, « action de pisser » :
La Pisse, cascade (Tréminis, Trièves, Isère) ;
La Pisse, ruines près d´une cascade, et Bois de la Pisse, forêt (Mont-de-Lans, Oisans, Isère) ;
Ruisseau de la Pisse, affluent de la Roizonne (Lavaldens, Valbonnais, Isère).

Avec des noms d´animaux, par métaphore :
Pisse Boeuf, lieu-dit (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Pisse-Chien, lieu-dit (Saint-Savin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Pisseloup, lieu-dit (Yvoire, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Pisseloup, lieu-dit, lotissement (Vésenex-Crassy, Pays de Gex, Ain) ;
Col de Pisseloup, 968m (Corcelles, Haut-Bugey, Ain) ;
Pisse-Loup, maison isolée (Meyrieux-Trouet, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Pissevache, cascade du Trient (Vernayaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Fontaine de Pissevache, ruisseau affluent de la Versoix (Collex-Bossy, Genève) ;
Le Pisse Vache, torrent affluent de l´Avançon d´Anzeindaz (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Peut-être de même origine, avec attraction paronymique de Pesse :
Bois Pesse Vache, lieu-dit en forêt (Meillerie, Chablais, Haute-Savoie).

Peut-être aussi dans un sens métaphorique :
La Pissevieille, cours d´eau affluent de la Bienne (La Rixouse, arrondissement de Saint-Claude, Jura) ;
Ruisseau de Pisse Vieille (Aranc, Bugey, Ain) ;
Pisse-Vieille, lieu-dit en forêt (La Burbanche, Bugey, Ain) ;
Le Pisse-Vieille, cours d´eau affluent du Furans, lui-même affluent du Rhône (Bugey, Ain) ;
Ruisseau de Pisse-Vieille, affluent de l´Albarine (Chaley, Bugey, Ain).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
La Pisserette, source (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Ruisseau du Pisset, cours d´eau affluent de la Calabourdane, Saut du Pisset, cascade, nom monté à la Croix du Pisset, sommet, 2777m, et à la Pointe du Pisset, 3033m (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Les Pissets, alpage aux sources du Pisset (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ote :
Ruisseau de Pisserote, cours d´eau affluent du Ferrand (Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère).

Français pisseur, « celui qui pisse souvent » :
Les Sources du Pisseur (Saint-Denis-les-Bourg, Bresse, Ain).

Formes patoises de pisseur :
Ruisseau du Picheu, Ruisseau du Pissoir sur la Carte Nationale, affluent de l´Arve, avec la Cascade du Picheu, nom monté au Bec du Picheu, sommet, 2568m (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Le Pichiou, alpage (Mission, Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Pichiour, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Pichot des Tsauderys (Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Le Pichoux Le Pichou sur la Carte Nationale, lieu-dit et cours d´eau (Courgenay, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Pichoux, lieu-dit de Souboz et maisons isolées de Sornetan, sur le même cours d´eau, et Gorges du Pichoux, sur la Sorne (Sornetan, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Pissiau, forêt avec deux ruisseaux (Cheyres, district de la Broye, Fribourg) ;
Creux Pissiau, ravin (Haut-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Ruisseau du Pissieu, affluent du Rhône (Challonges, Semine, Haute-Savoie) ;
Le Pissieux, hameau (Saint-Sylvestre, Albanais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe patois valaisan -oc :
Le Pichioc, lieu-dit au-dessus d´une cascade (Vallon de Réchy, Nax, district d´Hérens, Valais).

Ancien français pissoir, « pot de chambre » :
Le Pissoir, sommet, 3308m, Col du Pissoir, 3160m (Trient, district de Martigny, Valais), Aiguille du Pissoir, 3340m (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Pissoirs, maison isolée (Traize, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Ancien français pissot, « canule du cuvier », a pissot, « à jet continu, comme l´eau qui jaillit de la canule du cuvier », pessoier, « couler avec abondance » :
Le Pessot, torrent affluent de la Lizerne (Derborence, Conthey, Valais) ;
Le Pessot, qui pourrait aussi dériver de Pesse, mais comme il s´agit d´un cours d´eau avec une cascade cette étymologie semble peu probable (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Pissot, forêt déclive, et Gorges du Pissot, creusées par la Torneresse (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Dérivé du patois jurassien piçhie, « pisser » [Prongué] :
Pietchiesson, maison isolée près d´un ruisseau (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).

Le nom suivant pourrait aussi dériver de Pesse et décrire un cours d´eau dans une forêt :
Le Pesseux, cascade (Le Châtelard, vallée du Trient, Valais).

Voir aussi Pischürgraben, et l´homonyme Pissevache.


Pessieu
Mas Pessieu, hameau de la commune de Saint-Eloi (Bresse, Ain), probablement le Précieux mentionné par Philipon en 1911, in agro Priciacense en 968-971, Preysseu en 1285, Preyssiacus en 1376, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Preciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Precius [Nègre 1990].

Pessinges
Hameau de la commune de Cervens (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), selon Perrenot probablement de même origine que Bessans.

Petâ, Petai, Petant, Petegnon, Pétère,
Péterel, Pèteresses, Pétérey, Pétés, Petet,
Pététaz, Pététoz, Pététry, Petets, Pétis,
Pétroule, Peuterey, Peutet, Peutets, Peutex,
Peuteys, Peutis, Peuty, Peutys, Pteret
Terrain boueux, du patois petâ, « boue », patois vaudois petré, « pré marécageux » [Bridel], patois savoyard et valdôtain peutè, « flaque d´eau, bourbier », ancien français puteau, putel, putiel, « bourbier », du bas latin palta, « boue, fange ».
Mot régional petais, « sol boueux » [Pégorier] :
Le Petâ, lieu-dit (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Petai, maison isolée en clairière (Saint-André-de-Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Petant, lieu-dit (Sévery, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Pétés, lieu-dit humide (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).

Dérivés avec les suffixes collectifs -et, -ex, -ey, -y :
Le Pétérey, affluent de la Borgne (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Torrent de Pétérey, affluent de la Navisence (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Pététry, alpage (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chalets du Petet, alpage, et Bois du Petet (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Petets, domaine (Satigny, Genève) ;
Peuterey ou Peutérey, hameau du Val Vény, nom monté aux Mont Noir de Peuterey, 2923m, Mont Rouge de Peuterey, 2941m, Aiguille Noire de Peuterey, 3772m Aiguille Blanche de Peuterey, 4107m, et au Col de Peuterey, 3934m (Massif du Mont-Blanc, vallée d´Aoste) ;
Le Pteret, maisons isolées (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Mots régionaux peuté, peutet, « terrain humide, bourbier » [Pégorier] ; Peutet est aussi un patronyme :
Peutet, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Les Peutets, hameau et lieu-dit près de Sionnet (Jussy, Genève) ;
Les Peutex, maisons isolées en clairière (Les Marécottes, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Peuteys, hameau (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Peuty, hameau (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Les Peutys, habitat dispersé (Mayens-de-Riddes, Riddes, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -i :
Les Pétis, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Les Peutis, lieu-dit (Saxon, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -ère :
Pétère, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -el :
Péterel, lieu-dit (Féchy, district d´Aubonne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -on :
Petegnon, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Avec le suffixe -az :
La Pététaz, lieu-dit en forêt (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oz, ou composé de petâ et Aulp :
Pététoz, serait anciennement Petétaulps, alpage, Forêt de Pététoz Pâturage de Pététoz, Lac de Pététoz et La Friche de Pététoz, lieu-dit (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -oule :
La Pétroule, alpage (La Rippe, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Les Pèteresses, lieu-dit (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie).


Petacrot, Ptécro
« Creux boueux », probablement composé du patois petâ, « boue », et crot, « creux ».
Petacrot, alpage (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais).
Avec syncope :
Ptécro, alpage (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie).


Pétalouse
Pointe de Pétalouse, 1876m (Novel, Chablais, Haute-Savoie), probablement composé du patois petâ, « boue », avec le suffixe -ouse.

Péterette
La Péterette, maison isolée de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Peter, forme allemande de Pierre, ou dérivé du patois petâ, « boue », voir Pétère.

Petilières, Pétillière
Par féminisation des patronymes rares Petelier, Petilier.
Les Petilières, hameau (La Chapelle-du-Châtelard, Dombes, Ain) ;
La Pétillière, Peteliere sur la Carte de Cassini, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain).

Petit, Petite, Pitetta, Pittet
Qui n´atteint pas les dimensions des autres choses du même genre. Du latin vulgaire *pittitus, même sens.
Petit Champ, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Mont Petit, petite colline (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
La Petite, pâturage de la Combe de l´A (Liddes, district d´Entremont, Valais).
Formes patoises :
L´Ar Pitetta, « la petite alpe », pâturage, nom monté à la Pointe d´Ar Pitetta, sommet 3133m (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Champ Pittet, « petit champ » ou « champ de Pittet », patronyme très répandu, lieu-dit (Yverdon-les-Bains, Vaud).


Petit-Abergement
Le Petit-Abergement, commune et village du Valromey (Brénod, arrondissement de Nantua, Ain), Parvum Albergamentum en 1345, Le Petit Abergement en Valromey en 1608, Abergement le Petit en 1734, Petit-Abbergement sur la Carte de Cassini, voir Abergement.

Petit Pâtre
Cabane du Petit Pâtre, refuge rustique de la commune de Cordon (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), français littéraire pâtre, ancien français pastre, latin pastoris, « berger ».

Petit Tetraz
Refuge du Petit Tetraz, maison isolée de la commune de Praz-sur-Arly (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), variante de petit tétras, oiseau de la famille des Gallinacées appelé aussi tétras-lyre.

Pétolaz, Petolette, Pétoleyre, Pétolière, Pétollières
Dérivés du patois pétola, français local pétole ou du patois petâ, « boue ».
La Pétolaz, lieu-dit en forêt (Cervens, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
La Petolette, maison isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pétoleyre, quartier (Morges, Vaud) ;
La Pétolière, ruines (Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
Les Pétollières, lieu-dit (Thoiry, Pays de Gex, Ain).

Pétoleyres
En Pétoleyres, lieu-dit de la commune de Saint-Sulpice (District de Morges, Vaud), autrefois en Puttelyres, En Dorenlor, in loco dicto Dorenlorum aux XIVème et XVIIème siècles, Doraz en horaz au XVIIème siècle.

Petoud, Petoudes
Probablement d´un patronyme Petoud, d´un sobriquet patois, « petit ».
Pra Petoud, lieu-dit (Essertines-sur-Yverdon, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Petoudes, pâturage, Les Petoudes d´en Haut, alpage, par féminisation du patronyme Petoud ;
Glacier des Petoudes, nom monté (Trient, district de Martigny, Valais). Toutefois, selon Guex, ce lieu-dit se nommait anciennement Les Petioudes Outannes, donc directement du patois petioude « petite » (Trient, district de Martigny, Valais).

Pétouse, Petoux, Pétozan, Petta, Pettet,
Pettières, Peut, Peute, Peuts, Poë,
Poëse, Poéta, Poëta, Poëts, Potaz,
Pote, Potes, Potex, Pou, Pouay,
Pouenèré, Pouenne, Pouet, Pouète, Pouètes,
Pouets, Pouetta, Pouette, Pouettots, Poueuzes,
Pouta, Poutassets, Poutaz, Poute, Poutesset,
Poutille, Pouty, Poutys, Putasset, Putays,
Puteret, Putet, Puteys, Puthier, Puthod,
Puthods, Putin
Noms issus de mots patois ou régionaux signifiant sale, infect, mauvais, puant, ancien français pot, pout, puet, puit, put, « sale, infect, mauvais », potie, poutie, putie, « ordure, poussière, fumier », du latin putere, « puer, sentir mauvais ». ou putidus, « fétide, puant ».
Mot régional pouet, « très laid, puant » :
Pouet Carre, lieu-dit (Les Hauts-Geneveys, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Pouet Sentier, chemin raide en forêt (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Pouet Torrent, cours d´eau affluent de l´Avançon (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pouète Combe, profond ravin (Renan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Pouètes Lanches, lieu-dit (Rochers de Nayes, Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pouets, pâturage (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Gorges de la Pouetta Raisse, lieu-dit (District du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Pouette-Combe, Pute Combe en 1372, Pouete-Combe en 1906, lieu-dit (Les Ponts-de-Martel, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Pouette Prise, lieu-dit en forêt (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Les Pouettots, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Patois féminin pouta, qui désigne aussi des arbres à cause de leur mauvaise odeur, soit le merisier à grappes ou bois puant (Prunus padus L.), soit le nerprun des teinturiers ou bourdaine (Frangula alnus Mill.) [Aebischer], mots régionaux poutaz, poutier, putet, putier, « merisier à grappe » [Pégorier] :
La Pouta, hameau (Grangettes, district de la Glâne, Fribourg) ;
Pouta-Fontana ou Poutafontana, marais de plaine (Grône et Sierre, district de Sierre, Valais) ;
Chemin de la Poutaz (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Poutaz, hameau (Les Adrets, Belledonne, Isère) ;
Poute Oreille, maison isolée, peut-être un sobriquet (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Poutes Paluds Dessous et Poutes Paluds Dessus, fermes isolées (Vallée du Motélon, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Patois petou, « sale, infect, mauvais », désigne aussi le putois :
La Pétouse, lieu-dit (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Pro Petoux, probablement avec un sobriquet, forêt déclive (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Pétozan, maison isolée (Savigny, district de Lavaux, Vaud).

Patois jurassien peut, féminin peute, « laid, puant, vilain, mauvais » :
Peut Champ, lieu-dit (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Peut Cras, maison isolée (Châtillon, district de Delémont, Jura) ;
La Peute-Chaive (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Peute Combe, lieu-dit en forêt (Grandval, district de Moutier, Jura bernois) ;
Peute Côte, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura) ;
Peute Goutte, ruisseau affluent de la Largue (Bonfol, district de Porrentruy, Jura), et lieu-dit en forêt (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Peute Perche, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Sous la Peute Roche, lieu-dit en forêt sous les falaises (Vellerat, district de Delémont, Jura) ;
Peuts Prés, lieu-dit en forêt (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français putel, putet, « fumier, bourbe, bourbier, flaque d´eau, mare » :
Putet et Grand Putet, Putet en 1295, maisons isolées, et Etang Putet (Châtillon-sur-Chalaronne, Bresse, Ain) ;
Le Putet, Puttet en 1439, Putet en 1492, hameau (Replonges, Bresse, Ain).

Autres dérivés des patois petou, pou, pu, féminin pouetta :
Petta Crot, en patois peuta crotte, « mauvaise cave », lieu-dit (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Crêta de Poë, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Plan de Poë, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Poëse, hameau (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
En Poëse, lieu-dit (Maxilly-sur-Léman, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Poéta, maison isolée en clairière (Provence, district de Grandson, Vaud) ;
Poëta Raisse, forêt déclive (Villars-Burquin, district de Grandson, Vaud) ;
Les Poëts, maisons isolées (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie) ;
Aigue Potaz, « eau sale » (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois de la Pote, petite forêt sur la Menoge (Bonne, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Potes, forêt (Saint-Livres, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Prés Potex, maisons isolées (Bonne, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Pou Crêt, forêt déclive (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Poueuzes, maisons isolées (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ille :
Poutille, La Poutilaz en 1941, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe péjoratif -asse et le suffixe diminutif -et :
Les Poutassets, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Putasset, lieu-dit en forêt (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ay, -et, -ey, -y :
Le Pettet, maison isolée en clairière (Vollèges, district d´Entremont, Valais) ;
Les Pouays, alpage (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Le Pouty ou Le Poutyi, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Poutys, maison isolée (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Putays, hameau (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Puteret, alpage (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Puteys, faubourg (Morzine, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -in :
Le Putin, maisons isolées (Montracol, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
Les Pettières, hameau (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Avec le suffixe qualificatif -enne :
La Pouenne, lieu-dit dans les falaises (Trient, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Poutesset, lieu-dit (Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Pouenèré, alpage, et Forêt de Pouenèré, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).

Patronymes Puthier, Puthod de même étymologie :
Puthier, hameau (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Le Puthier, maisons isolées (Maillat, Haut-Bugey, Ain) ;
Château de Puthod, ruiné (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
Les Puthods, hameau, et Les Crêts des Puthods, lieu-dit (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Voir aussi Poutarse, Puteville.


Pétra Félix
Lieu-dit de la commune de l´Abbaye, district de la Vallée (Vaud), Pierra-Fulliz et Pierrafuly « pierre [du bois de] feuillus » en 1186, Pierra fuliz en 1307, Petra fellix en 1340, Pierra Fully en 1343, Pierraz Fulix en 1488, Pierra Foëlix en 1614, devenu Petra Felix, « pierre heureuse » après le XVème siècle par remotivation.

Pétray
Le Pétray, lieu-dit de la commune de Collonge-Bellerive (Genève), probablement un lieu pierreux, du latin impérial petra, « roche, rocher », avec le suffixe collectif -ay.

Pettemont
Lieu-dit de la commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), en patois peute mont, « vilain mont »[Guex], voir Peute.

Peuchapatte
Le Peuchapatte, commune et village jurassien du district des Franches-Montagnes, composé de Peu et du patronyme Chapatte répandu dans la région.

Peu-Claude
Le Peu-Claude, hameau de la commune des Bois (District des Franches-Montagnes, Jura), composé de Peu avec le patronyme jurassien Claude.

Peufaire
La Peufaire ou La Peuffeyre, hameau de la commune de Gryon, district d´Aigle (Vaud), peut-être du mot régional peufe, « poussière, brouillard ».

Peule
La Peule, lieu-dit du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), La Paula en 1694, aussi La Peula, du neutre pluriel latin pabula, « pâturage, fourrage » [Guex], et
Ravine de la Peule, lieu-dit, Torrent de la Peule, affluent de la Dranse de Ferret.

Peuplier, Peupliers, Pible, Puble, Publet,
Publey, Publier, Publiet, Publo, Publoz,
Publy
Peuplier, arbre de la famille des Salicacées, du genre populus. Noms collectifs : plantation de peupliers, lieu planté de peupliers.
Français peuplier, ancien français peuple, latin populus :
Le Peuplier, hameau (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Peupliers, maison isolée (Cudrefin, district d´Avenches, Vaud).

Ancien français pible, « peuplier » :
Pible à Gaudin, avec un patronyme, lieu-dit (Arzier, district de Nyon, Vaud).

Mot régional peuble [Pégorier], patois puble, publo, « peuplier » :
Le Puble, maison isolée (Essertines-sur-Yverdon, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Puble, Puble sur la Carte de Cassini, Le Peuble en 1911, ferme isolée (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Publo, maisons isolées (Matran, district de la Sarine, Fribourg) ;
Publoz, hameau (Puidoux, district de Lavaux, Vaud).

Peupleraie, lieu planté de peupliers, noms dérivés avec les suffixes collectifs -et, -ey, -y :
Publet, hameau (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chemin du Publet (Vuisternens-en-Ogoz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Publey, hameau (Aiton, Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Chemin du Publiet (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Publy, commune et village (Conliège, arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura).

Avec le suffixe collectif -er :
Publier, Cura de Publier vers 1344, commune et village du Chablais (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).


Pévraz
Sur Pévraz, maisons isolées de la commune d´Eclépens, district de Cossonay (Vaud), nom de domaine d´origine gallo-romaine *Piperacum, dérivé avec le suffixe -acum du cognomen Piper, « poivre », ou même origine que Pevret [Jaccard].

Pevret
Du latin piperetum, collectif de piper, « poivre », lieu où pousse la menthe poivrée (Mentha piperita), nom patois pevria [Jaccard].
Clos du Pevret, vignoble (Pully, district de Lausanne, Vaud).

Pey, Pié, Poingt, Pouget, Poy,
Poya, Poyat, Poyatière, Poye, Poyerli,
Poyéso, Poyet, Poyets, Poyette, Poyeur,
Poyeux, Poyou, Pudze, Puey, Pueys,
Puget, Puia, Puy, Puya
Montée, chemin raide, colline, du pluriel neutre latin pris pour un féminin podia, de podium, « estrade », diminutifs podiata, podiolum, du grec podion, même sens, et celtique pech, puech, puich, « hauteur, colline ».
Vieux français pouget, puget, « sommet, colline » ; ces nom peuvent aussi être des patronymes :
Pouget, hameau (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Puget, hameau (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

Forme patoise avec mutation du son [j] en [dz] :
La Pudze, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Pudze, pâturage déclive (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Patois pohia, poyâ, poyet, puya, puye, « montée » :
Le Lavanchy Poy, maison isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
La Poya, forêt déclive (Martigny, Valais) ;
La Poya, maison isolée en clairière (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Poya de Lofe, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
La Poyat, alpage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Le Poye, maisons isolées (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Poyéso, alpage (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Pont du Poyeur, lieu-dit (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Poyeux, petit sommet (Leysin, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Poyou, alpage (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Puia, lieu-dit déclive (Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain) ;
Crêt du Puy, alpage (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Puya, lieu-dit en montagnes (Cornettes de Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Puey, maison isolée (Riaz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pueys, lieu-dit en forêt (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg).

Mots régionaux de l´Ain pouyet, poyat, « montée » [Pégorier] :
Poyat, quartier (Trévoux, Dombes, Ain) ;
La Poyat, ferme isolée (Frans, Dombes, Ain) ;
La Poyat, La Poyat-Bedon en 1911, hameau (Messimy-sur-Saône, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Grande Poyatière et La Petite Poyatière, hameaux (Jayat, Bresse, Ain).

Patois romand poyet, avec le suffixe diminutif -et, « colline, montée » :
Le Poyet, colline boisée (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Poyet Riond, alpage au pied d´une colline arrondie (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

D´un patronyme Poyet de même origine :
Champ Poyet, lieu-dit (Etagnières, district d´Echallens, Vaud) ;
Pré du Poyet, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Poyets, lieu-dit (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais).

Par féminisation du patronyme Poyet :
La Poyette, alpage (L´Abergement, district d´Orbe, Vaud).

Forme alémanisée, diminutif :
Poyerli, colline, 814m (La Neuveville, Jura bernois).

Provençal ou occitan pey, « colline, sommet » :
Le Pey, sommet, 2592m, et Plan du Pey, maisons isolées en clairière (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Creux de la Pey, alpage (Provence, district de Grandson, Vaud) ;
Sex Pey, sommet, 2369m (Hérémence et Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Mot régional du Bas Rhône pié, « éminence, colline isolée » [Pégorier] :
Pointe de Pié Bérarde, 3192m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).

Autres formes d´origines occitanes :
Le Poingt, de Podio Arve en 1418, Au village du Poing en 1587, hameau (Saint-Jean-d´Arves, Maurienne, Savoie) ;
Poingt Ravier, lieu-dit (Valloire, Maurienne, Savoie).


Peyriat, Peyrieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pariacum, Periacum, ou encore *Petriacum selon Nègre 1990, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Parius, Perius, ou Petrius.
Peyriat, Peyria en 1299-1369, Peria en 1394, Peyriaz et Apud Peyriacum en 1483, commune et village du Haut-Bugey (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Peyrieu, Perieu en 1149, Peyriou en 1343, Capellanus de Peyriaco vers 1365, Peyriacus en 1498, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain).

Peyzieu, Peyzieux-sur-Saône
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Patiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Patius [Nègre 1990].
Peyzieu, Ecclesia de Peziaco en 1152, Peizieu en 1261, Pezieu en 1399, Peysiacus en 1498, village (Arbignieu, Bugey, Ain) ;
Peyzieux-sur-Saône, in agro Pasiacho en 943, Ecclesia de Peziaco en 1153, Payseu vers 1250, Payse en 1324, Peysiacus en 1328, Peyseu vers 1325, commune et village de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).


Pfaffenwil
Hameau de la commune de Pierrafortscha (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Pfaffen et le suffixe -wil.

Pfarschong
Lieu-dit de la commune de Varonne (District de Loèche, Valais), pourrait être un ancien *Parchon, diminutif de Parc avec un suffixe -on.

Pfetterhouse
Commune et village (Hirsingue, arrondissement d´Altkirch, Haut-Rhin), Petrosa en 732, du latin [via] petrosa, « [voie] empierrée », nom germanisé en Pfetterhausen du XVIIème siècle à 1919, avec mutation de P à l´initiale en Pf, et remotivation du suffixe -osa en l´allemand Hausen, « demeure », devenu Pérouse par francisation, et finalement Pfetterhouse.

Pflang
Lieu-dit de la commune de Varonne, district de Loèche (Valais), forme alémanisée au XVème siècle de Plan, avec mutation de P à l´initiale en Pf.

Pflantschang
Lieu-dit de la commune de Varonne, district de Loèche (Valais), forme alémanisée au XVème siècle de Planchamp [Guex].

Philémont
Colline de la commune de Villorsonnens, district de la Glâne (Fribourg), viendrait selon Aebischer de l´anthroponyme Philémon.

Philibardière
La Philibardière, maison isolée de la commune de Biziat (Dombes, Ain), par féminisation d´un patronyme Philibard variante de Philibert issu de l´anthroponyme germanique Filiberht, radical gothique filo-, « beaucoup », et germanique *berhta, « brillant, renommé ».

Philipona, Philippons
D´un patronyme Philippon attesté dans la région.
Les Philippons, Phillippon sur la Carte de Cassini, domaine (Chaveyriat, Dombes, Ain).
Par féminisation patoise :
La Philipona, ferme isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).



Pia de Sex
Lieu-dit de la commune de Troistorrents (District de Monthey, Valais), « pied du rocher », du patois local pia, « pied », et Sex.

Piain, Pialet, Pian, Piano, Plagnard,
Plagnat, Plagne, Plagnette, Plagnettes, Plagnolet,
Plaignat, Plaigne, Plaigneux, Plain, Plainat,
Plaine, Plaines, Plaino, Plainoz, Plains,
Plaints, Plan, Plana, Planaz, Plane,
Planelay, Planellet, Planes, Planet, Planinong,
Planis, Planisses, Plannes, Planos, Plans,
Planuit, Plany, Pleigne, Pleines, Pleiny,
Plénay, Plénays, Plénets, Pleney, Pléno
Lieu relativement plat, plateau, parfois de petite dimension, aussi lieu essarté, débarrassé de sa couverture forestière par suite de l´abattage des arbres et de l´arrachage des souches, apte à être ensemencé. En montagne, plateau gazonné. Au Moyen Age ces toponymes désignaient les fonds de vallée et les replats d´altitude, mais aussi l´espace habité et cultivé. Du latin plana, planities, « lieu plat, surface plane, plaine, pays plat, rase campagne », plana, planea, « surfaces planes, lieux plats », racine indo-européenne *pel-, pla-, « large et plat ».
Français plaine, « plate campagne, grande étendue de terre dans un pays uni » :
La Plaine, hameau (Dardagny, Genève) ;
Les Plaines, alpage (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Mots régionaux plagne, plaigne, « endroit plat » [Pégorier], ancien français plagne, plaigne, « plaine » :
La Plagne, station touristique (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie) ;
La Plaigne, hameau (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pleigne, anciens noms allemands Plen, Pleen et Plenna en 1179, Plaigne en 1187, Plenne en 1188, Blennes en 1213, commune et village situés sur un plateau (District de Delémont, Jura).
Pleigne, clairière (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
La Plagnette, hameau, et Pont des Plagnettes, sur la Dranse de Morzine (Montriond, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -ard :
Ruisseau du Plagnard (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif patois -at :
Nyon Plagnat, alpage (Morzine, Chablais, Haute-Savoie).

Diminutif formé avec le suffixe jurassien -at :
Le Plaignat, hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Cras du Plainat, lieu-dit (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Dérivés jurassiens avec le suffixe -eux :
Le Plaigneux, lieu-dit (Soulce, district de Delémont, Jura) ;
Les Plaigneux, lieu-dit (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le double suffixe diminutif -olet :
Le Plagnolet, hameau (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Français plan, « surface plane » :
Plan, ecclesia de Planis et villa de Plane au XIIIème siècle, ecclesia de Plans au XVIIIème siècle, commune et village de la Bièvre (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Plan, maison isolée (Villarzel, district de Payerne, Vaud) ;
Plan Passé, lieu-dit (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Le Plane d´en Bas, cabane, et Le Plane d´en Haut, ruines d´alpage (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Planes, alpage (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Les Plannes ou Les Planes, lieu-dit (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Plans, hameau (Vallon de l´Avançon, Chablais vaudois).

Mots régionaux planay, planet, « emplacement plat » [Pégorier], avec le suffixe diminutif -et :
Le Planet, replat (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Plénets Chéravaux, lieu-dit, et Ruisseau des Plénets, affluent de l´Ugine (Bernex, Chablais, Haute-Savoie) ;
Pleney, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste).

Avec les suffixes diminutifs -elle et -et :
Le Planellet, hameau (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Planellet, sommet plat, 2695m (Torgon, Vionnaz et Vouvry, district de Monthey, Valais).

Vieux français plain, « replat, plan », ancien français plain, plaing, plein, « plat, uni ; plaine » :
Rière Plain Champ, lieu-dit (Moutier, Jura bernois) ;
Plain de Saigne, Pleigne-Seigne en 1906, marais (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Plains, hameau et maisons isolées (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Plaints, lieu-dit et grotte (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ; Luis Pleines, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pleiny, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Français régional piain, « plan » :
Piain des Djoux (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Formes patoises :
Pialet, alpage (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pian de Véraz, lieu-dit (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Sur Pian, lieu-dit en forêt (Margencel, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Piano, maison isolée (Le Locle, Neuchâtel) ;
Piano di Tzere, lieu-dit (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Plaino, maison isolée (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Plainoz, maisons isolées (Le Lieu, district de la Vallée, Vaud) ;
La Plana, lieu-dit (Bière, district d´Aubonne, Vaud) ;
Planaz, nom attesté en 1295 (Desingy, Genevois, Haute-Savoie) ;
Planelay, lieu-dit (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Planis, maison isolée (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Planisses, En Planissiez en 1347, maisons isolées (Saint-Léonard, district de Sierre, Valais) ;
Le Planos, lieu-dit (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Planuit, Planuiz en 1798, hameau (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Le Plany, maison isolée (Barberêche, district du Lac, Fribourg) ;
Le Plénay, lieu-dit en forêt (Miex, Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Plénay, crête, 1554m (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois du Plénay, forêt déclive (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Chalet du Plénay, alpage (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Grand Plénay et Le Petit Plénay, lieux-dits en forêt (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Plénays, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Pléno, alpage (Gignod, vallée d´Aoste).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Planinong, hameau (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).

Voir aussi Arplane, Pflang, Plainpalais, Planard, Plan-les-Ouates, Planesserve, Planpenaz, Servaplane.


Piaitennes
Es Piaitennes, clairière de la commune des Bois (District des Franches-Montagnes, Jura), dont la position sur un replat peut en faire un dérivé de Piain.

Piamont, Plainmont, Plamont, Planmont, Plioumont
Colline aplatie ou simple replat, ou encore colline essartée, voir Plan et Mont.
Piamont, nom latin Planus mons, lieu-dit et maison isolée (Corban, district de Delémont, Jura) ;
Piamont, colline boisée, 727m, dans le Bois du Piamont, nom descendu à Piamont, maison isolée (Noréaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Côte de Plainmont, forêt déclive, Sous Plainmont et Sur Plainmont, maisons isolées (Courgenay, district de Porrentruy, Jura), Plainmont de Monnat, alpage, près du hameau de Monnat (Seleute, district de Porrentruy, Jura) ;
Plamont, maisons isolées (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Plamont, lieu-dit (La Thuile, Bauges, Savoie) ;
Planmont, lieu-dit du vignoble (Réchy, Chalais, district de Sierre, Valais).
Forme patoise :
Plioumont, colline (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).


Piat
Pré Piat, maisons isolées de la commune de Châtelat (District de Moutier, Jura bernois), patronyme Piat, ancien nom de baptême popularisé par saint Piat au IVème siècle, en latin Piatus.

Piauliauses, Piaulliausaz, Pieuillet, Pieulieuses, Pouilleuse
Vieux français pouilleux, « misérable, peu fertile », pourrait aussi être une féminisation d´un sobriquet Pouilleux.
La Pouilleuse, ferme isolée (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud).
Forme patoise :
Le Pieuillet, forêt déclive (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation du patois piaullhiau, même sens :
Les Piauliauses, champs et bois (Ferreyres, district de Cossonay, Vaud) ;
La Piaulliausaz, lieu-dit près d´une ancienne léproserie (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Les Pieulieuses, lieu-dit (Montmollin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).


Pichaud
Maison isolée de la commune des Esserts (District du Lac, Fribourg), patronyme Pichaud, variante de l´ancien français Pichard, « pivert ».

Pichette
La Pichette, maisons isolées et port de la commune de Chardonne (District de Vevey, Vaud), probablement par féminisation d´un patronyme Pichet attesté.

Picholette
La Picholette, maison isolée de la commune du Mont-sur-Lausanne (District de Lausanne, Vaud), par féminisation d´un patronyme Picholet attesté.

Pichon, Pichounet
Patronyme Pichon, à l´origine un sobriquet, « petit ».
Vers les Pichon, hameau (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Sobriquet ou diminutif du patronyme Pichon :
Le Pichounet, lieu-dit (Burtigny, district de Rolle, Vaud).


Picotette
La Picotette, maison isolée de la commune de L´Abbaye (District de la Vallée, Vaud), diminutif par féminisation d´un patronyme Picot attesté.

Pidouse
La Pidouse, maison isolée de la commune de Villars-Burquin (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Pidoux attesté dans la région.

Pie
La Pie, lieu-dit de la commune de Denens, district de Morges (Vaud), en patois Péaz et Piaz, ancien francoprovençal pie, « sole, pièce de terre soumise à l´assolement triennal ». Du latin *peda, « terrain mesuré ».

Pièce, Pièces, Piécettes
Parcelle de terrain cultivée. Ancien français piece, latin médiéval peciola, petia, petiola, « pièce de terre, petit lot de vigne », gaulois et latin vulgaire *pettia, « pièce, morceau, part ».
La Pièce, hameau (Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
Pièce de la Croix, hameau (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Pré des Pièces, hameau (Orny, district de Cossonay, Vaud).
Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Piécettes, hameau (Trey, district de Payerne, Vaud).


Pied
Lieu qui se trouve au pied d´une colline, d´une élévation. Latin pedis, même sens.
Pied Chevrier, lieu-dit en forêt (La Chapelle-du-Bard, Belledonne, Isère) ;
Pied de la Ville, hameau en-dessous du chef-lieu (Oyace, vallée d´Aoste) ;
Le Pied de la Côte, De Pede Coste en 1436, hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
Le Pied du Crêt, hameau (Le Locle, Neuchâtel).
Lieu qui se trouve au bas d´un replat :
Pied de la Plagne, hameau (Morzine, Chablais, Haute-Savoie)' Pied de Chéravaux, lieu-dit, avec Chéravaux, ancien nom de Montriond (Montriond, Chablais, Haute-Savoie).


Pied de Boeuf
Maison isolée de la commune de Puidoux (District de Lavaux, Vaud), peut-être d´un sobriquet. Le « pied de boeuf » est une affection du sabot du cheval.

Piègna, Pignets
Selon Aebischer ce nom pourrait venir du patois pegnè, « débris qui restent attachés au rateau quand on peigne un char de foin », et désigner un terrain de peu de rapport. Pour Chessex, pignet désigne une pinède, voir Pinière ; Pignet est aussi un patronyme.
La Piègna, Plaigno sur la Carte Nationale, maison isolée (Villorsonnens, district de La Glâne, Fribourg) ;
Les Pignets, maison isolée (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Chemin des Pignets (Préverenges, district de Morges, Vaud).

Pierrabot
Lieu-dit de la ville de Neuchâtel qui doit son nom à un bloc erratique formé de granit du massif du Mont-Blanc, aussi écrit Pierra Bot et Pierre-à-Bot. Son nom qui signifie « pierre au(x) crapaud(s) », voir le mot patois bot, serait dû à sa forme ramassée et inclinée.

Pierracarô
Lieu-dit de la commune de Bagnes, district d´Entremont (Valais), au-dessus du lac de Mauvoisin, pourrait signifier « pierre carrée ».

Pierrafortscha
Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, dont le nom patois qui signifie « pierre fourchue » est dû à un bloc erratique situé au lieu dit Champ de la Pierre, et dont la forme fourchue était plus visible avent qu´il ne soit eb partie débité pour servir de matériau de construction. Nom allemand Perfetschied.

Pierrafuz, Pierre à Feu, Pierre Feu, Pierre-Feu, Pierrefeu
Se dit d´un terrain siliceux où des étincelles jaillissent sous la pioche [Jaccard].
Pierre à Feu, lieu-dit (Torny, district de la Glâne, Fribourg) ;
Pierre à Feu, lieu-dit en forêt (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pierrefeu, lieu-dit (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pierrefeu, maison isolée, auberge (Cortébert, district de Courtelary), et Clédar de Pierrefeu, lieu-dit (Cortébert, district de Courtelary, et Nods, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Pierre Feu, lieu-dit (Germagnat, Revermont, Ain) ;
Pierre-Feu, lieu-dit en forêt (Mérignat, Haut-Bugey, Ain).
Forme patoise :
En Pierrafuz, lieu-dit (Vaux-sur-Morges, district de Morges, Vaud).


Pierramont
Lieu-dit de la commune de Penthéréaz, district d´Echallens (Vaud), composé de pierra, « pierre », et mont, probablement une petite élévation pierreuse.

Pierra Perchia
Lieu-dit de Montbovon (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), expression patoise signifiant sans doute « pierre perchée ».

Pierravau
Pierravau, colline, 696m (Ecublens, district de la Glâne, Fribourg, et Vulliens, district d´Oron, Vaud), composé de pierre et Avau.

Pierre
Le Château de Pierre, ruines sur la commune de Nangy (Genevois, Haute-Savoie), château de Guy et Amédée de Nangy (XIème siècle), détruit par les Genevois et les Bernois en 1589.

Pierre à Becca, Pirrabecca
Pierre à Becca, lieu-dit de la commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), aussi nommée Pirrabecca, « pierre à bec, pierre pointue » [Guex].

Pierre à Bochet
Lieu-dit de la commune de Thônex (Genève) qui doit son nom à un bloc erratique. Bochet est ici vraisemblablement un patronyme.

Pierre à Buis
Bloc erratique de la commune de Collombey-Muraz (District de Monthey, Valais), voir Buis.

Pierre à Coutiau
Lieu-dit de la commune du Chenit (Vallée de Joux, Vaud), soit d´un patronyme Coutiau, soit directement du patois coutiau, « couteau ».

Pierre à Dzo
Bloc erratique anciennement branlant de la commune de Collombey-Muraz (District de Monthey, Valais), du mot régional à dzo « perché, juché ».

Pierre à Gargantua
Lieu-dit de la commune de Sembrancher (District d´Entremont, Valais), du nom d´un géant, personnage de l´oeuvre de Rabelais.

Pierre Agassiz
Bloc erratique de la commune du Haut-Vully (District du Lac, Fribourg), transporté par le glacier du Rhône depuis la Furka, anciennement nommé « Palais Roulant, Palet Tournant ». Il a été renommé en l´honneur du naturaliste et glaciologue Louis Agassiz, né à Môtier, village du Haut-Vully (1807-1873).

Pierre à Martin
Pierre à cupules de gneiss située sur la commune de Ballaison (Bas-Chablais, Haute-Savoie), avec le patronyme Martin.

Pierre à Pény
Lieu-dit entre les communes de Versoix (Genève) et de Mies, district de Nyon (Vaud), qui doit son nom à un bloc erratique à écuelles, Pierre Pegniez en 1564, Pierre à Penit en 1867, Pierre à Peny en 1926, où le second terme signifie « pinède », voir Pény.

Pierre à Ruskin
La Pierre à Ruskin, rocher au-dessus de la gare du Brévent (Chamonix, Haute-Savoie), où l´écrivain anglais John Ruskin (1819-1900) aimait venir admirer la montagne [Boyer].

Pierre à Sisier
Lieu-dit de la commune de Bôle (District de Boudry, Neuchâtel), in Petra Sysie, in Petra Sysi, in Pierra Cisie, en Pierra Cise et a Pierra Cysi en 1339, en Pierre Sesy en 1441, ad Pierre Sisye, en Pierre Sesy, en Pierre Sisie, en Pierra Sisiaz, en Pierre Sise et en Pierre Cisiez en 1530, en Pierre Sesey et au lieu de Pierre Sesy en 1545, Pierre Sisiez en 1564, la reveine de Peirre Seize en 1594, en Pierre Sesie, en Pierra Sezie et a Piera Sesie dict a la Rape en 1596, a Pierra Sizier, en Pierra Sisier et en Pierra Sisie en 1600, fin de Pierra Sesie en 1790, « Pierre de la haie » [Michaud], voir Sise.

Pierre aux Anglais
La Pierre aux Anglais, dalle de rocher située en-dessous du Montenvers (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie), sur laquelle sont gravés les noms des Anglais William Windham et Richard Pocock qui visitèrent les glaciers de Chamonix en juin 1741 et donnèrent son nom à la « Mer de Glace ».

Pierre-aux-Dames
Vigne de la commune de Troinex (Genève), d´un menhir faisant partie d´un ensemble mégalithique datant de 4000 ans avant J-C, et sur lequel quatre figures de femmes furent gravées à l´époque gallo-romaine.

Pierre aux Ecuelles, Pierres à Ecuelles
Cupule creusée dans la pierre pour des pratiques religieuses.
Pierre aux Ecuelles, bloc erratique granitique à cupules (Mont-la-Ville, district d´Orbe, Vaud) ;
Pierres à Ecuelles, lieu-dit (Gimel, district d´Aubonne, Vaud).

Pierre aux Fées
La Pierre aux Fées, grand dolmen de la commune de Reignier (Genevois, Haute-Savoie).

Pierre aux Pieds
La Pierre aux Pieds, mégalithe gravé de 82 petits pieds, probablement à l´époque néolithique (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie).

Pierre à Vire
Pierre à Vire, lieu-dit près de Mauvoisin, commune de Bagnes, district d´Entremont (Valais), signifie « pierre où l´on tourne » [Guex], et aussi Luis de Pierre à Vire et Rochers de Pierre à Vire, lieux-dits voisins.

Pierre Avoi, Pierre à Voix
Par remotivation du patois Pira Avoua ou Pyer Avoua, du latin petra acuta, « pierre aigüe ».
Pierre Avoi, appelé faussement Pierre à Voir, sommet (2473m) au-dessus de Verbier (Bagnes, district d´Entremont, et Saxon, district de Martigny, Valais) ;
La Pierre à Voix, lieu-dit (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Pierre Barmyre
Pierre Barmyre ou Pierre Balmyre ou encore Pierre Barmira, bloc erratique calcaire de la commune de Scientrier (Genevois, Haute-Savoie), un des plus gros de la Plaine des Rocailles, qui a servi d´abri sous roche. Nom issu de Balme, Barme « grotte, cavité, abri sous roche », avec le suffixe -ire.

Pierreberg
Auberge isolée de la commune de Courroux, district de Delémont (Jura), hybride du français pierre et de l´allemand Berg, « montagne » [Prongué].

Pierre Carrée
Petit sommet rocheux, 2488m, de la commune d´Evionnaz (District de Saint-Maurice, Valais) à cause de sa forme.

Pierrecharve
Château de Pierrecharve, anciennement Pierre-Charve, dont il ne reste qu´une tour (Mûres, Albanais, Haute-Savoie), nom qui signifie « pierre chauve », voir Charve.

Pierre-Châtel
Rocher sur lequel est édifié une fortification, un château.
Pierre-Châtel, Petra Castelli en 1374, Petra Chastello en 1392, Petra Chastelli en 1424, Pirrachatel et Piera Chatel en 1566, Pirre-Chaste en 1587, commune et village de la Matheysine, et Lac de Pierre-Châtel (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Pierre-Châtel, Petra Castri en 1149, Petra Castelli en 1258, Pierre Chaste en 1579, ancienne forteresse, puis Chartreuse en 1383, Carthusia Petraa Castri au XIVème siècle, qui dominait le Défilé de Pierre-Châtel où passe le Rhône.

Pierredar
Lieu-dit des Diablerets, commune des Ormont-Dessus (District d´Aigle, Vaud), aux sources de la Grande Eau, composé du français pierre et de Dar. Toutefois, ce lieu-dit ne se trouve pas à proximité immédiate du Dar, mais dans un vallon voisin.

Pierre de Bonchâteau
Bloc erratique sis sur la commune de Rances (District d´Orbe, Vaud).

Pierre de Fer
La Pierre de Fer, lieu-dit en forêt la commune de Saint-Martin (District de la Veveyse, Fribourg), peut-être une allusion à un minerai de fer.

Pierre de Saussure
Bloc erratique de la commune de Lucinges (Annemasse, Haute-Savoie), qui porte le nom de son propriétaire. Il est aussi nommé Pierre des Fées ou Bloc de la Follieuse, du nom du nant voisin [Künzi 1997].

Pierre des Gaulois
Bloc erratique à cupules de la commune de Publier (Chablais, Haute-Savoie), aussi appelé Pierre de La Bennaz.

Pierre des Sauvages
Pierre à cupules près de Saint-Luc, bloc très dur de gneiss, fendu en plusieurs morceaux, qui présente plus de 300 cupules (Val d´Anniviers, Valais).

Pierre du Coulet
Bloc erratique dans le lac Léman (Saint-Prex, district de Morges, Vaud).

Pierre du Diable
Pierre du Diable, bloc erratique à cupules de la commune de Margencel (Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Pierre du Diable ou Pierre à Passet, bloc erratique à cupules en gneiss oeillé de la commune d´Allinges (Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Pierre du Foyer
Lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais), peut -être s´agit-il encore d´une variante de Fayard, « hêtre », voir Foy et ses dérivés.

Pierre du Grand Fey
Bloc erratique entre les communes de Bassins et Begnins (District de Nyon, Vaud), « Pierre du grand hêtre », voir Fey. La dénomination Pierre à Granfer (Carte Nationale) est une cacographie.

Pierre du Mariage
Bloc erratique de la commune de Font, district de la Broye (Fribourg), auprès de laquelle les femmes tardant à avoir un enfant accomplissaient des rites christianisés.

Pierre du Mont Blanc
Bloc erratique de la commune du Reposoir, sur les pentes de la Pointe de Bella Cha (Faucigny, Haute-Savoie).

Pierre Féline
Bloc erratique de la commune de Crans-près-Céligny (District de Nyon, Vaud), Pierre Fellynaz en 1544, puis Pierre Féline, Pierre Félone.

Pierre Fendue
La Pierre Fendue, gros bloc de rocher probablement cassé en deux parties lors de sa chute (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Pierre Grand
Hameau de la commune de Troinex (Genève), Petra Magna en 1276, Piraz-grand en 1906, près du Champ de la Pierre où se trouvait un menhir d´environ 8 m (25 pieds) de haut.

Pierre Grise
Domaine de la commune de Genthod (Genève).

Pierre Grosse
Lieu où se trouve un monument mégalitique ou un bloc erratique.
Pierre Grosse, lieu-dit où se trouvait un bloc erratique qui a été utilisé pour la construction de l´ancienne route de Sembrancher au Châble [Fellay] (Le Châble, Bagnes, District d´Entremont, Valais) ;
Pierre Grosse, lieu-dit (Bardonnex, Genève).

Pierre Javelle
Lieu-dit du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), nommé en mémoire de l´alpiniste et écrivain Emile Javelle.

Pierre Meule
Sommet de la commune d´Ormont-Dessus (2344m), district d´Aigle (Vaud), latin mola, « meule ».

Pierre-Ozaire
Ruisseau de Pierre-Ozaire, cours d´eau affluent de la Chandelar (District de Lausanne, Vaud), petra Agusoria en 1142, pierra Uziéry en 1288, pierre Ugieyre en 1536, Pierre Aizaire en 1730, nom d´origine inconnue.

Pierre Pendue
Bloc erratique en équilibre précaire (Cuarnens, district de Cossonay, Vaud).

Pierre Percée
Ecart de la commune de Courgenay, district de Porrentruy (Jura), qui doit son nom à un mégalithe préhistorique dressé à cet endroit, qui servait d´entrée à un caveau funéraire. [Prongué].

Pierrepertuis
Voie construite par le maire d´Avenches Marcus Dunius Paternus en 200, qui traverse un rocher près de Tavannes (Jura bernois), Pierra pertusch en 1342. Nom latin Petra Pertusa, Pirropius, voir Pertuis. On écrit aussi Pierre Pertuis.

Pierre Pouilleuse
Bloc erratique granitique, où auraient eu lieu des pratiques religieuses (Moiry et Mont-la-Ville, district de Cossonay, et La Praz, district d´Orbe, Vaud), voir Pouilleuse.

Pierre qu´Abotse
Sommet des Préalpes vaudoises (Bex, district d´Aigle), 2735m, « pierre qui penche », dont le nom vient du patois a botzon, « renversé », voir le mot régional abocher.

Pierre qui Danse
La Pierre qui Danse, lieu-dit de la commune de Paladru (Valdaine, Isère), évoque la tradition des pierres qui bougent.

Pierres du Niton
Nom de deux blocs erratiques situés dans le lac Léman, à Genève. Ces pierres seraient surnommées Neiton et Neptune. En fait on trouve Neiton en 1670, supposé dériver du théonyme romain Neptunus, et une pierre dit Dyolin en 1305, peut-être l´un de ces deux rochers.

Pierres Etroites
Lieu-dit de la commune d´Ollon, district d´Aigle (Vaud).

Pierres Frénières
Lieu-dit, gros rochers épars dans la forêt du Lapé (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg), voir Frénière.

Pierre Vieille
Hameau de la commune de Puidoux, district de Lavaux (Vaud), dont le nom serait dû à un bloc erratique calcaire qui y était exploité [Martignier].

Pies
Pie bavarde (Pica pica), oiseau de la famille des Corvidés.
Les Pies, lieu-dit (Asnières-sur-Saône, Bresse, Ain) ;
Bois des Pies, forêt (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Pré des Pies, lieu-dit (Grièges, Bresse, Ain).

Pieudet
Torrent de Pieudet, cours d´eau affluent de la Dranse d´Entremont, commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), issu du Glacier de Pieudet, serait selon Guex dérivé du patois pieulliet, piaulliet, « [terrain] pouilleux, de peu de valeur » par mutation patoise du son [l] mouillé en [d], voir Pouilleuse.

Piez
Ancien français piez, « pied », latin pes, pedis, lieu situé au pied d´une élévation de terrain.
Côte de Piez, maisons isolées (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Pigeon
Le Pigeon, hameau de la commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), patronyme, d´un sobriquet ou d´un nom de métier, « marchand de pigeonneaux ». Français pigeon, ancien français pigeon, « petit d´un oiseau », bas latin pipio, pipionis, « pigeonneau », de pipiare, « pousser des cris ».

Pigeonnière
La Pigeonnière, hameau de la commune de Thyez (Faucigny, Haute-Savoie), peut-être une variante féminisée de pigeonnier, « construction destinée à loger les pigeons domestiques », au figuré « habitation élevée », ou par féminisation d´un patronyme Pigeonnier rare, probablement un nom de métier, « éleveur ou marchand de pigeons ». De Pigeon, avec le suffixe -ier.

Pignane
Pignane ou Pignannaz, hameau de la commune de Verrayes (Vallée d´Aoste), dérivé de l´ancien français pigne, « pin » avec le suffixe -ane.

Pigne, Pignes
Oronymes, de l´ancien français pigne, « peigne », du latin pecten, pectinis, même sens, ou du latin vulgaire *pinnio, « pignon », du latin penna, pinna, « créneau [de muraille] », ou encore plus directement du gaulois penno-, « tête, extrémité ».
Crêt Pigne, lieu-dit (La Chaux, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Pigne d´Arolla, sommet, 3790m (Bagnes, district d´Entremont, et Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Pointe des Pignes, sommet (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie).

Pila, Pilâ, Pilaz, Pile, Pili,
Pille, Pillebois, Pilles
Soit de l´ancien français pil, « pic », pile, « pointe, pyramide », pilet, « pieu, pilier », du latin pila, « pilier, colonne », pour désigner un endroit élevé, soit, pour Jaccard, un endroit enfoncé, du vieux français pile, « mortier à pilon », du latin pila, « mortier, auge », ou pille, « vase ».
La Pila, lieu-dit dans une boucle de la Sarine (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Pilâ, sommet, 1892m (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pilaz, hameau (Ayas, vallée d´Aoste) ;
La Pile Dessus, alpage, et Bois de la Pile, forêt (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Pile Couquin, avec un patronyme, lieu-dit (Saint-Oyens, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Pili, lieu-dit en forêt (Mex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Pille, maison isolée en clairière (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Aux Pilles, lieu-dit (Collex-Bossy, Genève).
Peut-être de même origine, avec Bois :
Pillebois, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain).


Pilay
Le Pilay, lieu-dit de la commune de Courtedoux (District de Porrentruy, Jura), probablement un patronyme, variante de Pilet.

Pilettes
Bourg des Pilettes, hameau de la commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Pilet attesté dans la région.

Pillarde
La Pillarde, ferme isolée de la commune de Divonne (Pays de Gex, Ain), par féminisation du nom d´un propriétaire Pillard, nom attesté dans la région, probablement un sobriquet à l´origine.

Pillon, Pillonet, Pillons
Petit sommet escarpé. Peut-être une aphérèse de alpillon, diminutif de alpe avec le suffixe -on.
En Pillon, lieu-dit, Col du Pillon 1546m, et Creux du Pillon, lieu-dit, Montagne du Pillon, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pillons, forêt déclive (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -et, ou patronyme :
Col Pillonet, 2698m (Ayas, Chamois et La Magdeleine, vallée d´Aoste).


Pilloude
La Pilloude, ferme isolée de la commune de Villorsonnens (District de la Glâne, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Pilloud attesté dans la région.

Pilly
Hameau de la commune d´Arthaz-Pont-Notre-Dame (Annemasse, Haute-Savoie), pourrait être issu d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pilliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Pillius.

Pilon
Pourrait venir de l´ancien français pilon, « pilier, poteau ; bonde d´étang ».
Le Pilon, lieu-dit (Chazey-sur-Ain, Bugey, Ain) ;
Le Pilon, lieu-dit (Mionnay, Dombes, Ain).

Pilouvi
Combe du Pilouvi, lieu-dit en forêt entre les communes du Landeron (Neuchâtel), et de La Neuveville (Jura bernois), nom que l´on peut rapprocher de Peleuve ou de Pelevuit.

Pimberty
Hameau de la commune de Vailly (Chablais, Haute-Savoie), probablement du patronyme Pimbert, qui pourrait désigner un vigneron.

Pinsot
Commune et village de Belledonne (Allevard, arrondissement de Grenoble, Isère), capellanus de Pinceto au XIIIème siècle, Pinezoti et parrochia de Pinzoto au XIVème siècle, Pinsotti et Pinsectum au XVème siècle, peut-être d´un nom d´homme Pincetus ; une dérivation du latin pinus, « pin » est douteuse.

Pionneins
Château Pionneins, château de la commune d´Illiat (Dombes, Ain), Pionneins en 1567, probablement un nom d´origine burgonde.

Piot, Piotières
D´un patronyme Piot, diminutif de pie avec le suffixe -ot, sobriquet désignant une personne très bavarde.
Piot, hameau (Varces-Allières-et-Risset, Pays grenoblois, Isère) ;
La Piot, lieu-dit (Beaucroissant, Grenoble, Isère) ;
Le Piot, maisons isolées (Cessieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Champ au Piot, hameau (Vuarmarens, district de la Glâne, Fribourg).
Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Piotières, hameau (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).


Pipena
La Pipena, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation approximative d´un patronyme Pipoz attesté dans la région [Aebischer].

Pipolets
De pipolet, nom local de l´oeillet sauvage (Dianthus sylvestris).
Les Pipolets, lieu-dit (Lignières, Neuchâtel).

Piquette
La Piquette, maisons isolées de la commune de Gimel, district d´Aubonne (Vaud), par féminisation d´un patronyme Piquet.

Pirajoux
Commune et village de la Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), capella de Petrayor en 1184, Perrajour en 1289, Perajou en 1304, Pierrejou en 1425, Peyrajoux, Pyerajoux, Pirajoux et Pirajou en 1468, Petra Jovis en 1469, Pierajoux en 1563 ; à part l´interprétation fantaisiste Petra Jovis, tous les noms anciens pointent vers une combinaison du latin médiéval petra, « pierre », et du bas latin juria, gaulois *jor, juris, « hauteur boisée ».

Pîretaille
Derrie Pîretaille, maison isolée de la commune de Saint-Ursanne (District de Porrentruy, Jura), signifieprobablement « pierre taillée ».

Pirra Martera
Gros bloc erratique de la commune de Grimentz (District de Sierre, Valais), ancien autel druidique, nom patois pour « Pierre aux martyrs », ancien romand marterâ.

Pischürgraben
Lieu-dit de la commune de Loèche-les-Bains, district de Loèche (Valais), Comba dou Pissyor en 1551, « combe du Pissoir », nom alémanisé sous une forme hybride avec l´allemand Graben, « ravin » [Jaccard].

Pisieu, Pizay, Pizy
Soit du latin pisetum, voir Pesay, soit d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pisiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Pisius.
Pisieu, Pisiacum, Piseu et Pisey au XIIème siècle, ecclesia Pisiaco au XIVème siècle, commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Pizay, Pisiacus en 1201, Piseiz en 1214, Peseiz en 1228, Pesay en 1255, commune et village de la Dombes (Montluel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Pizy, Pisis en 1188, Pesis en 1197, Pisy en 1235, Pysiz en 1306, commune et village (District d´Aubonne, Vaud).

Pissevache
Nom donné aux grandes fougères qui sont supposées être diurétiques pour le bétail [Fellay].
Le Pissevache, alpage (Bruson, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Pitegny
Village de la commune de Gex (Pays de Gex, Ain), Petugnie et Pistignie en 1198-1210, Pitigniacus en 1282, Pitignier en 1319, Petignier en 1342, Pitignie en 1390, Pitigny et Pétigny en 1911, nom d´origine gallo-romaine [fundus] Pitigniacus formé avec le suffixe -acus.

Pitépra
Lieu-dit du Val d´Arolla (Evolène, district d´Hérens, Valais), probablement « petit pré », voir Pittet et Pra.

Piton
Oronyme générique désignant une montagne pointue, mot français dérivé du provençal pitar, « picorer, picoter », d´un radical onomatopéique pitt-, employé en toponymie depuis le XIXème siècle.
Piton des Italiens, 4002m (Bionnassay, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Le Grand Piton, 1375m et Le Petit Piton, 1300m, sommets du Salève (Beaumont, Genevois, Haute-Savoie).
Probablement avec un patronyme Piton attesté :
Mont-Piton, hameau (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).


Pivette
La Pivette, maison isolée de la commune du Chenit (District de la Vallée, Vaud), par féminisation d´un patronyme Pivet.

Place, Places, Placette, Placettes
Endroit, lieu, du latin vulgaire *plattea, latin classique platea, « place publique ». Ce nom peut désigner l´agglomération principale.
Place, Platea en 1290, village (Conthey, Valais) ;
La Place, Platea en 1282, hameau (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Grosse Place et Petite Place, maisons isolées (Villeret, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Places, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Les Places, Les Plates en 1330, quartier (Fribourg) ;
Les Places, maisons isolées (Cottens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Lac des Places de Moulin, lac artificiel (Bionaz, vallée d´Aoste).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
La Placette, lieu-dit (Conthey, Valais) ;
La Placette, hameau (Pommiers-la-Placette, Pays voironnais, Isère) ;
Placettes, lieu-dit (Saint-Oyens, district d´Aubonne, Vaud).


Place d´Armes
Lieu d´exercice ou de manoeuvres militaires, place de tir à l´oiseau.
1. Lieu-dit en forêt de la commune d´Arzier (District de Nyon, Vaud).

2. Lieu-dit de la commune de Boudry (Neuchâtel), probablement le lieu-dit Austerlitz mentionné par Michaud, nommé ainsi en souvenir des manoeuvres exécutées à cet endroit par le général Oudinot, en 1806, qui simulaient la récente bataille d´Austerlitz et célébraient la victoire de l´empereur Napoléon Bonaparte.


Plachaux
Les Plachaux, alpage de la commune de la Giettaz (Val d´Arly, Savoie), sans doute composé de Plat et de Chaux.

Plagne, Plagnes, Plagno, Plâgno, Plagnois,
Plagnon, Plagnons, Plaine, Planau, Planaux,
Planay, Plane, Plané, Plâne, Planeau,
Planée, Planées, Planères, Planes, Plânes,
Planet, Planets, Planex, Planey, Planeys,
Planie, Planière, Plâno, Pliains, Plian,
Plienna, Plines
Erable plane, érable platane ou faux sycomore (Acer platanoides ou Acer pseudoplatanus), nom commun plane, plaine.
Nom collectif : bois d´érables. Beaucoup de ces noms peuvent aussi être des variantes de Plan, etc., et dans la plupart des cas il est difficile de trancher. Cf. vieux français plagnier, « plateau sur une montagne ».
Français plaine, plane, « nom qu´on a donné quelquefois au platane ; il se dit encore d´une espèce d´érable, appelée aussi faux platane » :
Champ du Plaine, lieu-dit (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Plane, lotissement (Ecublens, district de Morges, Vaud) ;
La Joux du Plane, alpage (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Plâne, hameau (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
La Plâne, alpage (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Gros Plâne, maison isolée (Belleydoux, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Gros Plâne, maisons isolées (Saint-François-de-Sales, Bauges, Savoie) ;
Pré aux Planes, lieu-dit (Ville de Neuchâtel) ;
Métairie des Plânes, maison isolée, auberge (Villeret, district de Courtelary, Jura bernois).

Formes patoises :
Plagne, nom allemand Plentsch et Bleen en 1311, commune et village (District de Courtelary, Jura bernois) ;
Plagne, Plaigne sur la Carte de Cassini, Plagne en 1808, Plagnes en 1846, commune et village de Michaille (Bellegarde-sur-Valserine, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Les Plagnes, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Lac des Plagnes (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -au, -eau :
La Planau, lieu-dit en forêt (Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Les Planaux, alpage avec chalets (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
La Planeau, lieu-dit (Torgon, Vionnaz, district de Monthey, Valais).

Noms collectifs dérivés avec les suffixes -ay, -et, -ex, -ey :
Le Planay, Planai en 1202, Planay en, hameau (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Planet, quartier (Dompierre, district de Moudon, Vaud) ;
Les Planets, lieu-dit (Bullet, district de Grandson, Vaud) ;
Planex Dessous et Planex Dessus, maisons isolées d´alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Planey, clairière (Mauborget, district de Grandson, Vaud) ;
Les Planeys, hameau (Mex, district de Saint-Maurice, Valais).

Avec les suffixes collectifs -é, -ée, -i, -o :
Gros Plané et Petit Plané, alpages (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Derrière Plané et Sur Plané, alpages (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Planée et Loge de la Grande Planée, maisons isolées (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Planées, maison isolée (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
La Planie, maison isolée en forêt (Savigny, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Plâno maison isolée en clairière (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Plagno, maison isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Plâgno, lieu-dit, et Forêt du Plâgno (Isérables, district de Martigny, Valais).

Dérivé de Plagne avec le suffixe collectif -ois :
Les Plagnois, maisons isolées en clairière (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).

Dérivé de Plagne avec le suffixe -on :
Le Plagnon, forêt déclive (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Plagnon, maison forestière (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Plagnons, maisons isolées (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ère, -ière :
Les Planères, ruisseau affluent du Lion (Pays de Gex, Ain) ;
La Planière, hameau (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Formes patoise fribourgeoises :
Les Pliains, maison isolée (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sur Plian ou Sur Plan, lieu-dit (Rossens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Plienna Siva, maison isolée (Remaufens, district de la Veveyse, Fribourg).

Du patois savoyard et valaisan pline, « érable plane » :
Pointe des Plines, 3057m, et Glacier des Plines, au-dessus du val Ferret (Orsières, district d´Entremont, Valais), nom qui serait monté d´un hameau du val Ferret [Boyer].


Plainbois, Plambois, Plambouet, Plamboz, Plambuis,
Plambuit, Plan Bois, Planbois
Bois situé sur un lieu relativement plat, voir Plan, Plain, et patois bouet, boz, etc, « bois », voir Bois.
Les Plainbois, hameau (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura), et Fin des Plainbois, lieu-dit (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Plambois (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Plambouet, forêt (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Plamboz, hameau, et Marais de Plamboz, lieu-dit (Brot-Plamboz, district du Locle, Neuchâtel) ;
Plambuis, hameau, et Bas de Plambuis, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Plambuit, hameau (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Plan Bois, forêt (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Planbois, maison isolée en clairière (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Forêt de Planbois, grande forêt de la Côte en Chablais (Haute-Savoie) qui s´étend sur plusieurs communes (Allinges, Ballaison, Bons-en-Chablais, Brenthonne, Fessy, Lully, Margencel, Perrignier et Sciez).

Plainchis
Les Plainchis Dessous et Les Plainchis Dessus, maisons isolées de la commune de Boudevilliers (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), soit de Plain, « lieu plat », mais la topographie ne le confirme pas, soit de Planche.

Plainejoux, Plaine Joux, Plaine-Joux, Plaines Joux, Planajeur,
Plane Joux
Replat en forêt, forêt relativement plate, voir Plaine et Jeur, Joux.
Plainejoux, ruines (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Plaine Joux, maison isolée (Moutier, Jura bernois) ;
Plaine Joux, alpage (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Plaine-Joux, alpage, station de ski (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Plaines Joux, lieu-dit (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Plaines Joux, pâturage, et Les Granges de Plaines Joux, alpage (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Planajeur, alpage en clairière (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Plane Joux, lieu-dit (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud).
Voir aussi Joux Plane.


Plaine Morte
Vaste pâturage de la commune d´Icogne (District de Sierre, Valais), nom monté à la Pointe de la Plaine Morte, 2927m (Icogne et Randogne, district de Sierre, Valais, et Berne), au Col de la Plaine Morte, 2716m (Ayent, district d´Hérens, et Icogne, district de Sierre, Valais), et au Glacier de la Plaine Morte (Icogne, district de Sierre, Valais, et Berne).

Plaines-du-Loup
Route des Plaines-du-Loup, d´après un ancien lieu-dit de la ville de Lausanne (Vaud), par remotivation de En l´Ost, du vieux français ost, « armée », prononcé en Lo. écrit en Lod, puis plaine du Lod, devenu plaine du Loup. Selon le syndic Johannes Grant, contemporain des guerres de Bourgogne, « [Charles le Téméraire] plaça son armée dans le lieu dit Grattapaille dès lors appelé en Lo ».

Plainesserve
Hameau de la commune de Chevenoz (Val d´Abondance, Haute-Savoie), « forêt plane », composé de Plaine et Serve.

Plainpalais, Plan Palais
« Plain palais, plan palé : petit plateau ou langue de terre ferme au milieu d´un terrain marécageux » [Constantin], du latin plana palus, ou ancien français palais, « ouvert, clair ».
Plainpalais, ancienne île, puis commune formée en partie des anciens faubourgs de Palais, où se trouvait un couvent des Dominicains vers la Place du Cirque, au lieu-dit li charmurs de Palais en 1263, soit « les digues du Palais », aussi in Palacio en 1270, et Plein Palais sur la Carte de Cassini, dont le nom subsiste dans la Plaine de Plainpalais (Ville de Genève) ;
Plainpalais, hameau (Bauges, Savoie) ;
Plan Palais, lieu-dit (Valmeinier, Maurienne, Savoie).

Plaisance, Plaisant, Plaisir
Noms de lieux relativement récents, de l´ancien verbe français plaisir, du latin placere, « être agréable à ».
Le Plaisir, maisons isolées (Quintal, Annecy, Haute-Savoie).
Participe passé du verbe plaire :
Plaisant, hameau (Nus, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe -ance :
Plaisance, lieu-dit et château (Riaz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Plaisance, maison isolée (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).


Plammis
Alpage de la commune de Varonne (District de Loèche, Valais), sur un replat, pourrait être une forme alémanisée de Plan.

Plampachons
Lieu-dit en forêt de la commune de Saint-Jean (Val d´Anniviers, Valais), composé de Plan et du mot régional pachon.

Plampras, Plamproz, Planpra, Plan Pra, Planpraz,
Plan Praz, Plans Pras
Prés relativement plats ou essartés, voir Plan et Pra, Proz.
Les Plampras, hameau (Chandolin, Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Plamproz, hameau (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Planpra, alpage (Mayens de Conthey, Conthey, Valais) ;
Plan Pra, maison isolée (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Planpraz, pâturage, nom monté au Clocher de Planpraz, sommet, 2412m, et aux Jumeaux de Planpraz, sommets, 2231m (Aiguilles Rouges, Chamonix, Haute-Savoie) ;
Plan Praz, alpage (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste) ;
Plans Pras, lieu-dit (Nax, district d´Hérens, Valais).

Plampulet
Lieu-dit de la commune d´Albinen (District de Loèche, Valais), forme alémanisée au XVème siècle d´un nom composé de Plan et d´un deuxième terme, peut-être un patronyme.

Planabas
Lieu-dit en forêt de la commune de Liddes (District d´Entremont, Valais), probablement « plan d´en bas ».

Planachaux
Pâturage en montagne relativement plat, voir Plan, et Chaux.
Planachaux, Plamachaux en 1906, grand pâturage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Planachaux, alpage et pâturage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Planafaye, Planfay, Planfayon, Planfet, Planfey
Probablement un endroit plat où paissent des brebis, de Plan et Faye, « brebis », ou endroit plat où poussent des hêtres, voir Faye, « hêtre ».
Planafaye, hameau au bord de la Sarine (Villars-sur-Glâne, district de la Sarine, Fribourg) ;
Planfayon, Planfeiun en 1148, Planflun en 1228, Planfaion en 1237, Plainfaon en 1453, nom allemand Plaffeien, commune et village (District de la Singine, Fribourg) ;
Grand Planfet, Petit Planfet et Planfet Dessous, alpages (La Côte-aux-Fées, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Plus probablement « plan des hêtres » :
Planfay, maisons isolées (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Planfey, maison isolée (Forel-sur-Lucens, district de Moudon, Vaud).


Planafrâche
Probablement une forêt de frênes dans un lieu relativement plan, voir Plan et Frâche.
La Planafrâche, forêt déclive (Champéry, district de Monthey, Valais).

Planaise, Planeige, Planeise, Planeyse, Planige,
Planigettes
Grande plaine, ancien français planeis, « aplani, uni », ancien francoprovençal planeysy, « vaste étendue plane », du latin planitia, « plaine », planities, « plaine, pays plat, rase campagne ».
Planaise, lieu-dit (Saint-Saphorin-sur-Morges, district de Morges, Vaud) ;
Planeige, lieu-dit (Arbaz, district de Sion, Valais) ;
Planeise, lieu-dit (Payerne, Vaud) ;
Planeise, hameau (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Planeyse, en Planeyse, en Planese, en Planeise, en Planeysy, in Planisy, in Planesi et in Planeis en 1339, Planyesy en 1480, Planeses en 1523, Planeysa en 1530, en Planesa en 1598, Pianyse en 1714, Pianeyse en 1716, Pianeise en 1724, Pianinze en 1753 [Michaud], lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel).
Planige, Planeysi en 1361, hameau et pinède, et Place de Planige, maisons isolées en clairière (Mollens et Miège, district de Sierre, Valais).
Diminutif avec le suffixe -ette :
Planigettes, forêt (Miège, district de Sierre, Valais).


Planapose
Lieu-dit en forêt de la commune de Chavornay (Valromey, Ain), Territorium de Plana Posa en 1267, Grange de Planna posa en 1609, nom coimposé de Plana, « plan », et Pose, « replat ».

Planaravayre
Alpage de L´Etivaz, commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), « plan [au-dessus] du ravin », voir Ravayres.

Planard, Planards
Plateau gazonné, replat herbeux, nom dérivé de Plan avec le suffixe -ard ; terme aussi utilisé pour désigner les habitants de la plaine, par opposition aux montagnards.
Le Planard, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Planards, lieu-dit (Col des Montets, Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Tête des Planards, sommet, 2446m (Mase, district d´Hérens, Valais) ;
Les Planards, alpage, Combe des Planards et Revers des Planards, lieux-dits, Chaux des Planards, pâturage, nom monté à la Pointe des Planards, sommet, 2869m, et aux Col Nord des Planards, 2821m, et Col Sud des Planards, 2735m (Bourg-Saint-Pierre et Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Planaval
Nom composé de Plana, « plan, plat », et de Val, « vallon ».
Planaval, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Planaval, hameau (Valgrisenche, vallée d´Aoste).

Planavy
Ecart de la commune de Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère (Fribourg), probablement un composé de Plana, « plan, plat », et Vy, « voie, chemin ».

Plancert
Le Plancert, maisons isolées en clairière de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie), pourrait être une contraction de Planessert.

Planchamp, Plan Champ, Planchamps, Plans Champs
Champ plat ou sur un replat, voir Plan et Champ.
Planchamp, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Le Planchamp, Les Plain Champs au XVIIème siècle, hameau (Saint-Pierre-d´Allevard, Belledonne, Isère) ;
Plan Champ, lieu-dit (Peyres-Possens, district de Moudon, Vaud) ;
Planchamps, maison isolée (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Clos Plans Champs, maison isolée (Sorvilier, district de Moutier, Jura bernois).
Voir aussi Pflantschang.


Planche, Plancher, Planchères, Plancherine, Planches,
Planchet, Planchettaz, Planchette, Planchettes, Planchy,
Plantzettaz
Pré gras, terrain bien cultivé attenant à la ferme, « carreau » de jardin potager, ou terrain plat ou de faible pente plus long que large, ou encore pont, passerelle de bois. Du bas latin planca, latin palanca, « rouleau de bois », grec phalanx, « gros bâton ».
Français planche, « petit espace de terre plus long que large, que l´on cultive pour y faire venir des fleurs, des légumes, des herbages », ancien français planche, « mesure de terre », ou encore ancien français planche, « petit pont de bois » :
La Planche, hameau (Novel, Chablais, Haute-Savoie) ;
Planche Taillens, replat dans une paroi rocheuse, avec le patronyme Taillens (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Planches de Buitonne et Planches de Mazembroz, terrasses dans la paroi rocheuse (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Planches, lieu-dit et ancienne commune (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ettaz, -ette :
Planchet, lieu-dit (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
La Planchetta, maison isolée (Avry, district de la Sarine, Fribourg) ;
Planchettaz, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Sur Planchette, lieu-dit (Romainmôtier-Envy, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Planchettes, commune et village, avec Les Planchettes Dessous et Prés des Planchettes, pâturages avec maisons isolées (District de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Forme patoise avec mutation du son [ch] en [ts] :
La Plantzettaz, lieu-dit (Vétroz, district de Conthey, Valais).

Vieux français planchière, piantchie, « terrain plat situé en hauteur, à flanc de coteau ou au fond d´un vallon » :
Plancher, lieu-dit (Champtauroz, district de Payerne, Vaud) ;
Les Planchères, lieu-dit (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Planchy, lieu-dit (Gletterens, district de la Broye, Fribourg) ;
Planchy d´Avau, hameau (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -ine :
Plancherine, commune et village de la Combe de Savoie (Grésy-sur-Isère, arrondissement d´Albertville, Savoie).


Planchemel
Hameau de la commune de Curtafond (Bresse, Ain), Planchemel en 1249, Grangia Pleinchemier en 1289, Villa de Planchimel en 1345, Plancemel en 1490, selon le nom de 1289 de l´adjectif ancien français plein, « riche », et chemier, « l´aîné d´une famille noble qui jouissait du chemérage, droit d´aînesse en vertu duquel les puînés tenaient de l´aîné leur portion de fief en hommage », terme qui est devenu aussi un patronyme.

Planchemont
Hameau de la commune de Moudon (Vaud), juxtaposition de Planche et de mont.

Plancouard
Le Plancouard, maison isolée de la commune des Gets (Faucigny, Haute-Savoie), composée de Plan et Couard.

Plan Cudrey
Hameau de la commune de Villeneuve, district d´Aigle (Vaud), aussi En Plancudrey, anciennement Plancudray en 1867, nom composé de Plan et Cudrey.

Planereuses
Les Planereuses, lieu-dit, Forêt des Planereuses, nom monté aux Grande Pointe des Planereuses, 3151m, Petite Pointe des Planereuses, 2965m, Grand Clocher des Planereuses, sommet, 2835, Petit Clocher des Planereuses, sommet, 2699m, et Col des Planereuses, 3030m, Glacier des Planereuses, nom composé de Plane, et Reuse, pouvant signifier « glaciers plans » ou « plan des reuses » (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Planessert
Lieu plat, replat qui a été essarté, voir Plan et Essert.
Planessert, maisons isolées (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Voir aussi Plancert.


Planesserve
Commune et village du Val d´Abondance (Val d´Abondance, Haute-Savoie), dont le nom désigne une forêt située sur un endroit plat, voir Plan, et Serves.
Voir aussi Servaplane.


Planfin, Planfins
Les Planfins, anciennement Les Plans Fins, et Planfin des Revers, Planfins de la Léchère, pâturages du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), « plateaux gazonnés à la limite des alpages », nom composé de Plan et de fin, du latin finis, « borne, fin, limite », nom monté à l´Arête des Planfins, 2467m [Guex].

Planfonds
Bois de Planfonds, forêt de la commune de Bernex (Genève), composé de Plan, et Fonds.

Plangirouc
Lieu-dit de la commune de Saint-Jean (Val d´Anniviers, Valais), composé de Plan et d´un patronyme Giroud.

Plan-les-Ouates
Commune et village du canton de Genève, Plan-des-Vuattes au XVIème siècle, aux Uates en 1700, Plan des Guattes sur la Carte de Cassini, dont le nom est composé de Plan, et de Ouates, même origine que Vuates.

Plan Losier
Alpage de la commune de Chandolin (Val d´Anniviers, Valais), anciennement Plan Logier, dérivé avec agglutination de l´article de *Plan l´Ogier, « plan du sentier », voir Odziet [Guex].

Planojan
Hameau de la commune de Martigny-Combe (District de Martigny, Valais), pourrait être composé de plan au Jean.

Planpenaz
Plan du rocher, voir Plan et Penna.
Planpenaz, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).

Planpérette
Lieu-dit de L´Etivaz (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), composé de Plan et Perrette, « endroit plat et caillouteux ».

Planpotô
Lieu-dit de la commune d´Orsières (District d´Entremont, Valais), dans le Val Ferret, « mauvais plan », composé de Plan et Potô.

Planquirin
Alpage de la commune de Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud), composé de Plan et d´un patronyme Quirin issu du nom latin Quirinus.

Plansaules
Maisons isolées d´Albeuve, commune du Haut-Intyamon, district de la Gruyère (Fribourg), « endroit plan et humide [où poussent des saules] », composé de Plan, et Saules.

Plans-Mayens
Hameau de la commune de Lens (District de Sierre, Valais), voir Plans et Mayens.

Plansuet
Le Plansuet, alpage de la commune de Vailly (Chablais, Haute-Savoie), nom composé de Plan et Suet.

Planta, Plantat, Plantay, Plantayes, Plantaz,
Plantés, Plantex, Plantez, Plantour
Plantation, lieu planté, en particulier jeune vigne ou pépinière d´arbres fruitiers ou plus haut, d´essences forestières. Bas latin plantaticum, latin planta, « plant, rejeton, bouture, plante, légume », plantaria, plantarium, « jeunes plants, rejetons, boutures », plantatio, plantationis, « plantation », plantatus, « planté », participe passé de plantare, « planter, transplanter ».
Dérivés avec les suffixes collectifs -at, -ay, -ex, -ey :
La Plantat, hameau (Bettens, district de Cossonay, Vaud) ;
La Plantay, La Plantaz en 1757, hameau (Etoy, district de Morges, Vaud) ;
Le Plantay, Dominus del Plantey en 1326, Villa dou Plantey en 1299-1369, Parrochia Planteaci en 1502, Le Plantay en 1699, commune et village de la Dombes (Chalamont, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Plantayes, hameau (Nus, vallée d´Aoste) ;
Le Plantex, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Plantez, maisons isolées (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -é :
Les Plantés, hameau (Meillerie, Chablais, Haute-Savoie).

Patois planta, « plantation, pépinière » :
La Planta, maison isolée (Meyrin, Genève) ;
La Plantaz, maison isolée (Genolier, district de Nyon, Vaud) ;
Les Plantaz, lieu-dit (Lussy-sur-Morges, district de Morges, Vaud).

Autres dérivés :
La Plantau, maisons isolées (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Plantour, forêt (Aigle, Vaud).


Plantachoux, Plantaporrêts
Anciennement, cultivateurs de choux, de poireaux.
Plantachoux, lieu-dit (Nyon, Vaud) ;
Rue des Plantaporrêts (Ville de Genève).

Plantée, Plantées, Plantier
Jeune vigne, plantation nouvelle de cépages ne portant pas encore de fruits [Michaud].
La Plantée du Chêne, vignes (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Les Plantées, la Plantaye en 1466, es Plantees en 1596, la Plantée en 1600, vigne (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Plantier, lieu-dit (Ceyzérieu, Bugey, Ain).

Planvaux, Plavaux
Composé de Plan et vaux.
Planvaux, lieu-dit (Prévonloup, district de Moudon, Vaud) ;
Plavaux, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Plasselb, Plasselbschlund
Plasselb, commune et village du district de la Singine (Fribourg), Plannaseyva en 1324, Blanselp en 1364, Plannasewa en 1472, nom patois Planasiva, de plana silva, « forêt plane » [Jaccard]. Nom monté au Plasselbschlund, gorges de l´Aergera, avec l´allemand Schlund, « gorge » (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).

Plassier, Play, Plex, Pley
Pâturage entouré de clôtures. Ancien français plais, « haie faite de branches entrelacées », plaisse, « haie ; terrain entouré de haies, clos », plaissee, « clos, parc fermé de haies », plaisseïs, plaissié, « clôture ; enclos formé de haies entrelacées ; terre enfermée dans l´enceinte d´une clôture », du verbe plaissier, « courber, entrelacer ; entourer de haies », du plaissier, « courber, entrelacer ; entourer de haies », latin plexus, « enlacé, tressé », du verbe plectere, « tresser, entrelacer ».
Play, lieu-dit (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Plex, alpage (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pley et Sous Pley, lieux-dits (Torgon, Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Pley, lieu-dit en forêt, et Forêt de Pley (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
Avec le suffixe collectif -er :
Plassier, hameau (La Salle, vallée d´Aoste).


Plat, Plata, Plataire, Platat, Platayres,
Plataz, Plate, Platé, Plateau, Platel,
Platélaz, Platels, Platenet, Platerette, Platet,
Platex, Platier, Platière, Platières, Platires,
Platon, Platons, Plats, Platta, Plattaire,
Plattaires, Platte, Platten, Plattière, Plattuy,
Platuis, Plature, Platures, Platy, Plété
Ce terme désigne une surface plane, mais pas forcément horizontale et quelquefois même très pentue, mais qui n´est pas coupées de ravins, ou aussi un plateau. Français plat, latin vulgaire *plattus, grec platos, « large et plat », racine indo-européenne *plat-, « plat, large ».
Français plat, « qui a une surface unie », ancien français plat, « terre en friche ; lit d´une rivière ; petit étang » :
Plat Berthoud, avec le patronyme Berthoud, lieu-dit (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Plat de la Main, lieu-dit (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Grands Plats de Bise et Grands Plats de Vent, alpages (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Ancien français plate, « terrain plat » :
La Plate, alpage (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Plate Sainte-Anne, lieu-dit (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Lac de la Plate (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste) ;
La Platte, hameau (Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Platenet, lieu-dit (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Platet, maison isolée (Concise, district de Grandson, Vaud) ;
Les Platets, hameau (Le Vaud, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Platat, lieu-dit (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura).

Dérivés avec les suffixes collectifs -aire, -ayre, -ier, -ière, -ire, ancien français platerie, « plaine » :
Plataire, lieu-dit (Bioley-Magnoux, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Platayres, lieu-dit (Som la Proz, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Le Platier, lieu-dit (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Platière, lieu-dit déclive (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Platières, en les Platires vers 1410, lieu-dit (Curtafond, Bresse, Ain) ;
Les Grandes Platières, sommet arrondi, 2443m (Flaine, Grand Massif, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Platires, hameau (Excenevex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Plattaire, maisons isolées (Cremin, district de Moudon, Vaud) ;
Les Plattaires, lieu-dit (Cheseaux-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Les Plattières, lieu-dit déclive (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Platerette, lieu-dit (Arnex-sur-Nyon, district de Nyon, Vaud).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ex, -y :
Platex, lieu-dit (Genolier, district de Nyon, Vaud) ;
Platuis, maisons isolées (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Platy, lieu-dit, et Bois du Platy, petite forêt (Villars-sur-Glâne, district de la Sarine, Fribourg) ;
Plattuy, alpage (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

du patois platë, « plateau » [Boyer] :
Chalets de Platé, alpage situé dans le Désert de Platé, région de lapiaz, plateau calcaire, nom monté à la Pointe de Platé, 2554m (Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie).

Mot régional jurassien plature, « terrain plat », avec le suffixe -ure, ancien français plateur, « lieu plat » :
La Plature, pâturage et maisons isolées (Brot-Plamboz, district du Locle, Neuchâtel).
Les Platures, lieu-dit (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura).

Français plateau, « tout terrain plat de quelque étendue et situé à une certaine altitude » :
Plateau du Couloir, glacier (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Le Grand Plateau et Le Petit Plateau, replats sur la voie du Mont Blanc par les Grands Mulets (Mont Blanc, Haute-Savoie).

Ancien français platel, « morceau plat » :
Platel, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud) ;
Platels, lieu-dit (Martherenges, district de Moudon, Vaud).

Forme patoise :
La Platélaz, clairière (Burdignin, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Ancien français platon, « partie plate » :
Le Platon, lieu-dit (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Platons, hameau (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chemin des Platons (Scientrier, Genevois, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Essert Plata, maison isolée (Courtételle, district de Delémont, Jura) ;
La Plataz, lieu-dit en forêt déclive (La Vernaz, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Platta, Plata en 1243, Platta en 1306, Plattaz en 1414, quartier (Sion, Valais) ;
Motte de Plété, pâturage (Valtournenche, vallée d´Aoste).

Formes alémanisées au XVème siècle :
Platte, lieu-dit (Loèche, Valais) ;
Platten, lieu-dit, avec un pluriel germanique en -en (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).

Voir aussi Eplatures.


Plâtre
Probablement de l´ancien français plastre, « place à bâtir, emplacement ».
Le Plâtre, maison isolée en clairière (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Le Plâtre, maison isolée (Belley, Bugey, Ain).

Platte
Pente herbeuse transversale isolée entre des barres rocheuses.
La Platte, lieu-dit en montagne, Ruisseau de la Platte issu de la Gouille de la Platte, et Chalet de la Platte, alpage en ruine (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Platte du Cheval, lieu-dit en montagne (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Platte des Chamois, sommet (Vallée d´Aoste).

Playauja, Playeux, Pletschen, Pletscheye, Pleyeuse,
Pleyeux, Pleytau, Pleyu
Noms de même origine que Aplayau, Apleyeu, avec déglutination de l´article.
Avec les suffixes -euse, -eux :
La Playeux, ruines en clairière (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chemin de la Pleyeuse (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Pleyeux ou L´Apleyeu, maisons isolées en clairière (Saxon, district de Martigny, Valais).

Formes patoises :
La Playauja, lieu-dit (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Pleyu, maisons isolées (Entrevernes, Annecy, Haute-Savoie).

Peut-être de même origine :
Pleytau, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste).

Formes alémanisées au XVème siècle probablement de même origine :
Pletschen, hameau (Susten, Loèche, Valais) ;
Pletscheye, hameau (Susten, Loèche, Valais).


Pléiades
Les Pléiades, hameau et sommet (1361m) de la commune de Blonay, district de Vevey (Vaud), dont le nom vient de l´ancienne dénomination de ce sommet, La Pleiau, La Pleyau, voir Pleyeux et du lieu-dit voisin L´Aplayau.

Plein Vent
Domaine de la commune de Plan-les-Ouates (Genève), situé « en plein vent ».

Plénadzeu
Maisons isolées en clairière près de Lourtier, commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), sur un replat, probablement un composé de plena, « plan », et Dzeu.

Pletz
Le Pletz, maison isolée de la commune de Courtelary (Jura bernois), patronyme Pletz.

Pleujouse
Commune et village du canton du Jura, Pluiusa en 1105, de Pluvioso en 1136, Pluiose en 1302, vieux français plojuse, latin pluviosa, « pluvieuse », du patois local pleuge, ploige, patois romand pliodze, latin vulgaire *ploia, issu de *plovia, latin pluvia, « pluie ». Nom allemand Blitzhausen, « aux maisons des éclairs », anciennement Plützhausen, et Blutzhusen en 1340.

Pleureur
Le Pleureur, sommet, 3703m (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais), et Glacier du Pleureur (Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais), français pleureur, à cause des nombreuses cascades printannières de sa face ouest, par métaphore [Kraege 2001] (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Plomb, Plombs, Pomblière
Du latin plumbum, « plomb », sans doute en raison de la présence de mines de ce métal. Dans le Forez, c´est un toponyme désignant un sommet arrondi.
Ruisseau du Plomb, cours d´eau affluent du Vion (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Plombs, de Plombis en 1196, de Plouns en 1229, de Plons en 1285, Plomb en 1808, Plombs en 1911, hameau (Argis et Tenay, Bugey, Ain).
Avec une forme régionale pomblière, « mine de plomb » :
Pomblière, village, chef-lieu de la commune de Saint-Marcel (Tarentaise, Savoie).

Probablement avec un patronyme Plomb :
Mas Plomb, hameau (Saint-Eloi, Bresse, Ain).


Plommaz
Hameau de la commune de Combloux (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), ancien français plomme, « sonde ; balance, peson », plommas, « morceau de plomb », plommee, « morceau de plomb en général ; divers instruments en plomb », du latin plumbum, « plomb » par assimilation de mb en mm.

Plongeon
Lieu-dit lacustre de la commune de Perroy (District de Rolle, Vaud), dérivé du verbe plonger, probablement pour un endroit où la baignade est possible.

Pluie
Pluie, maison isolée de la commune du Locle (Neuchâtel), certainement un endroit bien arrosé, français pluie, voir Pleujouse.

Plumasses, Plume, Plumée
Du français plume, latin pluma, « plume, duvet ».
Plume, lieu-dit en forêt (Montcherand, district d´Orbe, Vaud) ;
Tête Plumée, colline boisée (Ville de Neuchâtel).
Avec le suffixe -asse :
Les Plumasses, lieu-dit (Ollon, district d´Aigle, Vaud).


Plumette
La Plumette ou La Plumettaz, maison isolée de la commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), d´un patronyme Plumettaz, ou par féminisation d´un patronyme Plumet, attestés dans la région.

Pluvis
Hameau de la commune d´Izieu (Bugey, Ain), de Pluyveu en 1256, Pluvies au XIVème siècle, Plevix en 1444, Pluvy en 1455, Pluvix en 1498, probablement du latin vulgaire *ploia, issu de *plovia, latin pluvia, « pluie ».

Pochet
D´un patronyme Pochet, soit du vieux français pauchon, « piège, nasse », surnom de braconnier, soit du vieux français pochon, « petite poche », du germanique pokka, « sac ».
Col de Pochet, 2498m (Icogne et Randogne, district de Sierre, Valais).

Poêle Chaud
Poêle Chaud, alpage, nom monté à la Pointe de Poêle Chaud, sommet, 1628m (Gingins, district de Nyon, Vaud), voir le mot régional poêle.

Poëpe, Poipe, Poype
Voir poipe.
La Poëpe, quartier (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
La Poipe, La Poype en 1909, lieu-dit (Neuville-les-Dames, Dombes, Ain) ;
La Poype, La Poipe d´Amareins en 1531, ancien château et lieu-dit (Francheleins, Dombes, Ain) ;
Le Château la Poype, lieu-dit en forêt (Le Grand-Lemps, Bièvre, Isère).

Poferda
La Poferda, ferme isolée de la commune de La Roche (District de la Sarine, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Poffet attesté dans la région [Aebischer], cf. le lieu-dit voisin Poffets Rain, avec l´allemand Rain, « lisière, pente, talus ».

Pognat, Poignat

Pognat, in finibus Podiniacense et in villa Podoniaco corr. Podiniaco en 954-962, Poignat sur la Carte de Cassini, Pognat en 1847 d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Podiniacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un nom de personne comme *Podinius.
Avec les patronymes Pognat, Poignat :
Le Pognat, lieu-dit (Brion, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Poignat, quartier (Lagnieu, Bugey, Ain).


Poil à l´Ours
Lieu-dit en forêt de la commune de Montagnieu (Bugey, Ain).

Poil aux Chiens, Poil de Chien
Ces toponymes proviennent du nom populaire du nard raide (Nardus stricta L.), « poil de chien, poil du chien », plante délaissée par le bétail et difficile à faucher, ou du jonc des crapauds (Juncus bufonius L.)
Poil aux Chiens, alpage (Vallée de la Manche, Morzine, Chablais, Haute-Savoie) ;
Poil de Chien, lieu-dit (Montenol, district de Porrentruy, Jura).

Poimboeuf, Poing-Boeuf, Point Boeuf, Point-Boeuf, Point-Boeufs
Nom de métier, « bouvier, pique-boeuf », du verbe ancien français poindre, « piquer », latin pungere, « piquer, aiguillonner », C´est aussi un patronyme franc-comtois Poimboeuf, dont on trouve aussi les variantes Poinboeuf, Point-Boeuf.
Poimboeuf, hameau (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Poimboeuf, Calma que dicitur Pungit bovem en 1169, Calma que dicitur Pongitbovem en 1309, Calma que dicitur Pongibovem en 1440, Poimboeuf en 1837, Point-Boeuf en 1847, maisons isolées (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Bois de Poing-Boeuf, inde ad Pontbo en 1228, In fine de Pointbo en 1345, Poin-Boeuf et Point-Boeuf en 1911 forêt (Souclin, Bugey, Ain) ;
Poing-Boeuf, Point-Boeuf en 1911, lieu-dit (Colomieu, Bugey, Ain) ;
En Point Boeuf, zône artisanale (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Point-Boeuf, Vercheria de Poing Bo en 1285, molar de Poinbo en 1380, Point Bo en 1433, ancien lieu-dit (Miribel, Dombes, Ain) ;
Point-Boeufs, Summitas collis de Pont-bous en 1084, ancienne colline (Péronnas, Bresse, Ain).

Point de Vue
Le Point de Vue, élévation (1185m) de la commune des Breuleux (District des Franches-Montagnes, Jura), nom récent (XIXème ou XXème siècle), poinr culminant des Franches-Montagnes.

Pointe, Pointes, Pointet
Terme générique, sommet plus ou moins pointu, du bas latin puncta, « estocade », en ancien français « extrémité aigüe », ou simple épaulement.
La Pointe, lieu-dit (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
La Pointe, petit sommet, 1687m (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Haute Pointe, 1958m (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pointes, sommets rocheux, 1464m (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pointes, lieu-dit en forêt (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie), nom monté au Bois des Pointes, colline boisée, 1313m (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Pointes de Sur Combes, sommets, 2391m (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -et :
Pointet, alpage (Conthey, Valais).


Pointe, Pointes, Pointus
Terrain en forme de pointe, latin punctus, participe passé de pungere, « piquer, percer ».
La Pointe, lieu-dit dans la plaine du Rhône (Martigny, Valais) ;
La Pointe, hameau sur un cap du léman (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pointes, maison isolée en clairière (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pointes, lieu-dit en forêt (Villard), et Bois des Pointes, (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Champs Pointus, lieu-dit (Avusy, Genève).

Pointières
Les Pointières, lieu-dit en forêt de la commune de Doussard (Pays de Faverges, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Pointier.

Poissine
Pêcherie, vivier, étang à poisson, du latin piscina, même sens.
La Poissine, piscina de Lysserno en 1275, hameau (Grandson, Vaud).

Poisson
Chez le Poisson, marécage au bord du lac de Joux (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud), sans doute une dénomination humoristique.

Poisy
Commune et village (Annecy Nord-Ouest, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), Prior de Poysie vers 1344, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Potiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Potius.

Polaille
Voir le mot patoisN0 Polaille.
La Polaille, avec le suffixe collectif -aille, (Ecole, Bauges, Savoie).

Polain
Maisons isolées de la commune de l´Abergement-Clémenciat (Dombes, Ain), de Polens en 1272, Ad molendinum de Poyleyn en 1324, Poleyn en 1378, Poleins en 1536, Poulains en 1612, nom d´origine burgonde qui a subit une attraction paronymique avec l´ancien français polain, poleins, « poulain ».

Polaizé
Hameau de la commune de Polliat (Bresse, Ain), Villagium de Polleyset en 1464, Polliaset sur la Carte de Cassini, Polleyzet en 1911, peut-être un hypocoristique de Polliat.

Poliénas
Commune et village du Pays voironnais (Tullins, arrondissement de Grenoble, Isère), Pollena au XIIIème siècle, Pollenacium au XIVème siècle, Pollienasium au XVème siècle, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *[villa] Pollenia avec le gentilice Pollenius, et domus de Pollenau au XIIème siècle, castrum Pollenas au XVème siècle, Le Château, hameau dans la même commune.

Pôlière, Polles, Pollesgrabu, Pollet, Pollys
Ces noms pourraient désigner un lieu marécageux, ancien français pol, « mare, bourbe », racine celtique *pol, « marécage ».
La Pôlière, lieu-dit (Coffrane, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Polles, lieu-dit (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).
Avec le suffixe collectif -y :
Cergna des Pollys, alpage (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Pollet, marécage (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Pollesgrabu, « ravin de Polles », cours d´eau affluent de la Dala (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).


Poliez-le-Grand, Poliez-Pittet, Polliat, Pollieu, Pouillat,
Pouilleux, Pouilly, Pully
Noms de domaine d´origine gallo-romaine Polliacum, Pulliacum, dérivés avec le suffixe -acum du gentilice Paulius ou Pollius.
Poliez-le-Grand, Pollie logrant en 1225, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Poliez-Pittet, Pollie lo pitet en 1230, « Poliez petit », commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Polliat, Ecclesia de Polliaco en 984, Poilies en 1250, Poillia en 1265, Poilliacus en 1286, etc., commune et village de la Bresse (Viriat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Pollieu, Pulliacus vers 1125, Cura de Polliou vers 1344, Polliacus en 1344, Poilliacus en 1361, Poillou vers 1365, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Pouillat, Polies vers 1250, Poilliacus vers 1325, Pollia vers 1350, Polliacus en 1492, Polliat en 1655, commune et village du Revermont (Treffort-Cuisiat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Pouilleux, Polleu en 1226, Poilleu en 1259, Pollieu en 1299-1369, Polliacus en 1368, Poilliacus en 1380, hameau (Reyrieux, Dombes, Ain) ;
Pouilly, probablement ecclesiam ad Pulliacum en 962, Pauliacus en 1110, Ecclesia de Pulliaco en 1123, Poillie en 1235, de Pollyaco en 1250, Poulie en 1262, Pollie en 1266, Poullye en 1269, Poulliez en 1319, Poullie en 1293, Poullye en 1303, Pullier en 1332, Poullier en 1397, Cura de Poulier vers 1344 Poullyer en 1572 (Saint-Genis-Pouilly, Pays de Gex, Ain) ;
Pouilly, Pouillier en 1651, hameau (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pully, Pulliacum en 962 et 994, Polliacum au XIIème siècle, Puliei et Pulie en 1142, Puliacum en 1155, Pauliei en 1178, Pulli en 1198, Pullie en 1223, Pullis et Villa Puliaco au XIIIème siècle, Pollie en 1250, Pullyez, Pullie et Pullye en 1368, Pulliez en 1377, commune et village (District de Lausanne, Vaud).

Poligny
Commune et village du département du Jura, arrondissement de Lons-le-Saunier, nom romain Polemniacum mentionné en 870, peut-être la propriété d´un romain *Polemnius, nom formé avec le suffixe -iacum.

Pollein
Commune et village de la vallée d´Aoste, nom de domaine romain [fundus] *Pollianus, issu du nom d´un colon *Pollius, avec le suffixe -anus.

Pollet, Poulet, Poulets
Patronyme Poulet, diminutif avec le suffixe -et du prénom Pol, variante de Paul, ou de pol, « coq », ou encore de l´ancien français pol, « mare, bourbe », voir Pollet.
Pollet, lieu-dit, et Etang Pollet (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Pollet, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pollet, hameau (Saint-Maurice-de-Gourdans, Dombes, Ain) ;
Le Pollet, quartier (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain) ;
Les Pollet, hameau (Saint-Thibaud-de-Couz, Chartreuse, Savoie) ;
Chez Pollet, maison isolée (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Crêt Pollet, lieu-dit (Chessenaz, Frangy, Haute-Savoie) ;
Crêt Pollet, maison isolée (La Clusaz, Aravis, Haute-Savoie) ;
Prés Pollet, lieu-dit (Ambronay, Bugey, Ain).
Français poulet, « jeune coq », ou variante de Pollet :
Poulet, lieu-dit (Viriville, Chambaran, Isère) ;
Le Poulet, hameau (Beaurepaire, Bièvre, Isère) ;
Le Poulet, quartier (Fareins, Dombes, Ain) ;
Bois Poulet, lieu-dit déclive en forêt (Le Pin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Chez Poulet, maisons isolées (Saint-Victor-de-Cessieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Crêt du Poulet, croupe boisée, 1726m (Saint-Pierre-d´Allevard, Belledonne, Isère) ;
L´Etang Poulet, étang (Montluel, Dombes, Ain) ;
Maison Poulet, maison isolée en forêt (Pontcharra, Grésivaudan, Isère) ;
Pré Poulet, lieu-dit (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Ruisseau de chez Poulet, affluent du Flan (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Poulets, quartier (Saint-Ismier, Pays grenoblois, Isère) ;
Croix des Poulets, croix (Torchefelon, La Tour-du-Pin, Isère).

Voir aussi Chantepoulet.


Polletins
Ancienne Chartreuse de femmes fondée par Marguerite de Bâgé en 1238 (Mionnay, Dombes, Ain), mansum de Pelotengis en 1049-1109, Pelotens vers 1250, Peloteins en 1365, Poletens par métathèse en 1388, apud Poleteyns en 1405, Poleteins en 1492, nom d´origine burgonde qui dériverait par assourdissement de [b] en [p] d´un primitif *Bololtingos, « chez les Bololtingi », dérivé du nom propre Bolold [Perrenot].

Polognat
Lieu-dit des communes de Bey et Cruzilles-lès-Mépillat (Bresse, Ain), probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine [Villa] Polonia, avec le nom propre Polonius.

Polvette
La Polvette, ferme isolée du Jura, commune de Saint-Jean-de-Gonville (Pays de Gex, Ain), probablement par féminisation d´un patronyme Polvet.

Pomaray, Pomarey, Pomeiron, Pomeiry, Pomey,
Pomier, Pommaray, Pommarey, Pommaries, Pommay,
Pommeraie, Pommeraies, Pommerats, Pommerayes, Pommerelle,
Pommeret, Pommerets, Pommérets, Pommerette, Pomméries,
Pommet, Pommey, Pommier, Pommiers, Pommy,
Pomy
Pommier, du latin poma, pluriel neutre pris pour un féminin de pomum, « fruit avec pépins ou noyau ».
Noms collectifs : pommeraie, lieu planté de pommiers ou plus généralement d´arbres fruitiers, latin pomaretum, pomarium, pometum, « verger, fruiterie ».
Français pommier, « arbre de la famille des Rosacées, qui produit les pommes », ancien français pomier, pommier, « arbre qui produit les pommes ; arbre portant des fruits qui ressemblent à une pomme » :
Abbaye de Pomier, Pomerium au XIIIème siècle, probablement par attraction paronymique avec le latin pomerium, « espace libre d´édifices et sacré entre les remparts et les maisons de la ville », puis Pomarium, latin pomarium, « verger ; pommeraie », Pomeries en 1256, Château de Pommier sur la Carte Nationale, Pommier sur la Carte de Cassini, ancienne Chartreuse Notre-Dame de Pomier fondée en 1170, rebaptisée de ce nom en 2001 ;
Le Pommier, lieu-dit (Le Grand-Saconnex, Genève) ;
Le Pommier Blanc, sommet, 2513m (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Pommier, Pomerium en 1144, Pomiers en 1455, hameau (Saint-Etienne-du-Bois, Revermont, Ain) ;
Pommier, Pomyers en 1271, Pomiers en 1536, hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
Pommier-de-Beaurepaire, Pomers au XIIème siècle, castrum de Pomeriis au XIIIème siècle, apud Pomerios au XIVème siècle, commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Champ des Pommiers, lieu-dit (Copponex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Pommiers-la-Placette, commune et village du Pays voironnais (Voiron, arrondissement de Grenoble, Isère).

Patois pomei, pomi, « pommier » :
Le Pomey, lieu-dit (Arveyes, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ; Sex de Pomey, paroi rocheuse (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Pommay, hameau (Villeneuve, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Pommet, maisons isolées (Sainte-Olive, Dombes, Ain) ;
Pommey, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Pommy, quartier (Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pomy, Pomierus en 1184, Pomiers en 1211, Pomer en 1237, Pomier en 1453, commune et village (District d´Yverdon, Vaud).

Ancien français pom[m]erat, pom[m]eret, « lieu planté de pommiers », avec les suffixes collectifs -at, et :
Les Pommerats, commune et village dont les armoiries présentent un pommier (District des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Pommeret, forêt déclive (Montmelon, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Pommerets, lieu-dit (Sauverny, Pays de Gex, Ain) ;
Les Pommérets, lieu-dit (Sassel, district de Payerne, Vaud) ;
La Pommerette, lieu-dit (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Autres dérivés avec les suffixes collectifs -aie, -ay, -ey, -ie, -y, ancien français pom[m]eree, pom[m]eroie, « lieu planté de pommiers » :
Le Pomaray, hameau (Sonnaz, Chambéry, Savoie) ;
Pomarey, hameau (Proveysieux, Chartreuse, Isère) ;
Pomeiry, maisons isolées en clairière (Gilly, district de Rolle, Vaud) ;
Le Pommaray, maisons isolées (Albertville, Combe de Savoie, Savoie) ;
Pommarey, maison isolée (Mercury, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Pommaries, quartier (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie) ;
Pommeraie, lieu-dit (Perrex, Bresse, Ain) ;
Les Pommeraies, lotissement (Archamps, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Pommerayes, anciennement Les Pommeraies, hameau (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Les Pomméries, patois En Pommeriaz, lieu-dit (Lavigny, district de Morges, Vaud).

Diminutif avec le suffixe -elle :
Pommerelle, hameau (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain).

Avec le suffixe diminutif -on :
Pomeiron, hameau (Conthey, Valais).

Voir aussi Champommier.


Pompaples
Commune et village vaudois du district de Cossonay, Pons Papuli « pont de Papoul » en 1049, nom d´un pont sur le Nozon nommé d´après l´évêque de Genève Pappulus mentionné en 540.

Ponant
Ruisseau du Ponant, cours d´eau de la commune de affluent du Nant de Glapigny, français ponant, « occident, ui est au couchant du soleil », ancien provençal ponen, « ouest », latin populaire *[sol] ponens, « [soleil] couchant », latin ponere, « se coucher, en parlant des astres ».

Ponas
Ferme isolée de la commune de Revonnas (Revermont, Ain), Ponna au XIVème siècle, Ponnas sur la Carte de Cassini, peut-être d´un ancien domaine d´origine gallo-romaine *[Villa] Ponna. par féminisation d´un nom de personne Ponnus.

Poncetta
Poncetta, lieu-dit de la commune de Prévondavaux (District de la Broye, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Poncet, diminutif avec le suffixe -et de Ponce, du prénom latin Pontius, Ponce ou Pons tiré du Pont-Euxin, ancienne rivière et royaume d´Asie mineure.

Poncieux
Hameau de la commune de Boyeux-Saint-Jerôme (Haut-Bugey, Ain), Ponciu en 1299-1369, Poncieu en 1605, pourrait être un diminutif de Pont, latin ponticulus, « petit pont » ou un nom d´origine gallo-romaine *Ponciacum ou *Pontiacum, voir Pontchy.

Poncin
Canton, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain), Pontianensium parrochia et Pontianensis parrochia au VIème siècle, Ecclesia de Pontiaco, lire Ecclesia de Pontiano en 1184, Poncins vers 1250, d´un nom de domaine [fundus] Pontianus dérivé avec le suffixe -anus du gentilice Pontius [Longnon].

Poney
Ecart d´Avry-sur-Matran (Avry, district de la Sarine, Fribourg), patronyme Poney, peut-être du franco-provençal ponne, « cuve, cuvier ».

Ponsonnas
Commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère), Ponzonas au XIIIème siècle, Ponzans sans date, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pontionacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme romain Pontio, Pontionis [Nègre 1990].

Pont, Pontat, Pontau, Pont d´Arve, Pont-de-Thielle,
Ponteille, Ponteilles, Ponteires, Pontenet, Pontenets,
Pontet, Pontets, Pontey, Ponthaux, Pontie,
Pontins, Pontis, Pont-la-Ville, Pont-Notre-Dame, Ponton,
Pontonnet, Pontons, Pontoye, Ponts, Pont-Suaz,
Ponty
Pont, construction élevée d´un bord à l´autre d´une rivière, d´un ruisseau, d´un fossé pour permettre de les traverser. Du latin pons, pontis, « pont ».
Le Pont, anciennement Le Port, Champ-du-Port, Petites-Charbonnières, puis Vers-le-Pont en 1601, doit son nom actuel au pont construit dans la première moitié du XVIème siècle (L´Abbaye, Vallée de Joux, Vaud) ;
Le Pont Cassé, ancien pont sur le Jugnon (Jasseron, Revermont, Ain) ;
Pont des Soupirs, pont sur l´Hermance, peut-être par allusion au pont du même nom à Venise (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Pont du Boeuf, Pons Boum et Pons de Bos au XIVème siècle, pont sur la Fure (Réaumont et Saint-Blaise-du-Buis, Pays voironnais, Isère) ;
Pont Haut, mons de Alpe de Ponte et mons Alti Pontis au XIVème siècle, Le Haut-Pont en 1921, lieu-dit (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Pont Perdu, lieu-dit sous le sommet du Môle (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pont Rouge, sur la Morge (Conthey, et Savièse, district de Sion, Valais) ;
Pont d´Arve, pont sur l´Arve etancien faubourg dont le nom subsiste dans le Boulevard du Pont d´Arve (Genève) ; du côté de Carouge se trouvait une maladière, leprosis Maladerie pontis Arve en 1268 (Carouge, Genève) ;
Pont-de-Thielle, nom allemand Zihlbrücke, hameau (Chules, district de Cerlier, Berne) ;
Pont-la-Ville, nom latin Pons villa, d´un pont romain antérieur au pont de Thusy édifié avant 1490 et qui reliait les deux rives de la Sarine, Pont la vila en 1228, nom allemand Ponnendorf, commune et village (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Pont-Notre-Dame, village, commune jusqu´en 1818 (Arthaz-Pont-Notre-Dame, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Vignes de Pont, vignes au bord de la Dranse, à l´emplacement de l´ancien village de Pont, où se trouvait un pont sur la Dranse ; au XVème siècle le pont fut emporté par une crue, et le village fut détruit à son tour quelques années plus tard (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Ponts, hameau (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pont-Suaz, à l´époque romaine Ponte Suavis, « pont facile » parce que plat et facile à traverser, pont entre Aoste et Charvensod et hameau (Charvensod, vallée d´Aoste) ;
Le Pont Tournus, Pont-Tournu en 1847, Pontournus en 1911, avec un patronyme Tournu, hameau. (Saint-Nizier-le-Désert, Dombes, Ain).
Ancien français pontet, « petit pont » :
Le Pontet, lieu-dit (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Pontet, cours d´eau affluent du Blacon (Lully, district de Morges, Vaud) ;
Les Pontets, lieu-dit (Lavigny, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ey, du latin ponticellum, « petit pont » :
Pontey, commune et village (Vallée d´Aoste).

Diminutif jurassien formé avec le suffixe -at :
Sur le Pontat, lieu-dit (Les Pommerats, district des Franches-Montagnes, Jura).

Ancien français ponton, « pont flottant, pont-levis » :
Sur Ponton, lieu-dit (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Pontons, maison isolée (La Forclaz, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et :
Pontenet, Pontenat en 1359, d´un ancien pont de pierre sur la Birse emporté en 1750, commune et village (District de Moutier, Jura bernois) ;
Les Pontenets, maison isolée (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Forêt du Pontonnet, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Autres dérivés :

Avec le suffixe diminutif -au, du latin pontale :
Pontau, lieu-dit (Bremblens, district de Morges, Vaud) ;
Ponthaux, Pontet en 1142, Pontouz en 1170, Pontouz en 1294, commune et village (District de la Sarine, Fribourg).

Avec les suffixes collectifs -ie, -i :
La Pontie, hameau (Saint-Triphon, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pontis et Forêt des Pontis (Niouc, Saint-Luc, Val d´Anniviers, district de Sierre, Valais), et Grandes Pontis, Petites Pontis, lieux-dits (Chandolin, Val d´Anniviers, Valais).

Avec les suffixes collectifs -oye, -y :
Pontoye, hameau (Ocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Ponty, hameau (Lucens, district de Moudon, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -eille :
Ponteille, hameau (Brusson, vallée d´Aoste) ;
Ponteilles Damon, Ponteilles Dèsot, alpages (Etroubles, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe collectif -eire :
Les Ponteires, hameau (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).

Mot régional jurassien ponts, « passerelles surélevées dans un marais » :
Les Petits Ponts, hameau, et Marais des Petits Ponts, lieu-dit (Brot-Plamboz, district du Locle, Neuchâtel) ;
Forêt des Vieux Ponts, lieu-dit en forêt (Châtillon, district de Delémont, Jura).

Diminutifs avec le suffixe -in :
Les Pontins, ancienne zône marécageuse, alpage (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Ruisseau des Pontins, affluent du Bösenbach (Ederswiler et Movelier, district de Delémont, Jura).

Voir aussi Pontareuse, Pontcharra, Pont-d´Ain, Pont-de-Beauvoisin, Pont des Anabaptistes, Pont-de-Vaux, Pont-de-Veyle, Pontorge, Pont qui Branle, Ponts-de-Martel, Pont Sec, Ponveys.


Pontaise
La Pontaise, quartier de la ville de Lausanne (Vaud), par féminisation d´un patronyme Ponteys, famille qui possédait une maison en ce lieu [Chessex].

Pontareuse
Hameau de la commune neuchâteloise de Boudry, près d´un pont de la Vy d´Etraz sur l´Areuse, Pontrousa en 1228.

Pontarlier
Ville, commune et canton du département du Doubs, de Ponte Arli en 1160, Pont-Arly en 1199, Pontallié en 1327, dans la plaine de la Chaux d´Arlier, sur le Doubs.

Pontboset
Commune et village de la vallée d´Aoste, aussi Pont-Boset ou Pont-Bozet, d´un pont sur le torrent Manda, près du hameau de Boset, nom qui pourrait venir d´un mot piémontais boza, « étang ».

Pontcharat, Pontcharra
D´un ancien pont pratiquable aux chars (voiture de charge ou chariot).
Le Pontcharat, cours d´eau affluent de la Chalaronne (Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Pontcharra, Pontem Charaz subtus Avalonem, Pontis Charralis et Pontis Charrati au XIIIème siècle, Pontcharra-sur-Bréda au XIXème siècle, d´un pont qui enjambait le Bréda, commune et village du Grésivaudan (Goncelin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Pontcharra, Pontecharal et Pontis Caralis au XIIIème siècle, Ponte Charato et Pontem Charralem au XIVème siècle, puis Ponton Charale, hameau (Saint-Honoré, Matheysine, Isère).

Pontchy
Village de la commune de Bonneville (Faucigny, Haute-Savoie), Ponchie en 1215, Cura de Ponchier vers 1344, puis Pontchie, ancienne commune rattachée à Bonneville en 1961, nom d´origine gallo-romaine *Ponciacum ou *Pontiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Poncius ou Pontius.

Pont-d´Ain
Canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Pontis Indis au XIIème siècle, Pont d´Enz en 1326, Pondens vers 1350, Pontis Yndis en 1436, Pontdains en 1472, etc., voir Pont et Ain.

Pont-de-Beauvoisin
Pont-de-Beauvoisin, Le Pont-de-Beauvoisin jusqu´en 1963, canton, commune et village de l´Isère (Arrondissement de la Tour-du-Pin), et Le Pont-de-Beauvoisin, canton, commune et village de la Savoie (Arrondissement de Chambéry), de part et d´autre du Guiers, ancien nom d´origine celtique *Labisco ou Lavisco, Ecclesia juxta Pontem Castellum au XIème siècle, Ponte Belveisin et Pontem Bellivicini au XIIème siècle, Ponte au XIIIème siècle, Belvoysin au XIIIème, Biauvoysin au XVème, etc., soit « pont de la belle route », soit « pont de beau voisin ».

Pont-de-Chéruy
Canton, commune et village de L´Isle-Crémieu (Arrondissement de Vienne, Isère), Pons Charusii au XIIIème siècle, Pons de Charuys au XIVème siècle, Pontis Charuisii au XVIème siècle, Pont de Chéry au XVIIIème siècle, d´un ancien pont sur le Chéruy, ancien nom de la Bourbe.

Pont-de-Claix
Le Pont-de-Claix, commune et village du Pays grenoblois (Vif, arrondissement de Grenoble, Isère), Pont de Clais au XVIème siècle, du nom de la commune voisine Claix.

Pont de la Douceur
Pont sur la Dranse (Thonon-les-Bains, Bas-Chablais, Haute-Savoie), anciennement Pont des Français.

Pont-de-la-Morge
Hameau des commune de Conthey et Sion (Valais), sur la Morge.

Pont des Anabaptistes
Pont qui enjambe la Combe du Bez, entre les communes de Cortébert et de Corgémont (District de Courtelary, Jura bernois), érigé par des Anabaptistes, une secte réformée dont le nom signifie « baptisés à nouveau », à laquelle ont succédé les « Mennonites » et les « Amish », et qui avaient été autorisés à s´établir de part et d´autre de ce ravin au XVIIème siècle.

Pont de Vaux, Pont-de-Vaux
Toponymes qui signifient « Pont de la vallée ».
Pont de Vaux, lieu-dit du Landeron, sur le ruisseau des Vaux (Neuchâtel) ;
Pont-de-Vaux, in villa Vallis en 968, Li Ponz de Vauz en 1250, ad Pontem de Vauz en 1272, Apud Pontem Vallium et Pont de Vaz en 1325, Pont de Vaulx vers 1400, canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, l´Ain).

Pont-de-Veyle
Commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain). Umfredus de Vela en 1096, de Ponte De Vela en 1186, Pont de Veila en 1227, Apud Pontem Vele en 1230, Pont de Veyle en 1536, Pont de Voille en 1572, Pont de Voyle en 1573, Pont de Vesle en 1580, Pont de Vele en 1665, Pont de Veylle en 1683 ; du latin villa, patois bressan vela, veyla, « village ».

Pontels
Hameau de la commune de Guin, district de la Singine (Fribourg), nom allemand Bundtels, anciennement Bontels.

Pont-en-Royans
Canton, commune et village du Royans (Arrondissement de Grenoble, Isère), Ecclesia de Ponte au XIème siècle, Pont et dominus Pontis in Royanis au XIIIème siècle, ecclesia Pontis in Roanis au XIVème siècle, ancien pont sur la Bourne, du nom de la région.

Pont-Evêque
Commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère), villa Pontumin ager S. Johannis au XIème siècle, de Ponte au XIIIème siècle, Ponte Eveste et Pont Evesque au XIVème siècle, Pontis Episcopi au XVème siècle, nom commun de personne au cas possessif évêque « de l'évêque » [Nègre 1990].

Ponthieux
Les Ponthieux, maison isolée de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), avec un patronyme Ponthieux originaire de Picardie.

Pont himalayen
Pont suspendu au-dessus de l´Arveyron (Les Bois, vallée de Chamonix, Haute-Savoie), qui évoque ceux typique de l´Himalaya [Boyer].

Pontier
Hameau de la commune de Roisan (Vallée d´Aoste), patronyme Pontier, nom de métier.

Pontorge
Pontorge ou Pont-Orge, maison isolée de la commune de Puidoux, district de Lavaux (Vaud), Pontem Ordeorum en 1134, pratum de Pontoris en 1215, Pontorjoz en 1589, « pont de l´orge », latin ordeum, « orge » [Jaccard].

Pont qui Branle
Le Pont qui Branle, pont couvert sur la Sarine, commune de Gruyères, district de la Gruyère (Fribourg), mot français branler, peut-être du latin vulgaire *brandiculare, « balancer, se remuer, chanceler ».

Pont-Saint-Martin
Commune et village de la vallée d´Aoste, dont le nom se rapporte au Pont Romain sur le torrent Lys qui date des environs de l´an 25 avant notre ère, et au patron de la localité, Saint Martin.

Ponts-de-Martel
Les Ponts-de-Martel, commune et village neuchâtelois du district du Locle, voir Ponts, « passerelles surélevées dans un marais » et patois martel « marais ».

Pont Sec
Pont Sec, pons siccus en 1228, aussi Ponsec, Ponsez et Pont-sec, lieu-dit de la commune de Liddes, Torrent de Pont Sec, affluent de la Dranse d´Entremont, à la limite des communes de Liddes et Orsières, district d´Entremont (Valais), torrent souvent à sec [Jaccard].

Pontsuard
Pontsuard, maisons isolées de la commune de Varambon (Bresse, Ain), Territorium vocatum de Ponczuas en 1429, Poncias en 1436, Ponsuards sur la Carte de Cassini, Ponsuard en 1911, probablement du gentilice Poncius ou Pontius, et Forêt de Pontsuard.

Pontverre, Pont Vert, Ponverroz
Pont Vert, pont sur le Nant des Fattes (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie).
Peut-être une cacographie de « pont vert » :
Pontverre, aussi Pont Verre, Pont Vert, de Pontevitreo en 1225, de ponte vitreo en 1257, hameau et nom de deux châteaux (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie) ;
Ponverroz, vignoble de la commune d´Aigle (Vaud), ancienne propriété des nobles de Pontverre, originaires de Haute-Savoie.


Ponveys
Les Ponveys, lieux-dits de la commune de Grandvillard et de Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère (Fribourg), signifie « les ponts vieux », composés de Pont, et du patois veit, latin vetus, « vieux ».

Porare, Porasse, Porassey, Porat, Poreyre,
Porrades, Porreyrette
Patois porra, porré, ancien français poré, porion, porray, porrey, porrel, poiree, poree, porree, « légume en général », latin porrum, porrus, « poireau, ail sauvage, etc. », voir Aille, mais aussi ancien français porree, « bettes » (Beta vulgaris), ou encore ancien français porre, « poussière ».
Noms collectifs, lieu où poussent les poireaux, aulx sauvages, etc., avec les suffixes -are, -eyre :
Porare, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
La Poreyre, alpage (Gryon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ette :
La Porreyrette, alpage (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ade :
Les Porrades, vignoble (Luins, district de Rolle, Vaud).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
La Porasse, alpage sous la Pointe des Savolaires (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ey :
Porassey, alpage (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste).

Peut-être d´un patronyme :
La Porat, maisons isolées (Savigny, district de Lavaux, Vaud).


Porc, Porchère, Porcheresse, Porcheresses, Porcherey,
Porcherie, Porchet, Porcière, Porcs
Porc (Sus domesticus), du latin porcus, « porc ». Le terme porc désignant aussi le porc sauvage ou sanglier (Sus scrofa), certains de ces noms peuvent donc évoquer cet animal.
Français porc :
Roc du Porc, lieu-dit en forêt (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Côte des Porcs, forêt déclive et falaises (Vellerat, district de Delémont, Jura) ;
Pré aux Porcs, lieu-dit (Saint-Aubin, district de la Broye, Fribourg).

Porcherie, pâturage pour les porcs, élevage de porcs, ancien français porcherie, « troupeau de porcs », latin porcaria, « élevage de porcs », de porcarius, « relatif à la truie », avec les suffixes collectifs -ère, -eresse, -erie -ière :
La Porchère, ancien lieu-dit, loco dicto en laz Porchery en 1497 (Cessy, Pays de Gex, Ain) ;
La Porchère, lieu-dit, loco dicto en laz Porcheri en 1497 (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
Porchère et Tsa de Porchère, alpages (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Porcheresse, maison isolée en clairière (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Porcheresse d´en Haut et Porcheresse des Goilles, alpages (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Porcheresses, lieu-dit (Bretonnières, district d´Orbe, Vaud) ;
La Porcherie, hameau (Perly-Certoux, Genève) ;
Porcherey et le Porcherey derrière, alpages (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Porcière, alpage (Bozel, Vanoise, Savoie).

Avec le suffixe collectif -et, ancien français porchet, « rente provenant d´un porc », ou d´un patronyme Porchet :
Le Porchet, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Voir aussi Champorcher.


Porcieu-Amblagnieu
Commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Porciacum au Xème siècle, Porcieu au XIVème siècle, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum gentilice Porcius.

Pormenaz, Pormenet
Pormenaz, pâturage, nom monté au Lac de Pormenaz, aux Chalets de Pormenaz, alpage, à la Pointe de Pormenaz, 2323m, et à l´Arête de Pormenaz, 2128m (Passy et Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie), serait selon Marteau, cité par Boyer, issu du latin prominata, « saillant, proéminent », allusion à la forme du sommet. Cette hypothèse est sans doute à écarter, le nom étant très probablement monté du pâturage au sommet, et non l´inverse. D´autres hypothèses farfelues sont à écarter : pulmonum, « mou, spongieux », ou plus incongru pormonier, « sorte de saucisse », etc. Une allusion aux mines d´argent de la région est à écarter pour des raisons chronologiques. Ce nom reste d´origine inconnue.
Probablement de même origine :
Pormenet, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Pornesses, Pornet
Le Pornet, maisons isolées en forêt de la commune de Saint-Sigismond (Faucigny, Haute-Savoie), d´un patronyme Pornet, nom passé au lieu-dit voisin Les Pornesses.

Porossan
Hameau de la commune d´Aoste (Vallée d´Aoste), nom romain [fundus] Portiani, issu du nom d´un colon Portius, avec le suffixe -anus.

Porrentruy
Ville, commune et district du canton du Jura, Purrentru et Punrentrut en 1136, Pontereyntru en 1140, Pourendru en 1186, Porrentrui en 1284, etc., nom allemand Brunnendrut en 1276, actuellement Pruntrut, Burnentrüt en 1283. Selon certaines sources, les anciens noms allemands pourraient signifier « les fontaines aux sorcières » ou « les fontaines abondantes ». Mais selon d´autres sources basées sur les noms plus anciens, c´est un dérivé du latin Pons Ragentrudis, « pont de Ragentrud », du nom de l´épouse du roi franc Dagobert Ier (622-638) : « medio inter Sequanos et Rauracos loco, in vice Lugdunico, non longe a Ponte Ragentrudis » [Claude Joseph Perreciot (1728-1798), Etude sur le comté d´Ajoie].

Porrette
La Porrette, maison isolée de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Porret, sobriquet issu du patois porra, porré, latin porrum, porrus, « poireau », ou du patois poûro, « pauvre ».

Porsel
Village de la commune du Flon (District de la Veveyse, Fribourg), ancienne commune, Porcels au XIIème siècle, Porsez en 1271, Porcez en 1284, Porcel en 1453, puis Porsel, du latin ponticellum, « petit pont », diminutif de Pont, nom du village voisin [Aebischer].

Porsogne
La Porsogne, alpage de la commune de Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud), peut-être par féminisation d´un patronyme Porson attesté en France.

Port, Port-Valais
Du latin portus, « passage, port », racine indo-européenne *por, « passage ».
Port, de Portu en 1092, Port en 1212, Apud Portum en 1437, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain) ;
Au Port, hameau, où à l´époque romaine un bac permettait de franchir la Sarine (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Bon Port, quartier (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Port-Valais, Porvaleis vers 1215, Portus Vallesii en 1272, Porvales en 1293, petite colline de la plaine du Rhône occupée par une église du XIIIème siècle et une ferme, qui a donné son nom à une commune (District de Monthey, Valais).

Porta, Porte, Portes, Portette, Porthets,
Portola, Porton, Portons
Passage, col étroit, endroit resserré d´une vallée, latin porta, « porte ».
Porte d´Age, maison isolée (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Porte d´Enfer, lieu-dit sous la Pointe Dzérat (Bargy, Massif des Bornes, Haute-Savoie) ;
Porte en haut et Porte en bas, hameaux (Scientrier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Porte des Aravis, lieu-dit (La Clusaz, Aravis, Haute-Savoie) ;
Chalets de Porte, alpage, nom monté à la Tête de Porte, petit sommet, 1526m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Dent des Portes, 1932m (Massif des Bauges, Chevaline, Haute-Savoie, et Doucy-en-Bauges, Savoie) ;
Sus Portes, lieu-dit (Goumoëns-la-Ville, district d´Echallens, Vaud) ;
Portes des Chaux, hameau (La Chaux-du-Milieu, district du Locle, Neuchâtel).
Avec le suffixe diminutif -et :
Col de Portette, 2128m (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Col de la Portette, 2354m (Grand Massif, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -on :
Les Portons, chaînon de montagnes, avec le Porton Nord, sommet, 3503m, la Pointe des Portons, 3512m, le Col Nord des Portons, 3336m, et le Col Sud des Portons, 3179m (Chanrion, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Forme patoise :
Auges de la Porta, lieu-dit (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif patois -ola :
Col Portola, 2414m (Ayas et Châtillon, vallée d´Aoste).

Probablement une cacographie :
Col des Porthets, 2072m (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Portail, Portalet, Portalo
Passage, col en montagne. Français portail, ancien français portal, du latin porta, « porte ».
Portail de Fully, col, nom monté à la Tête du Portail, sommet, 2335m (Fully, district de Martigny, et Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Portalet, sommet, 3344m, et les Clochers du Portalet, sommets, 2983m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Probablement une forme patoise :
Portalo, pâturage (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais).


Portalban
Portalban Dessous, village, et Portalban Dessus, hameau fribourgeois de la commune de Delley-Portalban (District de la Broye, Fribourg), Portalban, ancienne commune, Poraban et Porabant en 1166, capella de Portubanni en 1182, Portu Arbano en 1330, Poraban en 1668, de Port, et du nom de personne latin Albanus, « d´Albe, albain, d´Albanie » [Jaccard].

Port-Choiseul
Port sur le Léman de la commune de Versoix (Genève), construit à l´initiative de Voltaire dès 1767 et financé par le duc de Choiseul, ministre de Louis XV. Voltaire voulait inviter les « natifs » de Genève à s´installer dans la ville à créer de Versoix la Ville, et détourner le trafic commercial entre Genève, qui subissait un blocus, et la Suisse, en construisant un port et des routes d´accès depuis Ferney. La chute du duc de Choiseul en 1770 mettra un terme à ces projets dont ne subsiste que le port.

Porteboeuf
Hameau de la commune de Saint-Etienne-sur-Chalaronne (Dombes, Ain), de Portabo en 1272, Porte-Boeufs en 1567, Porteboeuf en 1662, Portabo ou Porteboeuf en 1665, peut-être du latin porta, « porte », et bos, bovis, « boeuf », ou bos, « bois ».

Portes
Chartreuse de Portes, fondée vers 1115 par deux moines d´Ambronay, Eremus Portarum vers 1115, Fratres de Portis vers 1171, Portes en 1650, et Col de Portes, 1008m, Forêt Domaniale de Portes, du latin porta, « porte ».

Portions
Français portion, ici dans le sens de « partie d´un terrain », pouvant résulter d´une distribution, latin portio, « portion, part, partie ».
Portions Grandes Iles, lieu-dit (Vétroz, district de Conthey, Valais) ;
Portions Neuves, lieu-dit au bord du Rhône (Riddes, district de Martigny, Valais).

Posafol
Hameau de la commune de Lagnieu (Bugey, Ain), de Pesafollo en 1350, nom d´origine inconnue.

Posogne
Pourrait être un augmentatif ou un dépréciatif de Pose [Jaccard].
La Posogne, lieu-dit (La Chaux, district de Cossonay, Vaud) ;
Grande Posogne, alpage (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud).

Possens
Hameau de la commune de Peyres-Possens (District de Moudon, Vaud), Possens en 1220, Pussens et Pousens en 1230, Posseins en 1238, nom d´origine burgonde, qui aurait la même origine que Boussens selon Perrenot.

Possession, Possessions
Ce terme signifie « propriété » et désignerait, selon Aebischer, un terrain d´une certaine importance et d´un seul tenant.
La Possession, hameau (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Possessions, maisons isolées (Grangettes, district de la Glâne, Fribourg).

Posterla, Posterle, Potale, Poterlaz, Potierle
Ancienne poterne ou passage dans une enceinte, donnant souvent sur les fossés, français poterne, patois poteila, ancien français posterle, bas latin posterla, latin tardif posterula, « porte de derrière », de posterus, « qui est derrière » [Jaccard].
Posterla ou Postella, serait l´ancien nom de l´emplacement où se trouve aujourd´hui Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) ;
La Posterle, Posterna au XIIème siècle, Posterlia au XIVème siècle, parrochia de Postelle au XVème siècle, Posterlenchiis et la Postorelle sans date, hameau, et Ruisseau de la Posterle, affluent de la Souloise (Pellafol, Beaumont, Isère) ;
La Potale, A la Pottailaz en 1857, Rue de la Potale et lieu-dit La Potaile sur la Carte Nationale (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Pont de la Poterlaz et Rue de la Poterlaz (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Potierle, lieu-dit (Saint-Triphon, Ollon, district d´Aigle, Vaud).
Par métaphore, passage en montagne : Pas de la Posterle, 1978m (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).


Pot de Fer
Lieu-dit de la commune de Cugy, district de la Broye (Fribourg), Paulx de fer en 1556, pourrait signifier « le marais en dehors », du latin palus, voir Palus et defer, en dehors, voir Defour.

Poté, Poteaux, Poteu, Poteux, Potô,
Potoc, Potu
Patois valaisan poteu, « impasse où s´engagent les chèvres », et par extension « lieu d´accès difficile, passage étroit » [Guex], peut-être du latin puteus, « trou, puit ». « Le poteu est un endroit dans les rochers que les chèvres atteignent en descendant par sauts d´un tablard à l´autre, mais ne peuvent en ressortir par elles-mêmes » [Fellay]. Pour Bossard poteu, « col », vient du latin portus, « col », ancien français port, « défilé ».
Le Poté, lieu-dit (Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Poteaux, pâturage (Vallon de Barberine, Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Poteu, lieu-dit en forêt (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
Poteu de Mié et Poteu Ermey, passages dans les rochers (Sanetsch, Conthey, Valais) ;
Le Poteux, caverne naturelle (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Le Six Potô, rocher (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Potu, pâturage (Vallon de Barberine, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).
Forme patoise valaisanne en -oc :
Gouille de Potoc, lieu-dit (Vallon de Réchy, Nax, district d´Hérens, Valais).


Potence, Potences
Lieu où l´on exécutait ceux qui étaient condamnés à être pendus. Du latin potentia, « puissance, force », de potens, « puissant ».
Potence, lieu-dit (Conthey, Valais) ;
Chemin des Potences et Place des Potences, celle-ci entre la rue de l´Envol et la rue de l´Avenir, près d´une éminence (Sion, Valais) ;
Croix des Potences, croix à un carrefour (Marboz, Bresse, Ain).

Poteresse, Potier, Potière, Pottier, Pottière,
Pottières
Adjectif ancien français potier, « à pot », endroit qui fournit de l´argile pour une poterie, ou patronyme Potier, Pottier, nom de métier, « celui qui fait, qui vend des pots et de la vaisselle de terre ».
Roche du Potier, colline boisée, 1204m (Villard-de-Lans, Vercors, Isère) ;
Le Pottier, maisons isolées (Villette-sur-Ain, Dombes, Ain) ;
Nant Pottier, cours d´eau affluent de l´Isère (Mercury et Albertville, Combe de Savoie, Savoie).
Par féminisation du patronyme Potier, Pottier ou carrière d´argile :
La Potière, maisons isolées (Foissiat, Bresse, Ain) ;
La Potière, maisons isolées (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Les Potières, lieu-dit (Arith, Bauges, Savoie) ;
La Pottière, quartier (Ville-la-Grand, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Pottières, lieu-dit (Saint-Jean-de-Thurigneux, Dombes, Ain).

Ancien français poteresse, « à pot », endroit qui fournit de l´argile pour une poterie :
Trou de la Poteresse, lieu-dit en forêt (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie).


Potraux
D´un mot patois potra, « boue épaisse ».
Potraux, alpage (La Rippe, district de Nyon, Vaud).

Potse di Gaule
Lieu-dit de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), pierrier raide entre deux falaises, pourrait signifier « poche de la gorge », voir Gaule.

Potsena
La Potsena, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation de la forme patoise d´un patronyme Pochon [Aebischer].

Pouce, Poudzo
Par métaphore, sommet qui évoque un pouce dressé.
Aiguille du Pouce, 2874m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie), pmonolithe plus trapu que l´Index de la Glière.
Patois valdôtain poudzo, « pouce » :
Mont Poudzo, 3007m (Bionaz, vallée d´Aoste).


Poudrière, Poudrières
Du mot français désignant le lieu où l´on conserve la poudre à canon, dérivé avec le suffixe -ière de poudre, du latin pulverem, accusatif de pulvis, « poussière ».
La Poudrière, maison isolée (Corsier, Genève) ;
Les Poudrières, lieu-dit en forêt (Corminboeuf, district de la Sarine, Fribourg).

Pougny, Pugny
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Puniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Punius issu de Punus, variante de Poenus, « Carthaginois ».
Pougny, Castrum de Pounye en 1277, Pounie en 1289, Pugnye en 1304, Pougnie vers 1365, Cura de Pougnier vers 1344, Pougnies en 1554, le nom actuel apparaît en 1734, village (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Pougny, lieu-dit (Genthod, Genève) ;
Pugny, Poniacum en 1488, village (Pugny-Chatenod, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Pugny, hameau (Larringes, Chablais, Haute-Savoie).

Pouille, Pouillerel, Pouillères, Pouilles, Pouillets,
Pouilleux, Pouillis
Lieu marécageux, racine celtique *pol, « marécage », ou endroit de peu de valeur, infertile, de l´ancien français poille, pouille, « pou », latin vulgaire peduculus, latin classique pediculus, diminutif de pedis, « pou ».
Pouille, hameau (Saint-Pierre-de-Soucy, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Pouille, hameau (Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Les Pouilles, lieu-dit (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Prés Pouilles, lieu-dit (Saint-Bénigne, Bresse, Ain).
Avec le suffixe collectif -ère :
Les Pouillères, alpage (Villarembert, Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe collectif -erel :
Pouillerel, Poillery au XVème siècle, puis Poillerel, lieu-dit marécageux (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), et Derrière Pouillerel, maison isolée et pâturage (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Avec le suffixe collectif -et :
Les Pouillets, forêt déclive (Lamboing, district de La Neuveville, Jura bernois).

Avec le suffixe collectif -is :
Le Pouillis, lieu-dit (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Avec les suffixes -eux, -euse, ou patronyme Pouilleux, sobriquet :
Pouilleux, hameau (Reyrieux, Dombes, Ain) ;
Crêt de Pouilleux, lieu-dit (Civrieux, Dombes, Ain) ;
Mollard de Pouilleuse, lieu-dit en forêt (Le Poizat, Haut-Bugey, Ain).

Voir aussi Pouilly.


Poulain
Pra Poulain, maisons isolées de la commune de Hauteluce (Beaufortain, Savoie), avec un patronyme Poulain.

Poulat
Envers des Lieux Poulat, lieu-dit de la commune de Perrefitte (District de Moutier, Jura bernois), avec le patois poulat, qui désigne selon [Roche] soit un petit coq, soit un robinet, qui ici évoquerait un endroit où l´eau ruisselle. Mais il s´agit probablement ici du patronyme Poulat, « petit coq ».

Poule, Poules, Poulette, Poulettes
1. Femelle d´un grand nombre de volatiles. Du latin pulla, féminin de pullus, « jeune, petit [d´un animal] ».
Les Poules, lieu-dit (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Poules, hameau (Saint-Cergues, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
Serre de la Poulette
Les Grandes Poulettes et Les Petites Poulettes, lieux-dits (Pisieu, Bièvre, Isère).

2. Qualifie un passage raide, par allusion à l´échelle qui permet aux poules d´accéder au poulailler.
Degrés de Poule, escalier (Ville de Genève) ;
Sentier des Poules, chemin raide en forêt (Ville de Neuchâtel).

Voir aussi Poulet.


Poulière
La Poulière, maison isolée de la commune de Saint-Nicolas-la-Chapelle (Val d´Arly, Savoie), d´un patronyme Poulière ou par féminisation d´un patronyme Poulier ou Pouly attestés.

Poupro
Hameau de la commune de Bovernier, district de Martigny (Valais), « mauvais pré », composé de Pou et de Pro.

Pourpoint
Le Pourpoint, lieu-dit de la commune de Sonceboz-Sombeval (District de Courtelary, Jura bernois), français pourpoint, « partie de l´ancien habillement français qui couvrait le corps depuis le cou jusqu´au-dessous de la ceinture », peut-être un sobriquet.

Pourri, Pourria, Pourriaz, Pourrie, Pourriez,
Pourris
Participe passé pourri, pourrie du verbe français pourrir, en vieux français pur[r]i, pur[r]ie, latin vulgaire *putrire, latin putrescere, « se corrompre, se pourrir ». Ces toponymes désignent en général un endroit marécageux.
Champ Pourri, maisons isolées (Lignerolle, district d´Orbe, Vaud) ;
Lac Pourri, en partie marécageux (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
Pra Pourri, lieu-dit (Mézières, district de la Glâne, Fribourg) ;
Rocher Pourri, sommet probablement délité, 2002m (Rougemont, district du Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Saix Pourri, épaule du Pic de la Corne (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Pourrie, pâturage (Rochefort, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Aiguille Pourrie, 2562m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
La Fontaine Pourrie, lieu-dit (Excenevex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Praz Pourris, lieu-dit (Vétroz, district de Conthey, Valais).
Formes patoises :
La Pourria, forêt (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pourriaz, lieu-dit (Cossonay, Vaud) ;
Pourriez, maison isolée (Mézières, district d´Oron, Vaud).

Voir aussi Pra Pourri.


Pourtalès
Nom d´une famille de huguenots français réfugiée à Neuchâtel. D´un nom de métier, portier, gardien d´entrée fortifiée, du latin porta, « porte, portail ».
Forêt de Pourtalès (Enges, Neuchâtel).

Poussières
Les Poussières, lieu-dit de la commune de Bons-en-Chablais (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), probablement un terrain pulvérulent, terme récent (XVIème siècle), ancien français pous, de même sens, du latin vulgaire *pulvus, latin pulvis, « poudre ». Ce nom pourrait aussi correspondre à l´ancien français poussière, « paillasse faite avec des débris de paille » et désigner un lieu où l´on rammassait de tels débris.

Poussieu
Village, chef-lieu de la commune de la Bièvre de Bellegarde-Poussieu (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère), ancienne commune jusqu´en 1801, Posiaco au XIème siècle, Possieu au XVème siècle, Possiaci au XVIème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Potiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Potius.

Poussy
Hameau de la commune de Vernier (Genève), de possiniaco en 1153, de Possyniaco en 1250, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Possiniacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice comme gentilice *Possinius.

Poutarse
La Poutarse, pâturage déclive de la commune de Charmey (District de la Gruyère, Fribourg), « mauvais endroit défriché par le feu », composé de Pouta et Arse.

Pra, Prâ, Pradex, Pradières, Pradons,
Pran, Prary, Pras, Prasset, Pratchie,
Pratei, Pratellerie, Pratey, Pratz, Pratzey,
Prau, Prautey, Praux, Praz, Prazes,
Prazier, Prazon, Pré, Préi, Prélion,
Prélionne, Prérat, Préru, Prés, Prétat,
Prétiel, Pro, Prots, Proz
Pré cultivé pour le foin, pâturage. Vieux français prade, prée, qui sont féminins et dérivent du latin pluriel pris pour un féminin prata du neutre pratum, « pré, prairie ; herbe, gazon, pelouse ; champ, terrain », latin médiéval prato, « pré », d´une racine indo-européenne *pra :-, « courber ».
Français pré, « terre où l´on recueille du foin, ou qui sert au pâturage » :
Pré du Canal, lieu-dit (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Prés, chalets (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Pra Petit, hameau (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Prâ Saint, lieu-dit (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Pras, lieu-dit (Sarreyer, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Pratz, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Prau ou La Praux, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Rière Prau, maison isolée, et Forêt de Prau (Péry, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Praux, maisons isolées en clairière (Le Biot, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Praz, villagium dou Pra en 1375, nom allemand Matten, « prairies », village (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
La Praz, attesté en 1330, Prata en 1400, Lapraz en 1867, commune et village (District d´Orbe, Vaud) ;
Praz-sur-Arly, anciennement Pratz de Megève, commune et village du Haut-Faucigny (Sallanches, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Les Gros Praz, maisons isolées (Le Pâquier, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Prazes, maisons isolées en clairière (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
Le Préi, qui est pour Aebischer un masculin de Preise, hameau (Granges, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Pro d´Aulps, hameau (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Pro du Sex, alpage (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Les Prots, clairière (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Plan des Prots, maisons isolées en clairière (Chevenoz, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Patois valaisan ou valdôtain proz :
Sommet de Proz, lieu-dit, Mont de Proz, sommet, 2804m, Dents de Proz, sommets, 3634m, Col de Proz, 2779m, et Glacier de Proz (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste) ;
Proz, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Les Proz, alpage, peut aussi être le patronyme Proz (Champéry, district de Monthey, Valais).

Diminutif de pras avec le suffixe -et :
Prasset, hameau (Flumet, Val d´Arly, Savoie).

Diminutif de praz avec le suffixe -on :
Pâturages de Prazon, peut-être Prarion en 1417, lieu-dit déclive, nom monté au Glaciers de Prazon et à la Tour de Prazon, 2930m, nommé en Suisse Mur des Rosses (Le Fer à Cheval, Sixt, Faucigny, Haute-Savoie, et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).

Avec le suffixe collectif -ey :
Le Pratey, hameau (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pratzey ou Pratzet, douteux, maison isolée (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prautey, hameau (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Forme alémanisée :
Pratei, maison isolée (Bienne, Berne).

Avec le suffixe collectif -ier :
Prazier, hameau (Savièse, district de Sion, Valais).

Noms issus de l´ancien français prade, pradel, « prairie » :

Avec le suffixe collectif -ex :
Le Pradex, lieu-dit (Féchy, district d´Aubonne, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ière :
Grandes Pradières Dessous, Grandes Pradières Dessus et Petites Pradières, maisons isolées (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Avec le suffixe -on :
Les Pradons, alpage (La Chapelle-Saint-Maurice, Annecy, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -ou :
Le Pradou, maisons isolées (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg).

Avec le suffixe désignant un terriroire -erie :
La Pratellerie, maison isolée en clairière (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Patois jurassien pran, « pré » :
La Pran, lieu-dit (Delémont, Jura).

Mot régional prélion, « petit pré » (Ain) [Pégorier], avec le suffixe diminutif -on :
Le Prélion, maison isolée (Péronnas, Bresse, Ain).

Autres dérivés :
Gros Prary et Petit Prary, maisons isolées (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pratchie, peut-être de même origine, lieu-dit (Damphreux, district de Porrentruy, Jura) ;
Prélionne, diminutif, lieu-dit (Morges, Vaud) ;
Rond Prérat, lieu-dit en forêt (Bonfol, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Préru, maisons isolées (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prétat, maison isolée (Thierrens, district de Moudon, Vaud) ;
Le Prétiel, pâturage (Nendaz, district de Conthey, Valais).

Voir aussi Beaupraz, Mapra, Som de Pro, et les nombreux noms composés avec Pra- en préfixe.


Prabaron
Alpage de la commune de Mollens (District de Sierre, Valais), composé de Pra et du patronyme Baron.

Prabé, Pra Bel, Prabey, Prabys, Praz Bé
« Le beau pré », patois Pra, etc., et bé, etc. « beau ».
Prabé, alpage (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Prabé, sommet arrondi et herbeux, 2043m (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Le Prabé, hameau (Mottec, Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
Pra Bel, lieu-dit (Etrabloz, Payerne, Vaud) ;
Prabey, alpage (Randogne, district de Sierre, Valais) ;
Les Prabys, hameau (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Praz Bé, maison isolée en clairière (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).

Pra Bert
Lieu-dit de la commune de Payerne (Vaud), de Pra et de l´anthroponyme germanique Bert, de l´ancien haut allemand « beraht », germanique *berhta, « brillant, célèbre ».

Praborgne
Ancien nom de Zermatt (District de Viège, Valais), Pra Borny en 1250, Pra Borno en 1285, Pratum Bornum en 1291, encore appelé Pra Borno par les Valdôtains au début du XXème siècle, composé de Pra et Borgne.

Prabou
« Pré du bois », composé de Pra, « pré », et Bou, « bois ».
Prabou, maison isolée (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg).

Prachaboud
Lieu-dit de la commune du Pâquier (District de la Gruyère, Fribourg), combinaison de Pra, « pré », et du patronyme Chaboud.

Pra Charbon
Maisons isolées de la commune de Savigny (District de Lavaux, Vaud). Il y avait des mines de charbon dans la région aux XVIIIème et XIXème siècles.

Pracondu, Pra Conduit, Praz Conduits
Probablement de Pra, « pré », et d´une aphérèse de Econduit
Pracondu, maisons isolées (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Pra Conduit, maisons isolées (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Les Praz Conduits, hameau (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Pradayens
Les Pradayens, lieu-dit de la commune de Vollèges (District d´Entremont, Valais), de Pra, « pré », et probablement d´un dérivé du patois daye, un des noms communs du pin sylvestre, voir Daille.

Pradelé
« Pré au delà », patois delé, « de l´autre côté, au delà ».
Pradelé, forêt (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Praderotschi
Lieu-dit de la commune de Varonne, district de Loèche (Valais), peut-être une forme alémanisée d´un composé de Pra et Derotchia.

Pradervand, Präderwan, Pra Dévan
Pré devant, voir Pra. Le nom Pradervand est aussi un patronyme.
Pradervand en Chaux, hameau (Payerne, Vaud) ;
Pra Dévan, ferme isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg).
Forme alémanisée :
Präderwan, hameau (Tinterin, district de la Singine, Fribourg).


Pradin
Hameau de la commune d´Oron (Vaud), dans le nom duquel Bossard voit un « pré du doyen » ou « pré de Dind », mais Pradin est attesté comme patronyme.

Pra Don Abbé
Grande maison isolée de la communde de Servion (District d´Oron, Vaud), nom composé de Pra, « pré », Dom, « saint homme », et abbé.

Pradou, Praz d´Eau
Seraient des composés de Pra et de dérivés du patois dao, « doux », dans le sens de spongieux, humide [Bossard].
Le Pradou, maisons isolées (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg).
Par remotivation :
Chemin du Praz d´Eau (Lausanne, Vaud).


Pra du Four, Praz de Fort, Pré Defour, Pro Défure
« Pré éloigné, du dehors », composé de Pra et d´un dérivé du patois defeur, defour, voir Defour.
Pra du Four, maison isolée en clairière (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Praz de Fort, Pradefort en 1801, village (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pré Defour, lieu-dit (Cossonay, Vaud) ;
Pro Défure, alpage à habitat dispersé (Anzère, Ayent, district d´Hérens, Valais).

Praduran
Hameau de la commune de Salins (District de Sion, Valais), composé de Pra et d´un patronyme Durand.

Pra du Sex
Alpage de la commune de Mase, district d´Hérens (Valais), anciennement Praz au Sex, voir Pra et Sex.

Prafandaz
Lieu-dit de la commune de Leysin, district d´Aigle (Vaud), Bois de Prafandaz, Col de Prafandaz, 2570n, nom dérivé de [silva] profunda, « [forêt] profonde » [Jaccard].

Prafenne
Hameau de la commune de Monthey (Valais), composé de Pra, « pré », et probablement d´un dérivé du latin fenum, « foin ».

Prafeu
Maisons isolée en clairière de la commune de Faverges (Haute-Savoie), composé de Pra, « pré », et Feu, « hêtre ».

Prafirmin
Hameau de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), composé de Pra, « pré », et du prénom ou patronyme Firmin, du prénom latin Firminus, issu de firmus, « solide, assuré, durable, constant, persévérant, invariable, intrépide, inflexible ; fidèle, sûr ; fort, robuste, vigoureux, bien portant ; puissant, fort ».

Prafleuri, Pra Fleuri, Pra Floric
Toponyme composé de Pra, « pré », et Fleuri, pouvant signifier défriché.
Prafleuri, petit sommet, 2524m (Nendaz, district de Conthey, et Isérables, district de Martigny, Valais) ;
Combe de Prafleuri, nom monté au Glacier de Prafleuri, (Hérémence, district d´Hérens, Valais) et au Col de Prafleuri, 2987m (Nendaz, district de Conthey, et Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Pra Fleuri, maison isolée (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).
Forme patoise valaisanne en -ic :
Pra Floric, hameau (Ferpècle, Evolène, district d´Hérens, Valais).


Pra Gouma
Ruisseau de Pra Gouma, commune de Bettens (District de Cossonay, Vaud), de Pra, « pré », et du patronyme Gouma, aujourd´hui Goumaz.

Pra Gra, Pra Grassette
Pré gras, riche en fourrage.
Pra Gra, hameau et alpage, et Remointse de Pra Gra, alpage (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Pra Grassette, diminutif de Pra Gra ou pré où croît la grassette (Pinguicula sp.), maisons isolées près de Pra Gra (Evolène, district d´Hérens, Valais).

Prahens, Prahins
Noms très probablement d´origine burgonde.
Prahens, lieu-dit en forêt (Grandcour, district de Payerne, Vaud) ;
Prahins, Prehens en 1187, commune et village (District d´Yverdon, Vaud).

Prailats, Praillat, Praille, Praillon, Pralan,
Prâlay, Pralaz, Prâle, Pralère, Pralet,
Pralets, Pralettes, Pralics, Pralie, Pralieu,
Pralin, Pralion, Pralioux, Prallets, Pralliou,
Praly, Praolet, Praulin, Praults, Praye,
Prayel, Prayis, Prayon, Prayoud, Prays,
Preilles, Preylion, Prie, Prolet
Ensemble de champ laissé en prairie, ensemble de prés et de pâturages. Ancien français praaille, avec le suffixe collectif -aille, praele, praelle, praeille, praiele, praielle, preelle, « prairie », du latin pratalia, « ensemble de prés », de pratum, « pré, prairie ».
La Praille, hameau (Choulex, Genève) ;
Prailles, hameau (Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Prâle, hameau (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud) ;
Les Pralies, hameau (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Praly ou Le Praly, lieu-dit (La Sonnaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Praly, lieu-dit (Torny, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Praye, pâturage et hameau (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
La Praye, lieu-dit (Courtelary, Jura bernois) ;
Devant de la Praye et Petite Praye, lieux-dits, et Bas de la Praye, maisons isolées (Prêles, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Preilles, alpage (Quart, vallée d´Aoste).
Dérivés avec les suffixes collectifs -at, -ay, -et, -ey :
Les Prailats et Prailats Dessus, hameaux (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Praillat, hameau (Rumilly, Albanais, Haute-Savoie) ;
Le Prâlay, lieu-dit (Bellevue, Genève) ;
Pralaz ou Prâle, maisons isolées (Brenles, district de Moudon, Vaud) ;
Prayel, forêt (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
Prays, hameau (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Prie, lieu-dit (Aclens, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe collectif -is :
Les Prayis, lieu-dit (Miège, district de Sierre, Valais).

Diminutifs avec le suffixe -et, ancien français praelet, « petit pré » :
Le Pralet, alpage (Vallée du Motélon, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pralets, alpage, et Forêt des Pralets (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Pralettes, maisons isolées (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Prallets, clairières (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Prolet, lieu-dit (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Prolet, clairière, et La Ravine du Prolet, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ère :
Le Pralère, lieu-dit en forêt, nom passé à Notre-Dame du Pralère, oratoire et au Col du Pralère, environ 1295m (Saint-André-de-Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Dérivé par vocalisation :
Les Praults, pâturage, et Les Lanches des Praults, lieu-dit (Mont de Grange, Abondance, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -in :
Pralin, hameau (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Praulin, hameau (Saint-Pierre, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -on ; mot régional suisse prayon, « petit pré » [Pégorier] :
Praillon, hameau (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Pralion, forme patoise de Praillon, lieu-dit (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Prayon, hameau (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Le Prayon, lieu-dit en forêt, et Tête du Prayon, sommet, 1549m (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Preylion, Prelion sur la Carte IGC, alpage (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste).

Avec le double suffixe diminutif -olet :
Le Praolet, lieu-dit (Conthey, Valais).

Avec le suffixe -an :
Pralan, lieu-dit (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Avec les suffixes -eu, -oux :
Le Pralieu, lieu-dit (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pralioux-Dessous et Pralioux-Dessus, alpages Côte de Pralioux, forêt déclive (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Pralliou, alpage (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oud :
Prayoud, hameau (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Forme patoise valaisanne en -ic :
Les Pralics, hameau (Mission, Ayer, Val d´Anniviers, Valais).


Praillebard
Ferme isolée de la commune de Saint-Jean-de-Thurigneux (Dombes, Ain), Pratum Lyobart en 1285, latin pratum, « pré, prairie », et anthroponyme Lyobart, de l´anthroponyme germanique Liubhart, ancien haut allemand liub, « cher, aimé » et hart, « dur, fort ».

Prairie, Prairy
Etendue de terre qui produit de l´herbe ou du foin, grand pré. Du latin vulgaire *prataria, dérivé avec le suffixe -aria de prata, voir Pra.
La Prairie, maisons isolées (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Prairie Dessous et Prairie Dessus, lieux-dits (Buix, district de Porrentruy, Jura).
Forme patoise :
Prairy, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Praises, Praisette, Praisot, Preisa, Preisaz,
Preise, Preisen, Preises, Preisettes, Prèze,
Prise, Prises, Prisette, Prisettes, Prix,
Prixes, Prizes
Français régional preise, « nom générique qui, dans le Jura et les Alpes, désigne le bâtiment destiné à serrer le foin d´un domaine ou d´une pièce détachée. » Vieux français prises, « ensemble de terrains soumis à la même redevance ». Il y a probablement eu passage de preise à prise. Pour Jaccard, c´est un enclos privé pris sur les terrains communaux jusqu´alors en friche, ancien terme régional aprisio, du participe passé féminin vieux français preyse, « prise ». Selon Michaud, « une prise est un terrain pris en acensement du seigneur pour être défriché et cultivé ».
Grosse Prise, forêt (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Prises, probablement Preise à Gatolliat au XIXème siècle, habitat dispersé (Provence, district de Grandson, Vaud) ;
Les Prises et Grande Prise, lieux-dits (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Prises, hameau (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
La Prisette, maison isolée (Bonvillars, district de Grandson, Vaud) ;
Les Prisettes, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel).

Formes patoises :
Les Praises, Les Preises au XIXème siècle, habitat dispersé (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
La Preisa, maison isolée (Mont de l´Arpille, Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
La Preisaz, maison isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Preise au Maidzo, anciennement Preisaz au Maidzo, avec le mot régional maidzo, (Rochers de Naye, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Les Preises, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Grosses Preises et Petites Preises, alpages, et Haut des Preises, lieu-dit en forêt (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Prèze, maisons isolées (Lamboing, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Les Prix, lieu-dit du vignoble (Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Les Prixes, maisons isolées en clairière (Vernamiège, district d´Hérens, Valais) ;
Les Prizes, pâturage (Verchaix, Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Cul de la Praisette, lieu-dit (L´Auberson, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Preisettes, alpage (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Le Praisot, lieu-dit (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Preisen, anciennement Praisen, avec un pluriel germanique en -en, lieu-dit (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).

Voir aussi Prinzières.


Praissalet
Le Praissalet, maison isolée de la commune du Bémont, district des Franches-Montagnes (Jura), Presselerwalt en 1337, du moyen haut allemand walt, « forêt », très probablement avec l´allemand Preisel, « airelle » (Vaccinium vitis idaea L.), et aussi Cerneux du Praissalet et Pâture du Praissalet, pâturages dans le voisinage.

Prajean, Pra Jean, Prajeannet, Praz-Jean, Proudian
Praz de Jean. Voir Jean.
Prajean, hameau (Salins, district de Sion, Valais) ;
Pra Jean, Pra Jean Derrey, maisons isolées (Bellegarde, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Prajeannet, alpage (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Praz-Jean, Prato Johannis en 1250, hameau, et Ban de Pra Jean, forêt déclive (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Proudian Dessous et Proudian Dessus, anciennement Praudian, cacographie pour *Prau Dian, « pré de Jean » [Jaccard], maisons isolées (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg).

Praleyse
Ruisseau de la commune de Sauverny (Pays de Gex, Ain), Aqua de Praleysia en 1332.

Pralognan, Pralognan-la-Vanoise
Pralognan-la-Vanoise, commune et village du canton de Bozel (Vanoise, Savoie), in Prato longinquo et Apud Prata longinqua au Xème siècle, Domus de Pratolonginco en 1184, Prioi in Alpibus Prati Longinqui au XVIIème siècle, puis Pralognan et Pralognan-Planay ; longincum est synonyme du bas latin longianum, « lointain », voir Pra et Lognan.
Pralognan, alpage (Saint-André, Maurienne, Savoie).

Pralong, Pra Long, Pralonzet, Pré Long
Pré allongé, dont une dimension est largement supérieure à l´autre.
Le Pré Long, lieu-dit (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).
Avec le patois Pra :
Pralong, hameau le long de la Dixence (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Pralong, village, chef-lieu de la commune du Reposoir (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Pra Long, maison isolée (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et :
Pralonzet, hameau (Zinal, Val d´Anniviers, Valais).


Pralovin, Pravin, Prolin, Proulin
Composé de Pra, Pro et lovin, d´une forme patoise de loup, du latin lupinus, donc « pré au loup », voir Louvie [Jaccard].
Pralovin, celui-ci ou le suivant Prato Luvyn en 1323, hameau (Les Haudères, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Pralovin, maisons isolées en clairière (Vernamiège, district d´Hérens, Valais) ;
Crêt de Pravin, lieu-dit, peut-être de même origine (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Prolin, hameau, et Torrent de Prolin, affluent de la Borgne (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Proulin, Prato Luvyn en 1296, hameau (Salins, district de Sion, Valais).

Pramagnon
Hameau de la commune de Grône, district de Sierre (Valais), « pré de Magnon », composé de Pra et du patronyme Magnon, soit du latin Magnus, « grand », avec le suffixe -on, soit de Magino, du germanique *magana, magina, « force ».

Pramarin
Alpage de la commune de Chandolin (District de Sierre, Valais), composé de Pra et du patronyme Marin.

Pramilon
Pâturage de la commune de Nax (District d´Hérens, Valais), de Pra et probablement d´un patronyme Milon.

Pramin
dérivé de pratum medianum, « pré du milieu » [Guex].
Pramin, hameau (Chandolin, Val d´Anniviers, Valais) ;
Pramin, lieu-dit (Mayens-de-Riddes, Riddes, district de Martigny, Valais).

Pramont
Lieu-dit de la commune de Sierre (Valais), composé de Pra et de Amont.

Pramontey
Maison isolée de la commune de Châtel-Saint-Denis (District de la Veveyse, Fribourg), nom composé de Pra et de Montey.

Pramousse
Pré humide, composé de Pra et Mousse.
Pramousse, hameau (Val d´Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais).

Pramplo
Alpage du val Ferret, commune d´Orsières (District d´Entremont, Valais), métathèse de Plamproz.

Prangin, Prangine, Prangins
Nom d´origine burgonde, « chez les Perengeringos », dérivé du nom propre Perenger [Jaccard]. Les auteurs contemporains préfèrent y voir un dérivé avec le suffixe -anum du gentilice Primius, du prénom latin Primus, « premier [né] ».
Prangin, Prenginum en 1495, hameau (Lochieu, Valromey, Ain) ;
La Prangine, ferme isolée, par féminisation du nom de la commune de Prangins (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Prangins, Prengiaco vers 1140, Preingins en 1142, Prengie en 1146, Prengiens en 1154, Prengins en 1164, Perengins et Pringins en 1172, Pringens en 1177, Prangini en 1259, aussi Peringins, etc., commune et village (District de Nyon, Vaud).

Pranou, Prénadiua, Préné, Pré Net, Prennées,
Pré Noé, Prénou, Prénuaz, Pro Noyet
Pré humide, marécageux, voir Pro et Noës.
Le Pranou, lieu-dit dans une zône marécageuse (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Prénadiua et Sous Prénadiua, alpages (Orelle, Maurienne, Savoie) ;
Préné, maison isolée (Colombier, district de Morges, Vaud) ;
Pré Net, maison isolée (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Les Prennées, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
Vieux Pré Noé, forêt (Lausanne, Vaud) ;
Prénou, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Prénuaz, lieu-dit (Céligny, Genève) ;
Pro Noyet, clairière (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais).

Pranové, Pra Novi, Pra Novy, Pré Neuf, Pré Nouveau,
Pré Novel, Prés Neufs, Prés Novy
Pré nouveau, terrain nouvellement défriché et cultivé en herbe. Voir Pra, etc. et Neuf, etc.
Pranové, lieu-dit (Corin, Montana, district de Sierre, Valais) ;
Pra Novi, maison isolée (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg) ;
Pra Novy maisons isolées (Pailly, district d´Echallens, Vaud) ;
Pré Neuf, maisons isolées (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prés Neufs, lieu-dit (Romainmôtier-Envy, district d´Orbe, Vaud) ;
Pré Nouveau, maison isolée (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Pré Novel, pourrait être un patronyme Novel, maisons isolées (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prés Novy, maisons isolées (Concise, district de Grandson, Vaud).

Prapacot
Pré bourbeux, nom composé de Pra et Pacot.
Prapacot, maisons isolées (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Prapators
Tête des Prapators, petit sommet, 1844m, au-dessus du Lavancher (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie), composé de Pra et d´un patronyme Pathor attesté dans la vallée en 1326, du patois pathour, « berger, pâtre », latin pastor, même sens.

Pra Perey
Pré pierreux, voir Pra et Perey
Pra Perey, maisons isolées (Moiry, district de Cossonay, Vaud).

Prapériaz
Hameau de la commune de Roisan (Vallée d´Aoste), composé de Pra et d´un patronyme Périaz.

Pra Pourri, Pra Puri, Prés Pourris
Pré marécageux, voir Pra, et pourri, participe passé de pourrir, du latin vulgaire putrire, altération du latin putrescere, « se corrompre ».
Pra Pourri, maisons isolées (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Pra Puri, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Prés Pourris, lieu-dit (Le Lieu, Vallée de Joux, Vaud).

Praratoud
Hameau de la commune de Surpierre (District de la Broye, Fribourg), ancienne commune, Praratos en 1668, composé de Pra, et, selon Jaccard, d´un nom germanique *Rathold, « celui qui règne avec le conseil [divin] », ancien haut allemand rât, germanique *rêda, « conseil », et germanique *valdan, « celui qui règne ».

Prarayer, Prarreyer
Noms composés de Pra, et d´un second terme patronymique Rayer, Reyer selon Fellay, ou plus probablement du latin regalis, « royal », c´est-à-dire appartenant à un seigneur, selon d´autres sources.
Prarayer, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Prarayer, Capella Santi Maurici de Prato regali in Sancti Marcelli en 1207, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Prarreyer, Prato Reyhe en 1285, Pratorey en 1296, apud Pratum Reyer et Praz Reyer en 1746, Prarayer en 1906, village (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Praremon
Maison isolée de la commune de Mézières (District de la Glâne, Fribourg), composé de Pra, et d´un dérivé patois du patronyme Raymond, Reymond, voir Raimond.

Prariand, Prarion, Prariond, Pra Riond, Pra Riondet,
Prariong, Pra Rond, Praz Riand, Praz Riant, Praz Rion,
Pré Riond, Pré Rond, Prés Rionds, Prés Ronds, Proz-Riond
Pré rond, voir Pra et Riond. Selon Pégorier, prarion signifierait « prairie ruinée, dévastée ».
Prariand, hameau (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Prarion, sommet, 1967m (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Prariond, alpage (Les Avanchers-Valmorel, Vanoise, Savoie) ;
Pra Riond, hameau (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Prariong ou Praariong, forme alémanisée au XVème siècle, hameau (Albinen, district de Loèche, Valais) ;
Pra Rond, hameau (Cressier, district du Lac, Fribourg) ;
Praz Riand, alpage (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Combe de Praz Riant, pâturage (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Praz Rion, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Pré Riond ou Praz-Riond, lieu-dit (Rennaz, district d´Aigle, Vaud) ;
Pré Rond, lieu-dit (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Prés Rionds, hameau (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Les Prés Ronds, clairières (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Proz-Riond, lieu-dit, barrage sur la Lienne (Sion, Valais).
Diminutif avec le suffixe -et, ou plus probablement avec un patronyme Riondet :
Pra Riondet, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).


Prarochet
Zône de lapiaz de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), nom composé de Pra et Rochet.

Praroman, Pra Roman
Praroman, village de la commune du Mouret (District de la Sarine, Fribourg), ancienne commune, nom actuel attesté dès 1148, nom allemand Perroman attesté en 1301, Praromant en 1476, Praz Roman en 1728, du latin pratum romanum, « pré romain » ou « pré de Romain ».
Pra Roman ou Praroman, maisons isolées (Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud), par transfert, d´un patronyme Praroman, famille issue du village fribourgeois du même nom [Bossard].

Pra Sasson
Pra Sasson ou Prassasson, lieu-dit de la commune de Treyvaux (District de la Sarine, Fribourg), selon Aebischer composé de Pra et d´un nom de personne dérivé de Saxo.

Praslée, Préau, Préaux, Préel, Préla,
Prélay, Prélayes, Prelaz, Prélaz, Prêlaz,
Préle, Prélé, Prèle, Prêle, Prêles,
Prélet, Prélets, Presle, Presles, Preya,
Preylet, Prez, Prez-vers-Noréaz, Prez-vers-Siviriez, Prila,
Prîla, Prile, Prîle, Priles, Prilet,
Prilett, Prilette, Prilles, Prillet, Priole
Petit pré, diminutif vieux français préau, ancien français prael, praial, praiel, prastel, preau, preaul, preel, preyel, « pré, prairie », du latin pluriel pris pour un féminin pratella du neutre pratellum, « petit pré », diminutif de pratum, « pré ».
La Praslée, ferme (Chevry, Pays de Gex, Ain) ;
Préau, Preaux en 1355, Chapelle de Priaulx au XVIème siècle, hameau, et Cluse de Préau, lieu-dit (Cerdon, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Préaux, lieu-dit (Malleray, district de Moutier, Jura bernois) ;
Préel, lieu-dit (Corcelles-Cormondrèche, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Fin de Préel, in Fine de Prael en 1339, en la Fin de Preel, en Praez, en Prayé et Praé en 1441, en Praé en 1498, Prayé en 1509, Prealz en 1554, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Préle, maison isolée (Cuarnens, district de Cossonay, Vaud) ;
Prélé, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
La Prèle, lieu-dit avec maisons dispersées (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Prêle, lieu-dit (Aclens, district de Morges, Vaud) ;
Prêles, Prales en 1078, Prelos en 1195, Préelle en 1294, Bredels en 1352, nom allemand Prägelz, commune et village (District de La Neuveville, Jura bernois) ;
Les Prêles, Lieu dict en Prela at a present es Prelles vers 1630, lieu-dit (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Métairie de Prêles, maison isolée (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Presle, commune et village du Val Gelon (La Rochette, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Presle, de bosco de Preles vers 1410, Villagium de Preles en 1464, Prêle ou Prelles en 1911, hameau (Polliat, Bresse, Ain) ;
Presles, Praallis au XIIème siècle, el Prayls au XIVème siècle, commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère).
Les Presles, lieu-dit (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Prile, lieu-dit (Vuarrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Prîle, lieu-dit (Fiez, district de Grandson, Vaud) ;
Prîle ou Prîla, hameau (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Prilett ou Le Prilet, Preilet au XVème siècle, hameau (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais) ;
Les Priles ou Les Prilles, lieu-dit (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Prilles, lieu-dit (Sugnens, district d´Echallens, Vaud).
Formes patoises :
Préla, maisons isolées (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Prelaz, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Prélaz, lieu-dit (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Les Prélaz, lieu-dit en forêt déclive (Saint-Sulpice, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Prêlaz, hameau (Plateau d´Andey, Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Preya, pâturage (Tortin, Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Prila, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Prîla, hameau (Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et, ancien français praelet, praetel, « petit pré » :
Le Prélet, pâturage et hameau d´alpage, nom monté à la Pointe du Prélet, 3000m (Evolène, district d´Hérens, et Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
Les Prélets, quartier (Les Geneveys-sur-Coffrane, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Preylet, lieu-dit (Mase, district d´Hérens, Valais) ;
Preylet, maison isolée en clairière (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Prilette, hameau (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prillet, lieu-dit (Villars-Sainte-Croix, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -iole :
Priole, lieu-dit (Baulmes, district d´Orbe, Vaud).

Dérivé avec les suffixes collectifs -ay, -aye :
Forêt de Prélay, forêt déclive et Plain de Prélay, pâturage (Saicourt, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Prélayes, alpage (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais), nom monté à la Croix des Prélayes, sommet, 2417m (Martigny-Combe et Trient, district de Martigny, Valais).

De praels, issu de l´ablatif pratellis, « aux petits prés » :
Moulin de Prez, maison isolée (Prez-vers-Noréaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prez-vers-Noréaz, Pratellis au XIIème siècle, puis Pree, Prees, Prez, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Prez-vers-Siviriez, Praels au XIIème siècle, Preez en 1227, Preeaux en 1228, Prelz en 1469, village, ancienne commune (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).


Prassurny
Hameau de la commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), anciennement Prassony et Praz sur Ny, pourrait être un ancien Praz Orny, d´où le nom Orny, qui est monté et ne se trouve plus en plaine [Guex].

Prassy, Pressiat, Pressins, Pressy
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Prisciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Priscius, du cognomen Priscus, « innocent, vertueux, sévère, rude, austère, rigide ».
Prassy, hameau, pourrait avoir cette origine (Lovatens, district de Moudon, Vaud) ;
Pressiat, in villa Prisciaco en 1004, Preyssiacus vers 1250, Preyssia vers 1325, Prissia vers 1350, commune et village du Revermont (Treffort-Cuisiat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Pressy, Pressie au XIVème siècle, Pressier en 1330, Pressi sur la Carte de Cassini, hameau (Choulex et Vandoeuvres, Genève) ;
Pressy, banlieue de Cluses (Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le nom d´homme romain Priscinus, diminutif de Priscus [Nègre 1990], avec le suffixe -inus :
Pressins, in villa Preisinus au XIème siècle, Preyssino au XIIème siècle, Preysinum au XIVème siècle, commune et village de la vallée du Guiers (Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de La Tour du Pin, Isère).


Pratevy
Maison isolée en clairière de la commune de Treyvaux (District de la Sarine, Fribourg), probablement de Prate, « pré », et patois vey, « vieux », plutôt que Vy, « chemin ».

Pratiques
Les Pratiques, petite forêt de la commune de Machilly (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), français pratiques, peut-^tre ici dans le sens d´endroit où l´on s´exerce à une activité.

Prattes
Es Prattes, lieu-dit de la commune de Lajoux (District des Franches-Montagnes, Jura), « en les Prattes », probablement avec le patronyme Pratte.

Praubert
Lieu-dit de la commune de La Chaux (District de Cossonay, Vaud), probablement une composé de Pra Aubert, avec le patronyme Aubert, ou Prau Bert, avec le patronyme Bert, de l´ancien haut allemand « beraht », germanique *berhta, « brillant, célèbre ».

Praude
Le Praude, maison isolée de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), probablement d´un patronyme Praud.

Praudins
Les Praudins, alpage de la commune de Morzine (Chablais, Haute-Savoie), pourrait être issu par syncope du patronyme Perraudin, hypocoristique de Pierre, très répandu, le patronyme Praudin, attesté étant très rare.

Pravarnier
Maison isolée de la commune de Sainte-Foy-Tarentaise (Savoie), composé de de Pra et du patronyme Varnier, issu de Warnierus, voir Bovernier.

Pravidondaz
Hameau de la commune de Salins, district de Sierre (Valais), pratum dictum Vidonda en 1375, « pré de la vidame », d´un mot vieux français régional vidonda, féminin de vidonde, synonyme du vieux français vidomne, « vidame », du latin vice dominus, « lieutenant d´un seigneur », latin vice, « à la place de » et dominus, « maître, seigneur », la vidame étant la femme du vidame [Jaccard].

Pravochin
Maisons isolées en clairière de la commune de Mase (District d´Hérens, Valais), Prato Ursin en 1339, Pratum Ursi en 1416, ancien nom patois Praz Ochin, « pré de l´ours ». Jaccard confond ce lieu-dit avec un Pra du Sex voisin.

Prayemont
Le Prayemont, hameau près de Sarreyer, commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), composé de Pra et d´un anthroponyme comme *Aymon.

Praz-Routoz
Lieu-dit de la commune de Chexbres, district de Lavaux (Vaud), composé de Praz, et d´un mot dérivé de Route, « pré rompu, défriché, cultivé ».

Praz-Torrent
Aiguille de Praz-Torrent, 2573m, Tête de Praz-Torrent, 1803m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie), composé de Praz, et de Torrent, le torrent étant l´Eau Noire.

Prébion
Le Prébion, lieu-dit de la commune de Montagny-les-Lanches (Annecy, Haute-Savoie), peut-être une forme patoise pour « le pré bon », ou avec un dérivé de l´anthroponyme germanique *Bionis, voir Bion.

Prébois
Commune et village du Trièves (Mens, arrondissement de Grenoble, Isère), Prabois et Praabois au XIIème siècle, castrum Pratibuxi et Prato Buxi au XIIème siècle, du latin pratum, franco-provençal pra, « pré, prairie », et latin buxus, buxum, franco-provençal bois, bouis, « buis ».

Prédame
Le Prédame, hameau de la commune des Genevez, district des Franches-Montagnes (Jura), composé du français pré et de Dame. [Prongué].

Préfargier
Lieu-dit de la commune de Marin-Epagnier, district de Neuchâtel, Prafargier en 1732, « pré du forgeron », du nom de métier fargier, « forgeron, maréchal », ou d´un patronyme Fargier de même origine, voir Farges.

Prégnin
Village de la commune de Saint-Genis-Pouilly (Pays de Gex, Ain), Pirignyns et villa de Pirignyns en 1332, Pirignien en 1397, Perregnin et Perrignin en 1691, Peregnin en 1730, Pregnin au XVIIIème siècle, c´est probablement un nom d´origine burgonde.

Pregny
Village de la commune genevoise de Pregny-Chambésy, Prinniacum en 1113, Prignie en 1271, Pregnie en 1277, Prignye en 1307, Cura de Prignier vers 1344, Prignins en 1480, nom de domaine d´origine gallo-romaine Prin[n]iacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Prinius, du cognomen Prinus.

Prehl
Hinter Prehl, Ober Prehl et Vorder Prehl, hameaux, et Château de Prehl, commune de Morat, district du Lac (Fribourg), aussi écrit Prähl, forme alémanisée de Préel.

Préjeux
« Pré de la forêt », composé de pré et de Jeux.
Préjeux, hameau (Bramois, Sion, Valais).

Prélochamp
Lieu-dit de la commune de Bonvillars (District de Grandson, Vaud), composé de pré le champ.

Prelouri
Pâturage de la commune de Corbeyrier, district d´Aigle (Vaud), d´un mot patois prelouri, « pilori », latin pilorium, mot qui pourrait aussi désigner la limite d´une juridictiom seigneuriale [Jaccard].

Prémanon
Commune et village du canton de Morez (Département du Jura), composé de pré et du patronyme Mannon, prévôt de l´abbaye de Saint-claude qui fit défricher ce territoire au IXème siècle.

Premey, Premier, Promerat, Prumayes, Prunier,
Prunières, Pruniers
Prunier, plantation de pruniers (Prunus domestica), arbre fruitier de la famille des Rosacées, vieux français pronnier, pruner, « prunier », du latin vulgaire *pruna, pluriel neutre pris pour un féminin du latin prunum, « prune », avec le suffixe désignant un arbre fruitier -ier.
Le Prunier, hameau (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Pruniers, hameau (Serraval, Bornes, Haute-Savoie).
De l´occitan prunièra, « prunier », francisé [Nègre 1990] :
Prunières, Pruneres au XIIIème siècle, Prunerium villa au XIVème siècle, Prunierium et parrochia Preneriarum au XVème siècle, commune et village de la Matheysine (La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère).

Du patois premai, « prunier », avec le suffixe collectif -ey :
En Premey, lieu-dit (Romanel-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).

Avec le suffixe -ier :
Premier, Premyer en 1316, aussi Prumier, commune et village (District d´Orbe, Vaud) ;
Premier, lieu-dit (Lignières, Neuchâtel).

Du patois proumi, proumai, « prunier », avec le suffixe collectif patois -at :
Le Promerat, hameau (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Prumayes, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste).


Prémeyzel
Commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain), de Primo Macello et de Primo Macerlo en 1261, Ecclesia de Preymese vers 1400, Apud Prumacellum en 1444, Premeisel et Premeysel en 1577, Primesel en 1650, du latin primum « premier », et macellum, « boucherie », voir Mézel.

Premier, Première
Endroit nommé ainsi en raison de sa situation. Latin primarius.
Premier Fenil, maison isolée (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Première, hameau, peut-être la première d´une série d´alpages (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).

Prémillieu
Commune et village du Bugey (Hauteville-Lompnes, arrondissement de Belley, Ain), Prumilliacus vers 1150, Prumillieu en 1242, Prumilliex en 1245, Parmilleu en 1289, etc., d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Primilliacus, dérivé avec le suffixe -acus du nom de personne Primillius [Nègre 1990] ;
Prémillieu, lieu-dit en forêt en limite de la commune de Prémillieu (Thézillieu, Bugey, Ain).

Prémol
Lieu-dit de la commune de Vaulnaveys-le-Haut (Belledonne, Isère), ancienne Chartreuse Domus Prati Mollis, « maison des prés mous », c´est-à-dire « marécageux ».

Prémont
Maison isolée de la commune de Combloux (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), probablement d´un patronyme Prémont, par transfert.

Premplo, Premploz
Premploz, village de la commune de Conthey (Valais), Aprenplo en 1050, Prenplo en 1250, Primplo en 1408, peut-être aussi Brembloz, Bremploz, et Ban de Premplo (sic sur la Carte Nationale), origine inconnue.

Prépoulain
Bois de Prépoulain, forêt, Roche de Prépoulain, falaise (Arith, Bauges, Savoie), avec un patronyme Poulain.

Pré Punel
Maison isolée de la commune de Brot-Dessous (District de Boudry, Neuchâtel), avec le patronyme français Punel.

Pré-Saint-Didier
Commune et village de la vallée d´Aoste, Prati Sancti Diderio en 1305, Pratum S. Diderio en 1416, Pré S. Didier en 1680, composé de Pré et Saint-Didier.

Présec
Maisons isolées de la commune de Brot-Plamboz (District du Locle, Neuchâtel), pré en bordure du marais de Plamboz.

Préserman
Préserman, alpage, nom monté à la Pointe de Préserman, sommet (1872m), commune d´Ormont-Dessus, district d´Aigle (Vaud), composé de Pré es Armant, du patronyme Armant attesté en 1402 [Jaccard].

Présilly, Prilly
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pr[a]eciliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Pr[a]ecilius.
Présilly, Cura de Prisillier vers 1344, commune et village du Genevois (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Prilly, Presliacus en 976, Prelie, Priliez et Priliacum aux XIIème et XIIIème siècles, Prilie en 1218, Prillie en 1228, Prilliez en 1453, commune et village (District de Lausanne, Vaud).

Presinge
Commune et village du canton de Genève, in Persiago en 991-1025, Presenio, Pressennis et Persingum en 1012-1019, Prinsingium en 1180, Cura de Prisingio vers 1344, Pressinge sur la Carte de Cassini, Presinges en 1906, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Persingos, « chez les Persingi », dérivé du nom propre Perso, Berso [Perrenot], du burgonde *bers, « ours ».

Pressigny
Hameau de la commune de Reignier (Genevois, Haute-Savoie), nom de domaine d´origine gallo-romaine *Prisciniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Priscinius.

Pretaire, Pretaires, Prétairié
Du latin médiéval prestaria, « mode de possession ; bien foncier, souvent issu d´une donation concédé par l´abbaye à des dépendants, souvent donateurs du bien, à titre d´usufruit, parfois en échange d´un cens ou de prestations diverses et probablement pour une durée déterminée. »
La Pretaire, lieu-dit (Bruson, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Pretaires, alpage (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Prétairié, hameau (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Prêtres
Du latin ecclésiastique presbyter, « homme de culte, prêtre », grec presbyteros, « ancien du peuple ».
La Cave aux Prêtres, lieu-dit en forêt (Saint-Gingolph, Chablais, Haute-Savoie) ;
Bois aux Prêtres, lieu-dit en forêt (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Pas des Prêtres, col, 2479m (Bionaz, vallée d´Aoste).

Préverenge, Préverenges
Nom d´origine burgonde, « chez les Perweringos », dérivé du nom propre *Berwer, Perwer, peut-être voisin de Berwart [Jaccard]. Certains auteurs y voient un dérivé du grec presbyteros, « prêtre », voir Prévières, avec un suffixe -enge.
Préverenge, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud) ;
Préverenges, Preverengia en 1177, Preverenges en 1228, commune et village (District de Morges, Vaud).

Prévessin
Village de la commune de Ferney-Voltaire (Pays de Gex, Ain), probablement Capellam ad Pibirsin en 962, Ecclesia de Privissiniaco en 1123, Privissins en 1264, Privissin en 1307, Privisins en 1369, Previssins en 1332, Privissinus en 1389, Previssin en 1526, Prévessin en 1734.

Preveyzieu
Hameau de la commune de Contrevoz (Bugey, Ain), Preveysiou en 1385, Apud Preveyssiacum et Mons de Preveyssiou en 1433, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Previsiacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom de personne Previsius.

Prévières, Prévire, Proverange, Proveyres, Proveyroz
Noms dérivés de l´ancien français prouvoire, provoire, « prêtre », cf. l´ancien occitan preveire, « prêtre », voir Prêtre. Ces noms désignent un terrain mis à disposition d´un prélat pour son entretien.
Prévières, hameau (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pra Prévire, lieu-dit (Chavannes-le-Chêne, district d´Yverdon, Vaud) ;
Proveyres, maison isolée (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Proveyroz, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).
Peut-être de même origine :
La Proverange, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Prévondavaux, Prévondens, Prévondes, Prévonloup, Prion-d´Aval,
Provonde
Adjectifs patois prévond, prévonda, « profond, profonde », franco-provençal prevon, « profond », du latin profundus, profunda, même sens.
Prévondens, Prévondin au XIXème siècle, hameau (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Les Prévondes, alpage (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Lui Provonde, lieu-dit (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais).
Composés avec vaux, « profonde vallée » :
Prévondavaux, Profunda valle en 1177, « profonde vallée », nom allemand Tiefental, même sens, commune et village (District de la Broye, Fribourg) ;
Prévondavaux, forêt déclive (Morat, district du Lac, Fribourg).

D´un primitif comme *Preonda valle, cf. ancien provençal preon, « profond » :
Prion-d´Aval, Priondaval en 1399, Prion d´Aval sur la Carte de Cassini, hameau (Saint-Jean-sur-Veyle, Bresse, Ain).

Composés avec l´ancien français loue, « profonde eau », ou « lieu profond », latin locum, « lieu » :
Prévonloup, commune et village (District de Moudon, Vaud).


Prévorzier
Lieu-dit de la commune de Mies (District de Nyon, Vaud), « pré où se trouvent des saules marsaults », composé de Pré et Vorzier.

Prévoux
Le Prévoux, hameau et lieu-dit des communes du Cerneux-Pequignot et du Locle (District du Locle, Neuchâtel), probablement d´un patronyme français Prevoux.

Priay
Commune et village de la Bresse (Pont-d´Ain, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Ecclesia de Prioi vers 1250, Prioy vers 1325, Prioys vers 1350, Priey vers 1365, Priel en 1436, pourrait éventuellement venir d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Priacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom de personne *Prius, ou plus directement d´un *[fundus] Prius ou *[fundus] Priacus.

Prières, Prîre, Prîrre
Du patois jurassien prîere, « carrière de pierres » [Prongué].
Les Prières, lieu-dit (Chevenez, district de Porrentruy, Jura) ;
Chu les Prières, « sur les carrières de pierres », lieu-dit (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
La Prîre, lieu-dit (Courtételle, district de Delémont, Jura) ;
Sur la Prîre, lieu-dit (Movelier, district de Delémont, Jura) ;
Lai Prîrre, maison isolée (Pleigne, district de Delémont, Jura).

Prieur
Ban du Prieur, lieu-dit en forêt de la commune de Martigny (Valais), forêt réservée à un prieur, du latin ecclésiastique prior, « supérieur (d´une maison), abbé », latin prior, « premier, supérieur ».
Pré Prieur, avec un patronyme Prieur, maison isolée (Rebévelier, district de Moutier, Jura bernois).

Prieuré
Etablissement ecclésiastique, latin médiéval prioratus, « maison régie par un prieur ».
Prieuré, lieu-dit à proximité de l´ancien prieuré de Saint-Maurice d´Ainay (Aigle, Vaud) ;
Le Prieuré, quartier (Moëns-Prévessin, Pays de Gex, Ain) ;
Bois du Prieuré, bois (Dizy, district de Cossonay, Vaud).

Primarette
Commune et village de la Bièvre (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère), Promalaiti et Prumalaiti au XIème siècle, ecclesia Prumalacta et Prumalayta au XIIème siècle, Ecclesia beati Petri Primaleta, Primalayta et Primalesta au XIVème siècle, d´un mot patois de sens inconnu, avec probablement le franco-provençal prumier, « premier », et lat, « lait ».

Primavère
Primevère (Primula veris, Primula officinalis), ancien français primevoire, probablement du bas latin prima vera, « printemps », féminin de primum ver, de l´ablatif du latin classique primo vere, « au début du printemps ».
Primavère, maison isolée (Valeyres-sous-Montagny, district d´Yverdon, Vaud).

Primbois, Prins Bois
Composés de Prin, « premier », et Bois, cf. franco-provençal prin bois, « petit bois pour allumer le feu ». Ici, ce terme désigne des jeunes bois.
Les Primbois, lieu-dit en forêt (Margencel, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Prins Bois, forêt (Romainmôtier-Envy, district d´Orbe, Vaud).

Primo, Primoz
Patronymes, de l´italien primo, latin primus « premier ».
Primo, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Primoz, alpage (Oyace, vallée d´Aoste).

Prin
Hameau de la commune de La Tranclière (Bresse, Ain), Apud Prings en 1149-1156, Prins en 1285, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Beringos, « chez les Beringi », dérivé du nom propre Bero, voir Béranges [Perrenot].

Prin, Priné
Ancien français prin, prim, « premier », du latin primus, même sens. Ce mot aurait aussi pris le sens de « fin, petit ».
Le Prin, Prim en 1906, hameau (Combremont-le-Petit, district de Payerne, Vaud) ;
Le Prin, maison isolée (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Le Priné ou Le Prinnex, hameau (La Folliaz, district de la Glâne, Fribourg).

Prince
Possession du prince-évêque [Prongué]. Les princes-évêques de Bâle ont régné sur le pays jurassien de l´an mil à la Révolution française. Ils ont résidé au château de Porrentruy de 1529 à 1792.
Bois au Prince, lieu-dit en forêt (Beurnevésin, district de Porrentruy, Jura) ;
Bois au Prince, forêt (Saules, district de Moutier, Jura bernois) ;
Pré au Prince, maison isolée (Alle, district de Porrentruy, Jura) ;
Métairie du Prince, maison isolée (Courtelary, Jura bernois).
Voir aussi Monsieur.


Princesse
Chalet de la Princesse, maison isolée de la commune de Demi-Quartier (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), chalet de la princesse Angèle de Bourbon dont les plans ont été dressés par l´architecte Henry Jacques Le Même en 1927.

Princhy
Le Princhy, maison isolée de la commune du Mouret, district de la Sarine (Fribourg), nom de domaine gallo-romain Principiacum dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Principius issu du cognomen Princeps, Principis, « le premier » [Stadelmann].

Pringy
Hameau de la commune de Gruyères, district de la Gruyère (Fribourg), Pringiei en 1115, Pringie en 1178, Prengie en 1224, Prangie en 1238, Prengye en 1296, Pringiey en 1331, d´un nom de domaine gallo-romain [fundus] *Primiacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Primius issu du cognomen Primus, « premier » [Stadelmann].
Pringy, Prinniacum en 867, Cura de Pringier vers 1344, probablement de même origine, commune et village (Arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).

Printanière
La Printanière, domaine vinicole de la commune d´Avully (Genève), nom récent issu de l´adjectif printanier apparu au XVIème siècle.

Printannaz
Ferme isolée de la commune de Rue (District de la Glâne, Fribourg), selon Aebischer c´est une féminisation de Printemps, mot composé de Prin et temps.

Printse
La Printse ou La Printze, cours d´eau affluent de la rive gauche du Rhône (Valais), dont le nom dériverait du théonyme gaulois Brigantia, « l´Eminente », voir briga [Delamarre]. Pour Guex, c´est une déglutination de *L´Aprintze, nom formé sur Aproz avec le suffixe -entia.

Prinzières
Hameau de la commune de Savièse, district de Sion (Valais), Prenseriis en 999, Prensieres en 1250, Preynsieres en 1294, Prinseres en 1414, aussi Prengière et Pringière en 1906, du vieux français prins, prinse, « pris, prise », bas latin prensus, « pris », voir Prise.

Prioresses
Les Prioresses, vignoble de la commune d´Echichens, district de Morges (Vaud), « [vignes] prioresses », ayant appartenu au prieuré de Cossonay [Jaccard].

Privage
Hameau de la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze (Bresse, Ain), Apud Privages en 1272, de l´adjectif ancien français privage, « privé ».

Produit
Hameau de la commune de Leytron (District de Martigny, Valais), probablement le participe passé de produire, latin producere, « conduire en avant, mener », de pro, « en avant », et ducere, « conduire ». En ancien français produit signifie aussi « passé ». C´est aussi un patronyme de Leytron.

Progena, Progin
Patronyme fribourgeois Progin, anciennement de Progin, famille originaire du village de Progens.
Moille Progin, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).
Par féminisation :
La Progena, ferme isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).


Progens
Village de la commune de La Verrerie (District de la Veveyse, Fribourg), ancienne commune, progin en 1324, Progens en 1505, Prougens en 1555, Progins en 1808, d´un Gallo-Romain Probius, « probe », ou éventuellement Prodis, « preux » [Stadelmann].

Promasens
Village de la commune de Rue (District de la Glâne, Fribourg), ancienne commune, Promesens, Promaisens au XIIème siècle, Promasens en 1218, Promaisens en 1228, Parmesens en 1251, pormasens et pormassens en 1403, Promagens en 1755, nom allemand Promasing qui semble d´origine burgonde, « chez les Promasingi », dérivé du nom propre Promas, mais pour Stadelmann et Aebischer c´est un dérivé en -anum d´un gentilice Promasius pour Primasius.

Promefan
Lieu-dit de Miex, commune de Vouvry, district de Monthey (Valais), de Pro et d´un mot patois mefan, « moussu, humide, spongieux » [Jaccard].

Promenthouse, Promenthoux
Promenthoux, Promotor en 1154, Pormentor en 1179, Promuntor en 1181, Promentou en 1233, Promentor en 1236, Promantor en 1246, Cura de Permontouz vers 1344, hameau du canton de Vaud (Prangins, district de Nyon) dont le nom est issu du latin promontorium, « promontoire ».
La Promenthouse, cours d´eau affluent du Léman qui traverse Promenthoux.

Promeret
Hameau de la commune de Vuisternens-devant-Romont (District de la Glâne, Fribourg), probablement composé de Pro et d´un patronyme Meret attesté, aussi un prénom féminin.

Promindoz
Alpage de la commune de Valtournenche (Vallée d´Aoste), probablement composé de Pro et d´un patronyme.

Propourri
Dzeu de Propourri, lieu-dit de la commune de Bagnes, district d´Entremont (Valais), composé de Pro, « pré », et de Pourri [Fellay].

Prosom
Anciennement Proz Zon, « pré d´en haut », voir Proz, « pré », et Som, « sommet » [Guex].
Pointe de Prosom, sommet, 2762m (Martigny-Combe et Trient, district de Martigny, Valais).

Prospère
La Prospère, maison isolée de la commune de Corban (District de Delémont, Jura), par féminisation d´un patronyme Prosper, aussi un prénom, ou ferme particulièrement prospère.

Prost, Prosts
D´un patronyme Prost, forme contractée de Provost, variante de Prévost, nom de fonction, prévôt, au moyen âge un officier de justice (sens le plus fréquent), ou encore un dignitaire ecclésiastique [Tosti].
Le Prost, hameau (Chevry, Pays de Gex, Ain) ;
Les Prosts, hameau (Buellas, Bresse, Ain).

Protieu
Le Protieu, maison isolée de la commune de Vérossaz, district de Saint-Maurice, (Valais), composé de Pro et du patois tieu, « col », par confusion entre kieu, « col », et kieu, tieu, « coeur » [Jaccard].

Protséry
Lieu-dit de la commune de Sembrancher (District d´Entremont, Valais), probablement une composé de Pro et d´une forme patoise de Chéry, donc « pré pierreux ».

Prougnes
Les Prougnes, lieu-dit de la commune de Collonges (District de Saint-Maurice, Valais), ancien français prougne, « provin, rejeton d´une plante provignée », du verbe prougner, « provigner, coucher en terre les jeunes pousses d´une plante, après y avoir fait une entaille, afin qu´elles prennent racine et qu´il s´en forme d´autres rejetons ». Du latin propaginem, accusatif de propago, « marcotte bouture », dérivé du verbe propagare, « provigner, propager (par bouture) ».

Proulieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Probiliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Probilius [Nègre 1990].
Proulieu, Proleu en 1226, Mansus de Proleu, var. Mansus de Proleu en 1299-1369, Prouilleux en 1911, quartier (Genay, Rhône) ;
Proulieu, Pruliacus en 1459, Proleu en 1267, Prouillou en 1655, Proulieu en 1736, village, commune jusqu´en 1965 (Lagnieu, Bugey, Ain).

Provence, Provenchère, Provenchères, Provenches, Provensarde,
Provent
Lieu où poussent les pervenches, patois provenche, latin pervinca, « pervenche », ou dérivé du latin proventus, « produit, revenu, rentes ».
Provence, Provency en 1340, Provincia en 1359, Provence et Provencey en 1378, Provenica en 1403, peut-être de même origine (District de Grandson, Vaud) ;
La Provence, forêt (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Provenches, hameau (Saint-Laurent-du-Pont, Chartreuse, Isère) ;
Provent, hameau, dont le nom viendrait de Provenche, ancien territoire englobant les paroisses de Saint-Jorioz, Saint-Eustache, La Chapelle-Blanche et Leschaux, d´où le Prieuré de Saint-Jorioz et l´Abbaye de Talloires tiraient des revenus (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ère :
La Provenchère, hameau (La Table, Val Gelon, Savoie) ;
Les Provenchères, granges, et Ravin des Provenchères, lieu-dit (Sainte-Reine, Bauges, Savoie).

Peut-être de même origine, ou d´un patronyme Provensard rare mais attesté en Savoie en 1660 et 1761 :
La Provensarde, maison isolée (Trélex, district de Nyon, Vaud).


Provêta
La Provêta d´Amont et La Provêta d´Avau, maisons isolées de la commune de Gruyères, district de la Gruyère (Fribourg), nom qui serait selon Aebischer une cacographie de *Proveyraz, féminisation récente de Proveyre, « terrain ayant appartenu à des ecclésiastiques ».

Proveysieux
Commune et village de la Chartreuse (Saint-Egrève, arrondissement de Grenoble, Isère), Ecclesia de Provaiseu au XIème siècle, Proveysiacum au XIVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme romain Probatius [Nègre 1990].

Providence
Du mot français providence, du latin providentia, « prévision, prévoyance », dérivé de providere, « voir en avant, prévoir ». Nom donné à une habitation au XIXème siècle.
La Providence, maison isolée (Corban, district de Delémont, Jura).

Provins
Hameau de la commune d´Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), français provin, « rejeton d´une plante provignée », du verbe provigner, « coucher en terre les jeunes pousses d´une plante, après y avoir fait une entaille, afin qu´elles prennent racine et qu´il s´en forme d´autres rejetons ».

Prunaux
Champ Prunaux, lieu-dit de la commune d´Ecublens (District de la Glâne, Fribourg), avec un patronyme français Prunaux, dérivé de prune ou prunier.

Puaire
Sanglier, patois puer, pouère.
La Combe aux Puaires, lieu-dit (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Pucel, Pucelle, Pucelles
Français pucelle, « jeune fille vierge », adjectif ancien français pucel, pucelle, « vierge ».
Mont Pucel, 3176m (Ayent, district d´Hérens, et Savièse, district de Sion, Valais) ;
Saut de la Pucelle, cascade sur le Rio de la Corbière, « une légende prétend qu´une jeune cavalière vierge, pour échapper à un méchant cavalier noir, sauta dans le précipice. Le cheval fut tué, mais la pucelle fut sauve... » (Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Pucelles, trois sommets (Pointe à l´Echelle, 2088m, Cime centrale, 2090m et Vanil de la Gobetta, 2109m) de la chaîne des Gastlosen (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg, et Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Trois Pucelles, sommets, Grande Pucelle, 1466m, et Petites Pucelles, autres sommets (Saint-Nizier-du-Moucherotte, Vercors, Isère).

Pucin
Côte au Pucin, forêt déclive de la commune de Glovelier, district de Delémont (Jura), « côte au poussin », du patois jurassien pucïn, « poussin » [Prongué].

Pudicha
Dériverait du latin vulgaire *pulliter, « poulain », du latin pullus, « petit d´un animal » [Aebischer].
La Pudicha, maisons isolées (Chandon, Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
La Pudicha, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg).

Pugieu, Pussey, Pussiez, Pussy
Probablement du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pusiacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice *Pusius, latin pusus, « petit garçon ».
Pussiez, hameau (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Pussy, Pussiac en 1156, Puisaco en 1170, aussi Pusiaco, hameau et ancienne commune, rattachée à la Léchère en 1972 (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Pussey ou Poucey sur la Carte Nationale, hameau (Courmayeur, vallée d´Aoste).
Probablement de même origine :
Pugieu, Pugiacus et Pugiu en 1256, Pugeu en 1359, Pugiou en 1385, Pugieu en 1734, commune et village du Bugey (Virieu-le-Grand, arrondissement de Belley, Ain).


Pugins
Patronyme fribourgois Pugin, patois pudzin, « poussin », ou patois pugin, « petite montée ».
Les Pugins, maison isolée (Prévessin, Pays de Gex, Ain).

Pugissia
Selon Bossard, le sens de pugessie serait « pré interdit à la vaine pâture pendant une période de l´année ». En ancien français, mettre un pré en pugissin, « le mettre en réserve pour les bêtes de charrues au temps des labours », mais aussi pougeoisie, pugeisie, « mesure de terre produisant une pougeoise (sorte de monnaie de saint Louis) de rente ».
Pugissia, lieu-dit en forêt (Esserts, district du Lac, Fribourg) ;
Pugissia, maison isolée (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).

Puidoux
Commune et village du district de Lavaux (Vaud), Poistdor en 1036-1054, Poidoux en 1134, Poysdor en 1140, Poidor et Poydoux en 1141, Poydors en 1142, Podoir en 1154, Posdor en 1171, Postdor en 1200, Poydu et Poedour en 1274, Pouedour au XIIème siècle, Posdors vers 1710, pourrait être issu du latin podium, « petite éminence, tertre, petite butte », qui a donné le patois poyet, « colline, hauteur ».

Puiserande
Rue de Genève dont le nom désignait une machine hydraulique servant à puiser l´eau pour arroser les jardins.

Punais, Punaises
Ancien adjectif punais, « puant, fétide », du latin vulgaire *putinasius, « qui sent mauvais », composé du radical du latin putere, « être pourri, sentir très mauvais », et d´un terme issu de nasus, « nez ».
Punais, petit cours d´eau (Dardagny, Genève) ;
Les Punaises, maisons isolées, peut-être un sobriquet (Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Puplinge
Commune et village du canton de Genève, nom qui pourrait être d´origine burgonde et dériverait d´un primitif *Pûpilingos, *Bôbilingos, « chez les Bôbilingi », dérivé du nom propre Bobila, diminutif du radical bob [Perrenot], germanique *bÔban, « enfant ».

Purgatoire
Du latin ecclésiastique médiéval purgatorium, par substantivisation de l´adjectif bas latin purgatorius, « qui purge, qui purifie [l´âme] »
Le Purgatoire, lieu-dit du vignoble (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Le Purgatoire, hameau, sans doute une allusion au hameau voisin nommé « Le Paradis » (Bure, district de Porrentruy, Jura).

Pussin
Du patronyme Pussin, probablement une variante de Poussin, bas latin pullicinus, altération de pullicenus, « jeune poulet », de pullus, « jeune, petit [d´un animal] ».
Le Pussin, maison isolée (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Côte Pussin, lieu-dit (Alle, district de Porrentruy, Jura).

Puteville
Hameau de la commune de Pierre-Châtel (Matheysine, Isère), massus de Putavilla au XIIIème siècle, Puctavilla au XVIème siècle, mot composé, voir Pouta et villa.

Puygros
Commune et village (Saint-Alban-Leysse, arrondissement de Chambéry, Savoie), Nantellum de Podio grosso en 1207, Podium Grossum en 1488, Puigros en 1578, puis Puisgros, du latin podium, voir Puy, avec l´adjectif grossum, « gros, épais ».

Puzinières
Les Puzinières, alpage de la commune de la Giettaz (Val d´Arly, Savoie), par féminisation d´un patronyme Puzin attesté.

Pyramide Vincent
Sommet des Alpes Pennines, 4087m (Gressoney-La-Trinité, vallée d´Aoste, et Alagna Valsesia, province de Verceil), nom walser Vincentpiramidi, avec le mot pyramide utilisé par métaphore, et le patronyme de l´ingénieur de Gressonney Johann Nikolaus Vincent, qui en fit la première ascension le5 août 1819 avec le chasseur de chamois Jacques Castel et deux autres compagnons.

Pyrimont
Hameau de la commune de Chanay (Bugey, Ain), probablement du latin pyra, « bûcher », racine grecque pur, « feu », et de Mont.