"Aller à l'école, c'est préparer ses crayons pour dessiner sa vie"

B

Baban [n. m.]
Genève (vieilli), Savoie : nigaud, paresseux, flâneur [Constantin]. Ce terme est un mélange d´affectueux et de péjoratif. Le mot baban signifie « enfant » ou « poupée » en irlandais et gallois, et vient probablement du celtique.
Grand baban !

Baboler [v. intr.]
Raconter des baboleries, grommeler, bafouiller, bredouiller. Latin babulus, « hâbleur, babillard », babire, « se vanter », grec babazein, « parler de manière inarticulée », sanscrit balbala, « bégaiement ».
Regardez ce bambin qui commence tout juste à marcher et à baboler. (Sur la Toile).

Babolerie [n. f.]
Propos badins, sans signification, bêtises.
Après tout, why not l´internet est le réseau de l´espace communiquant et partir de la chaleur pour rencontrer les 2b3 c´est valoriser le vieil adage savoyard : Tout ça, c´est des baboleries. (Sur la Toile).

Babolet [n. m.]
Individu qui babole.

Babu [n. m.]
Savoie : fantôme, spectre, épouvantail [Constantin].
Tu n´es pas obligé de devenir grossier. Ni de me prendre pour un babu. (Sur la Toile).

Bachal, bachat, bachet [n. m.]
Genève (vieilli), Savoie : bassin, auge pour l´eau en bois ou en pierre, tronc d´arbre évidé pour faire un abreuvoir. Patois bacha, bachè, « grand bassin de pierre ou de bois servant à contenir l´eau ; abreuvoir, fontaine. Près des habitations, ce bassin est généralement surmonté d´une chèvre d´où l´eau tombe » [Constantin]. De l´ancien français bachas, bachat, « auge », bachasse, « cuvette, bassin de fontaine, auge dans laquelle on fait boire les chevaux », bache, « goulet, tranchée pour conduire l´eau », bas latin bachassium, bacharium, « auge en bois ou en pierre », bas latin baccum, latin vulgaire baccus, « récipient », celtique *bac, « creux, cavité, bassin ».
Vous y découvrirez des ruelles tranquilles, rafraîchies par les eaux du bachal (...) (Vallée de Chamonix, sur la Toile).
Sur la gauche, prendre direction les platres, (sic) là une montée sèche représente la partie la plus difficile pour les petites jambes ! ! ! arrivé aux Platres, présence d´un bachat pour prendre de l´eau. (Sur la Toile).

Bâcheux [adj.]
Marécageux [Constantin], probablement de l´ancien français bauche, gaulois *balcos, « boue ».

Bacouni [n. m.]
Lac Léman (seulement sur la rive nord et à Genève) : batelier.
Par le passé l´équipage était plus réduit, mais les Bacounis étaient des professionnels qui vivaient à bord et de plus ils ne transportaient pas des passagers mais des pierres et autres matériaux. (Sur la Toile).

Badadia [n. m.]
Un peu fou. Patois romand bâdou, « badaud », puis « nigaud ».
Il est vrai que réponse après réponse, il confirme le diagnostic : complètement badadia ! (Sur la Toile).

Badaré [n. m.]
Péjoratif, personne maladroite. Peut-être de l´italien badare, « regarder, s´arrêter, perdre son temps », latin badare, « béer, bayer, être ébahi ».
Ah !, t´es bien un badaré : regarde moi ce travail !

Bade (de) [loc. adv.]
Pour rien, sans résultat, en vain, inutilenent ; librement, aisément [Constantin]. Voir aussi Abade. De l´ancien français bade, « chose frivole, vanité, bêtise, baliverne », de bade, « par plaisanterie », aller en bades, « se perdre, n´aboutir à rien ».
On a fait un voyage de bade.

Bader [v. intr.]
Se promener en badaud. De l´ancien français bader, « ouvrir ; être ouvert », latin badare, « béer, bâiller ».
Ne restez pas à bader comme ça.
Perdre son temps.
On a badé toute la journée pour rien faire.

Bagnolet [n. m.]
Savoie : baquet.
Philomène retire la motte de beurre de la baratte, la dépose dans un bagnolet rempli d´eau fraîche, (...) (Sur la Toile).

Bagolu [n. m.]
Savoie (Genevois) : Ivrogne et dissipateur. Patois savoyard bagolu, « homme qui parle à tort et à travers, croyant en imposer par son bavardage » [Constantin].
One Grillië qu´ tot l´ cho têimps z-avê fait l´ bagolu (La cigale ayant chanté tout l´été, sur la Toile).

Baidgé, baidgelle [n. m., n. f.]
Jura : bavard impénitent. On écrit aussi : baidget, bédgé, bédgelle.

Baigner [v. intr.]
Genève : l´expression « la lune baigne » correspond au français « la lune boit », la lune est entourée d´un halo.
La lune baigne, le temps va changer.

Baitchai [n. m.]
Jura : charivari de Carnaval.
Cette nuit, un peu partout dans le Jura mais spécialement aux Franches-Montagnes, des groupes perpétuent le traditionnel baitchai de carnaval. (Sur la Toile).

Balai de riz [n. m.]
Balai de fibres végétales, voir rizette.
C´est la sorcière de minuit
Qu´est repartie bien vite
Sur son vieux balai de riz
Je l´ai vue prendre la fuite. (Sur la Toile).

Balan, balant [n. m. inv.]
Suisse romande : anciennement balançoire, escarpolette. Etre sur le balan, en balan : être en position instable, hésiter. Dérivé de balance, du latin bilanx, « qui a deux plateaux, balance » [Constantin].
La Cevaa est la Communauté d´Eglises en Mission (appelée auparavant « Communauté évangélique d´action apostolique ») ; elle est composée de 47 Eglises, dont une certaine proportion sont sur le balan, principalement les Eglises de Suisse alémanique qui étaient entrées à la Cevaa par la KEM et qui se posent aujourd´hui très fortement la question de leur appartenance à la Cevaa ; ceci nous pose un gros problème financier car la disparition d´une dizaine d´Eglises - et de leur contribution - signifierait pour la communauté une chute importante de ressources. (Sur la Toile).
Arme en balan, tenue à la main.

Ballon [n. m.]
1. Petit pain rond à l´eau.
Les produits de la petite boulangerie. Les croissants, les petits-pains, les ballons et toutes sortes de pièces sèches. (Sur la Toile).
2. Verre de vin d´un décilitre.
Quelques heures plus tard, le voilà qui siffle son ballon de rouge avec des collègues et qu´il s´en donne à coeur joie (...) (Sur la Toile).


Balourie [n. f.]
Savoie : divertissement bruyant. Patois savoyard balouria, « représentation burlesque ; spectacle forain » [Constantin]. Peut-être de l´italien balordo, balourd.

Balourien [n. m.]
Savoie : romanichel, saltimbanque, jongleur, charlatan [Constantin]. Par extension, personne menant une vie peu recommandable.
La Kinkerne est un groupe mythique de l´Arc Alpin, fondé en 1974 par Jean Marc Jacquier (musicien, balourien, chercheur, collecteur de chants, musiques, légendes et traditions de l´ancien duché de Savoie). (Sur la Toile).

Bamboué [n. m.]
Savoie : fanfaron bruyant et buveur.
Ils ont fait les bamboués toute la nuit.

Bancomat [n. m.]
Distributeur automatique de billets de banque.
Peut-être qu´un jour, les personnes qui autorisent la fabrication et l´installation de bancomat verront leur erreur... (Sur la Toile).

Banon, bennon, benon [n. m.]
Petit panier de paille ou d´osier, ou manne, dans lesquels on met le pain à lever. Du latin d´origine gauloise benna, « chariot d´osier ».
Je cherche, paille de seigle pour fabriquer des benons. (Sur la Toile).

Banque [n. f.]
Comptoir d´un magasin. Italien banca, « banc ».
Posez ça sur la banque.

Bar à café [loc. n. m.]
Etablissement où l´on sert des boissons sans alcool, des pâtisseries, parfois de la petite restauration.
Au coeur marchand et administratif de la ville, le bar à café de Caroline marchait très bien. (Sur la Toile).

Baraute, barrot, barrote, bérotte [n. m., n. f.]
Baraute et bérotte signifient brouette, le barrot est un petit char, une charette, et la barrote est un tombereau. Tous ces mots viennent du patois barouet, bérot, « char à deux roues », ancien français beroete, « brouette », bas latin barrotum, latin birota, « voiture à deux roues », birotus, « qui a deux roues ». Préfixe bi et rota, « roue ». Anciennement, la brouette était une chaise ou litière munie de deux roues.

Barautière, barotière [n. f.]
Savoie : chemin à travers champ, tracé par la baraute.

Barbadian [n. f.]
Salsifis sauvage (Tragopogon pratensis L.) appelé communément barbe de bouc. Barbadian est une contraction de « barbe à Dian », c´est-à-dire « barbe à Jean ». Désigne par extension d´autres mauvaises herbes. Aussi en ancien français barbedieu, « [graines de] pissenlit ».
Et l´on allait dans les champs cueillir la barbadian, plante de rebut, salsifis sauvage auquel on ne recourt que dans l´adversité. (Sur la Toile).

Barbot (au) [loc. adv.]
Vieilli : cuit dans l´eau bouillante. Même origine que barboter.
Des raves au barbot.

Barbouillon [n. m.]
Barbouilleur, mauvais peintre.
Nous fûmes bientôt liés par notre goût commun pour la musique, qui, chez l´un et chez l´autre, était une passion très vive ; avec cette différence qu´il était vraiment musicien, et que je n´étais qu´un barbouillon. (Jean-Jacques Rousseau : Les Confessions).

Barboutzet [n. m.]
Sexe féminin.
Le nom « barboutzet » est un mot patois désignant un salsifis sauvage qui donne de jolies fleurs jaunes très répandues dans nos contrées. (Il se chuchote aussi que ce mot qualifierait également une partie charmante de l´anatomie féminine.) (Sur la Toile).

Barjdaque, barjaque, barjaqueur [n. f., n. m.]
Quelqu´un qui barjaque. Jura : bardjaque.
Tu es un ignorant, un barjaqueur de merde, un gesticuleur des forums, et tu n´y connais pas grand chose en voiture. (Sur la Toile).

Bardjaquer, barjaquer [v. intr.]
Bavarder, faire des commérages, parler à tort et à travers. Jura : bardjaquer. Mot originaire du Sud-Est de la France, où barje signifie « gueule ».
Des jeux de proximité ou de groupes, des animations créatives, du temps libre pour être là et « barjaquer », des animations bibliques... (Sur la Toile).
Malgré une foultitude de coups de bigophone à l´homme du bois, c´est toujours la même voix métallo-synthétique qui bardjaque dans une Bourbinesprache que : l´abonné ne peut pas z´être atteint ou quelquechose du style. (Sur la Toile).

Barillon [n. m.]
Savoie : assemblage de barres de bois et de corde servant à faire une trousse pour le transport du foin. ce mot est aussi utilisé comme synonyme de trousse.
Des poulies spéciales munies d´un crochet permettaient d´y suspendre [au câble] un barillon d´une quarantaine de kilos, qui descendait avec un sifflement caractéristique jusqu´en bas où se trouvait un système pour faire dérailler la poulie afin que son chargement tombe par terre.

Barque [n. f.]
Lac Léman : embarcation sans pont qui dérive des galères méditerranéennes. Elle possède une quille, et des voiles carrées ou latines et elle a navigué du XVème au XIXème siècle.
Disparue des rives françaises du Léman depuis plus de 50 ans, la barque du Léman -ou de Meillerie- laisse une image très forte dans la région. (Sur la Toile).

Bas (Le) [n. m.]
Désigne les districts de Neuchâtel et de Boudry, par opposition aux districts du Locle et de la Chaux-de-Fonds, qui forment le Haut.
C´est à ce prix que le développement durable du canton pourra se poursuivre, dans le Haut comme dans le Bas, en privilégiant les transports en commun plutôt que le trafic individuel, en conservant les zones naturelles qui font sa richesse et en utilisant de façon intelligente et parcimonieuse les terrains qui permettront son développement. (Fabien Fivaz, sur la Toile).

Basoter, basotter [v. intr.]
Genève, Savoie : hésiter, biaiser, balbutier, dire des choses dépourvues de sens.
A septante ans, il commence à basotter. Tais-toi, tu ne sais pas ce que tu basottes.

Bassouiller [v. intr.]
Savoie : se tremper (les doigts de pieds) dans un liquide. Patois bassoyi, francique souil, « bourbier ».
Vous avez pas bientôt finit de bassouiller dans cette baignoire, y´a de l´eau de partout sur le sol !

Baster [v. intr.]
Abandonner une querelle, une discussion, céder. Italien basta, « assez ».
La FIS a par conséquent dû baster et assurer L. facultativement à la LPP pour l´année 1998, rétroactivement. (Sur la Toile).

Bataclan [n. m.]
Suisse romande : ce qui va avec, la suite, le fourbi, le saint frusquin.
Une ancienne cuisine roulante militaire des alentours de 1900, avec tout son bataclan, trônera dans le décor. (Sur la Toile).

Bataille [n. f.]
Suisse romande : soupe à la bataille : potage à la julienne.
Une vraie macédoine, vous pouvez m´en croire, une soupe à la bataille, comme disent nos moudonnois, et par dessus tout, une boîte à surprises. (Sur la Toile).

Batiule [n. f.]
Savoie : sac de jute porté on bandoulière et contenant le grain à semer à la volée.
On semait le grain à la main, le blé était mis dans une « batiule » (sac de jute en bandoulière) puis, à pas réguliers, on lançait à quelques mètres devant soi une poignée à gauche, une à droite. (Sur la Toile).

Batoille [n. f.]
Bavard, bavarde. Patois fribourgeois batoye. Jura : batouille.
C´est une « batoille » insatiable ! (Sur la Toile).

Batoiller [v. intr.]
Bavarder. Jura : batouiller.
Alors, cher étranger, renseigne-toi, batoille un coup avec l´autochtone... (Sur la Toile).

Béder [v. tr.]
Vaud : manquer, rater, louper.

Bédière [n. f.]
Chenal de ruissellement sur un glacier, du latin bedaria, gaulois *bedo-, « bief, canal », racine indo-européenne *bhedh-, « percer, creuser ».
La bédière résulte de la fusion de la glace par la circulation de l´eau de fonte en surface dans la zone d´ablation. L´eau s´enfonce ensuite dans le glacier par des moulins subverticaux. (Sur la Toile).

Bedoume [n. f.]
Femme stupide.
On se sent parfois tellement bedoume devant ces machines si compliquées qu´on est obligé d´aller leur demander conseil. (Sur la Toile).

Belletrien, Bellettrien [n. m.]
Suisse romande : appartenant à la société d´étudiants de Belles-Lettres.
Cet instituteur non conformiste est un ancien Bellettrien. (Sur la Toile).

Bellosse, béllosse, belosse, bélosse, blosse [n. f.]
Prunelle, fruit du bellossier, patois bélossa, bolossa, du vieux français belloche, beloche, ancien français beloce, celtique *bulluca, « petite prune ».
Ses fruits violets, âpre, que l´on nomme prunelles ou belosses, ne sont pas comestibles. On en confectionne néanmoins une liqueur. (Sur la Toile).
Dans l´exemple suivant belosse est utilisé abusivement pour bellossier : Voici l´éventail des vignes, les calvaires rapiécés, les petits murs bossus en pierres sèches, voici cet ajustement hâtif entre les belosses et les épines-vinettes. (Sur la Toile).

Bellossier, béllossier, belossier, bélossier, blossier [n. m.]
Prunellier sauvage, épine noire (Prunus spinosa), patois belossi, bolossi, ancien français belocier blossier, « arbre ou endroit qui produit des beloces », belociere, belorciere, blossiere, « terre qui produit des beloces ».

Bellot, bérou [n. m.]
Faucigny, Chablais : bélier à longues cornes, du gallo-roman berr, bélier.
Coffe comme un bellot : sale et maladorant.

Benette [n. f.]
Panier à dos en osier pour transporter la terre ou le fumier dans les pentes raides. Du latin d´origine gauloise benna, « chariot d´osier ».
Les paysans fabriquaient aussi en bois une bonne partie de leur outillage : fléau, hotte, fourche, râteau, herse, benette ou casse-cou (pour transporter le fumier ou la terre dans les pentes raides), traîneaux à bois et à foin, etc. (Sur la Toile).

Bénichon [n. f.]
Fribourg : fête annuelle du village, à l´origine à l´anniversaire de la dédicace de l´église. Du patois fribourgeois bénichon, bénisson, « bénédiction », anciennement benoisson, de l´ancien français benechon, beneiçon, « bénédiction », latin benedictio, benedictionem, « bénédiction ».
La Bénichon est une fête qui a lieu au mois de septembre, à la fin des moissons. (Sur la Toile).

Béniol [n. m.]
Bénéfice.
Le trafic de drogue ça a quand même du bon du moment que le béniol rentre dans les caisses publiques. (Sur la Toile).

Benzine [n. f.]
Suisse romande : essence.
La brochure compare quelque 400 modèles actuels, à benzine ou à diesel. (Sur la Toile).

Berclure [n. f.]
Vaud : rame, tuteur de plante. Patois berclia, « treille, vigne », latin pergula, bercula, « tonnelle ».
Le « Grand Pouet », Michel Perey, armé de sa berclure de noisetier, a conféré le titre de « Pouet » et de « Pouète » à près de huitante nouveaux membres de la Tchette des Epouvantails. (Sur la Toile).
La panosse qui se ganguille en-haut de la berclure : le drapeau qui se balance en-haut du mât.
Par analogie : personne de grande taille.
Il a épousé une grande berclure.


Bérolle [n. f.]
Savoie : petite crotte, chose insignifiante. Voir pétole.

Berthoud, bertou [n. m.]
Savoie : fromage d´Abondance coupé en lamelles, que l´on fait fondre dans un ramequin avec du vin blanc.
(...) le chef, M. Jean-Luc Léonardi, leur avait préparé des Berthouds. (Sur la Toile).
En nous entretenant au micro de curiosités culinaires comparées des deux rives lémaniques, Henri [Buet] avait alors prétendu que le bertou prenait ses racines en Haute-Savoie, alors que pour ma part, ayant trouvé ce met si délicieux, j´avais affirmé en toute mauvaise foi qu'il ne pouvait provenir que du pays de Vaud. (J.-P. Cuendet, sur la Toile).

Bérudge [n. f.]
Variété de petite prune typique du canton de Neuchâtel, un peu plus grande que la damassine, et dont on tire une eau-de-vie.
Sont proposés vins, taillaule nechâteloise (pâte briochée), eaux-de-vie dont celle de bérudge - petite prune, à ne pas confondre avec la damassine -, (...) (Sur la Toile).

Berzecous, brisecous [n. m.]
Fromage de Savoie.
Le brisecous est un fromage gras à pâte demi-dure que l´on fabrique avec l´écrèmage des chaudières à gruyère. (Sur la Toile).

Besolet [n. m.]
Suisse romande : diverses espèces d´oiseaux lacustres, en particulier la mouette rieuse (Larus ridibundus). Diminutif de besue, patois vaudois bedzu, « grosse mouette, goéland. ».
J´avais pris un fusil pour tirer des besolets ; mais elle me fit honte de tuer des oiseaux à pure perte et pour le seul plaisir de faire du mal. (Jean-Jacques Rousseau : Julie ou la nouvelle Héloïse).

Beucher, beutcher, beûtcher [v. intr.]
Jura : brûler, en particulier avec une flamme vive. Du patois jurassien beûchaie, « flamber », racine franco-provençale bucli, « flambé », buclon, « odeur de roussi », du latin bustulare, « brûler ».
Je crois que la sauce est entrain de beutcher vu sa gueule ! (Sur la Toile).

Beuferie, beufferie [n. f.]
Lourde bêtise, chose ennuyeuse à l´extrême, [Constantin], équivalent romand du français bof[f]erie, de l´ancien français boferie, « fierté, arrogance ». Ce terme viendrait non pas de boeuf, mais de l´ancien français bef[f]e, « moquerie, raillerie, erreur, mensonge », bef[f]erie, « erreur, mensonge », buf[f]e, « tromperie », buf[f]erie, « plaisanterie ».
(...) le cybermonde n´existe pas, ce n'est qu´une beufferie pour que le commun des mortel (sic) (riche et hype car connecté) consomme un peu plus vite et un peu plus bêtement. (Sur la Toile).

Beuglée [n. f.]
Suisse romande : Grand cri, hurlement.
Le dentiste prends sa grosse pince, attrape la dent, et tire d´un coup sec, pendant qu´au même moment l´assistante plante l´aiguille dans la fesse à Ouin-Ouin, lequel ne peut s´empêcher de pousser une immense beuglée. (Sur la Toile).

Beugne, bugne [n. m. ou f.]
Suisse romande : coup, contusion, bosse. Du patois bougne, beugne, « enflure », latin *bigna, *bunia, « enflure », gaulois *bulga, « sac de cuir », racine indo-européenne *bhelgh-, « enfler ». Cf. français populaire beigne.
Un beugne sur la voiture est-il un casus belli digne d´une action en justice ? (Silvia Rapelli, sur la Toile).
C´est exactement ce qui m´est arrivé quand j´ai acheté ma corolla neuve deux jours après un bugne sur la porte conducteur. (Sur la Toile).

Beugner, bugner [v. tr.]
Heurter, entrer en collision, endommager lors d´un choc.
Il s´agit de beugner le wagon pour lui faire garder des traces de choc. (Sur la Toile).
Y´a intérêt d´aller nous chercher un Owen ou un Crespo car sinon je filerais les clefs du parking à Biancheri pour qu´il bugne la caisse de Pastor ! (Sur la Toile).

Beurne, borne [n. f.]
Haute et large cheminée-hotte de bois, dans laquelle on fume la cochonaille. Patois savoyard bourna, « cheminée particulière aux chalets (cette sorte de cheminée prend naissance au milieu du plafond de la grande chambre ; elle est carrée et formée de quatre parois de planches ; à sa base elle mesure de 2 à 3 m, au sommet elle a environ 70 cm). On y accroche les jambons pour les fumer » [Constantin]. Du gaulois *borna, « cheminée », celtique *borna, « creux, cavité ».
L´entrée, appelée la « Cortonne » permet d´accéder au « peille » (chambre commune), puis au « dzan » (cuisine) où se trouve la monumentale « beurne » (cheminée pyramidale, haute de plus de 10 m, qui était utilisée pour fumer la cochonnaille). (La Ferme à Isidore, Combloux, Haute-Savoie, sur la Toile).
Vous y dégusterez outre de magnifiques vins, les tommes vaudoises et le saucisson sec, fumé à la borne. (Au Caveau des Vignerons de Lutry, sur la Toile).

Beuse [n. f.]
Suisse romande : bouse de vache.
La qualité du revêtement est essentielle, une « beuse » en sortie [de virage] et « flatschchchhhhh ». (Conseils aux motards, sur la Toile).

Beutchon [n. m.]
Jura : odeur de brûlé.
Va voir à la cuisine, ça sent le beutchon.

Biborne [n. m.]
Vaud : escargot.
Escargot biborne, montre-moi tes cornes, (...) (Sur la Toile).

Bichet [n. m.]
Ancienne mesure de capacité pour les grains, appelée aussi mesure. « Mesure de capacité pour le blé et autres grains (22 litres environ) » [Constantin].
Le bichet, appelé aussi « mesure », valait env. 13-14 l sur le Plateau, 16-22,5 l dans l´Oberland bernois et dans la Singine. (Sur la Toile).

Bicler, bigler [v. tr.]
Loucher ; regarder avec insistance. Patois savoyard biclâ, « loucher » [Constantin], vieux français biscler, peut-être du latin populaire *bisoculare, latin bis, « deux fois », et oculus, « oeil ».
Ne bigle pas les filles comme ça !

Bidagnol [n. m.]
Genève : individu naïf, peu dégourdi. Patois genevois bidodi, bidognol, bidot, « homme d´un esprit faible et borné ; homme qui s´abrutit par les excès » [Constantin].

Bidoyon, biscantin [n. m.]
Savoie : cidre.
Rendez-vous automnal des Annéciens où vous dégusterez des produits régionaux avec en fête la pomme et le miel mais également le bidoyon, (...) (Sur la Toile).
Fondue aux 3 fromages au cidre de la Vallée de Thône (Biscantin) et sa salade (Sur la Toile).

Bien (faire du) [loc. v.]
Ça m´a bien fait du bien, Ça m´a fait bien du bien : Cela m´a fait grand bien.
Encore un immense merci à tous pour cette super journée qui m´a fait bien du bien à l'âme... (Sur la Toile).

Bien ? (ou) [loc. adv.]
Interrogatif, comme le traditionnel hein ?. Très employé en Suisse romande.
Bon ! on la prend cette pause ou bien ?

Bienfacture [n. f.]
Suisse romande : bonne qualité, bonne exécution d´un travail. Du vieux français bienfaire.
Dans les montres du XVIe au XIXe siècle, on accordait une grande importance à la bienfacture et à la finesse des pièces visibles dans le mouvement. (Sur la Toile).

Billon [n. m.]
Bille de bois, tronc scié par les deux bouts, du latin médiéval billonus, « poteau », diminutif de billa, dérivé du latin vulgaire et gaulois *bilia, « branche, tronc d´arbre », gaulois bilio-, « arbre », racine indo-européenne *bhei-, bhi-, « frapper ».
Depuis l´arrivée des billons de bois jusqu´à la planche rabotée, nous avons pu suivre le chemin d´un tronc d´arbre. (Sur la Toile).

Bin [adv.]
Bien.
C´est bin tant bon ! Cela est bien bon.

Biole, biolle, bouillard, boulard [n. f., n. m.]
Noms communs ou régionaux du bouleau (Betula sp.). Patois biola, bioula, byola, ancien français boul, dérivé de bedol, beoul, bas latin betulletum, latin vulgaire *betullus, *bettius, latin betula, betulla, gaulois betulla, betula, probablement d´une base *betu-, *betua, d´une racine indo-européenne *gwetu- désignant la résine.
Un balai de biole ou de biolle.

Bircher [n. m.]
Suisse romande : céréales, fruits, noix, amandes ou noisettes moulues, mélangés avec du yogourt, du lait ou de la crème. Du nom du Dr Maximilian Oskar Bircher-Benner (1867 - 1939). On dit aussi birchermüesli, du suisse alémanique Müesli, diminutif de Mües, « bouillie ».
Hormis les soupes, l´on y trouve seulement un bircher, une salade de fruits et quelques pâtisseries. (Sur la Toile).
Râpe Bircher : râpe pour préparer le bircher
Pour la sauce, râper la pomme sur la râpe Bircher directement dans le lait acidulé. (Sur la Toile).

Birran [n. m.]
Lac Léman : brise thermique nocturne qui souffle de terre entre Thonon et le Golfe de Coudrée.
Le Séchard ou le Rebat, par exemple, sont de sortie le jour, le Birran ou la Molaine de nuit. (Sur la Toile).

Biscôme [n. m.]
Suisse romande : Pain d´épices, parfois fourré à la pâte d´amande.
Et la crèche avec son toit de biscôme. (Anne Rivier, Domaine Public, 22 décembre 2000).

Bise [n. f.]
Vent froid et sec du nord-est, patois bize, d´un germanique *bisia, « vent du nord-est » [Aebischer]. Le mot bise s´emploie aussi à la place de nord.
Située entre le lac et le quartier des Pâquis (forte densité de population), cette station permet de mettre en évidence par temps de bise (vent du nord), la qualité de l´air pénétrant dans la ville. (Sur la Toile).
Bise noire : vent de même direction caractérisé par un plafond de nuage bas et une baisse de la luminosité.
Ciel couvert, couleur maussade, bise noire et ondées possibles ! , tel était le verdict des prévisions du jour... (Sur la Toile).

Bise (à fond la) [loc. adv.]
Très vite, en prenant des risques.
ATHLETISME Stéphane Joly à fond la bise (Le Pays, lundi 17 décembre 2001).

Bisingue (de), bizingue (de) [loc. adj.]
De biais, de travers. Dérivé de biais.
Placez une cheminée (pas trop de bizingue) en carton au centre pour évacuation des vapeurs. (Sur la Toile).

Bisolet [n. m.]
Vent coulis, courant d´air froid [Constantin].
Beau temps (quelques nuages accrochés sur sommets des Aravis en début de matinée). Un bon bisolet qui pince par intermittences au sommet. (Sur la Toile).

Bisoton [n. m.]
Lac Léman : brise thermique nocturne du nord qui souffle dans les baies de Saint-Sulpice, Vidy, Paudex, Lutry et Cully.
J´ai déjà vu cela sur le lac c´est le « Bisoton », mais en mer... jamais. (Dominique Wavre pendant le Vendée Globe, 19 février 2001, sur la Toile).

Bisse [n. m.]
Valais : canal d´irrigation, creusé ou fait de planches accrochées à flanc de montagne, complété par un cheminement destiné à l´entretien par un vouasseur, servant surtout à l''arrosage des cultures. Ancien patois biss, bis, même origine que l´ancien français bied.
Face à cette eau rebelle si cruellement vitale, nos ancêtres ont dû faire preuve d´ingéniosité pour assurer leur survie. Ils ont construit des canaux d´irrigation, les bisses, pour capter l´eau de fonte et l´amener jusqu´aux prairies. (Sur la Toile).

Bisule, bizule [n. m.]
Genève : petit, un petit. Même origine que l´argot français bizut.
Ce sur quoi Stéph m´a répondu, en regardant droit dans les volutes de son gros Churchill : « Dis bizule, dans communiqué, porte-parole, question, déclaration, presse, information, il y a quoi ? à part des mots ? Des objets d´ébénisterie ? » (Sur la Toile).

Blanche [n. f.]
1. La gelée. On disait aussi blanc-gelée ou blanc-gel.
Ça a caillé cette nuit, il y a la blanche.
2. Eau-de-vie de marc.


Blanchon, blanchot [n. m.]
Nom régional du lièvre variable (Lepus timidum).
Le « Blanchon », lièvre de montagne, vert de peur quand le fusil du chasseur le guette, rouge de colère quand sa compagne lui dit : ne me cuite pas, marron en été quand les marseillais lui refuse (sic) un verre de passsetissse té, et blanc en hiver pour mieux se confondre avec la couleur dominante. (Sur la Toile).
Et le plus beau, ce fut l´observation d´un blanchot (lièvre variable), que j´ai pu trouver à la lunette, au pied d´un rocher, dans le pierrier où j´ai l´habitude d´en chercher. (Sur la Toile).

Blesson, blosson [n. m.]
Variété de poire rustique appelée aussi « poire à rissoles ». A l´origine, blesson signifie « petit fruit mou », de l´ancien français blet, « mou », francique blet, « pâle ».
En Savoie, on cultivait autrefois une variété de poiriers à gros troncs et à petites feuilles rondes, recherchés pour leur bois dans lequel on taillait de beaux meubles de ferme devenus aujourd´hui fort rares. Leurs fruits s´appelaient les « blossons », poires d´hiver, elles étaient employées pour les traditionnelles rissoles de la Noël et de la mi-carême ; les anciens les appelaient des « rézules ». Selon l´habitude de chacun, elles se cuisaient soit au four, soit en bain de friture. (Sur la Toile).

Blessonier, blossonier [n. m.]
Poirier sauvage ou aigrin (Pirus Communis), dont le fruit est nommé blesson, blosson.

Blet, blette [adj.]
Stupide ; ivre. Par analogie avec le mot français qualifiant un fruit dont la chair est ramollie, ou du latin bliteus, « insipide, vil, sot ».
La nuit durant, jeunes et vieux, hommes et femmes se sont soûlés à mort avec une préférence pour la Suze. Au petit matin, le patron, un peu blet, chassait vomissures et déchets avec un puissant jet d´eau... (Sur la Toile).

Bletse, bletz, bletze [n. m.]
Suisse romande : Petit morceau pour faire une réparation, un pansement. Rustine.
Cible modifiée avec des « bletses » pour que ce soit plus facile à viser ! (Sur la Toile).
Le tubless (sic) est réparable, de deux manières. Soit avec un « bletz », mais qui se monte depuis l´intérieur du pneu, soit avec une chambre a (sic) air. (Sur la Toile).

Bleus (Les) [n. m. pl.]
Nostalgie, vague à l´âme. Cette locution est répandue au Quebec.
... je me confie ici et je ne suis pas certaine que c´est la place ... ça l´air que y´en a qui sont pas obligé de me lire en passant, à qui ça fout les bleus ! ... (Sur la Toile).
Ce sirop de bleuet de première qualité nous offre la possibilité de voir la vie en bleu, comme la mer, sans avoir les bleus. (Sur la Toile).

Blocherien [n.m. et adj.]
Partisan de M. Christoph Blocher, conseiller fédéral UDC.
UDC : le parti blocherien, qui tentera une percée aux municipales du 30 mars, n´a pas oublié de parler de culture dans son programme. (Sur la Toile).

Bô, bot [n. m.]
Grenouille verte (Rana clamitans), crapaud sonneur (Bombina variegata) [Constantin], du germanique *bott, « crapaud ». En Suisse romande, bó désignait une petite grenouille, un tétard, et à Neuchâtel, bot était un crapaud. Ancien français bot, « crapaud », diminutifs botel boterel bouterel, etc.
Le bot est un crapaud, animal censé incarner le Diable. (Sur la Toile).

Bô, boc, bocan [n. m.]
Bouc. Patois boc, ancien français buc, boc, bou, bas latin buccus, gaulois *bucco, racine celtique et germanique *bucc.
Un jour, un bouc ou « bocan » fut surpris en train de divaguer dans les vignes. Et comme on n´admettait pas de faire une différence, on passa le dit « bocan » au tourniquet, exercice qu´il apprécia si peu qu´il en mourut ! Dès lors, les gens de Grandson furent désignés par le terme ironique de « vire-bocans ». (Sur la Toile).

Bobéchon [n. m.]
Vaud : tête, en particulier dans l´expression se monter le bobéchon. Diminutif de bobèche, « petite pièce cylindrique et à rebord ».
Et, foutre, ceux qui s´imaginent que pour agir il faut que se présentent des circonstances exceptionnelles, se montent le bobéchon. (Sur la Toile).

Bobet, bobette [adj. et n.]
Simple d´esprit, nigaud, niais. Diminutif de l´ancien français bobe, qui a désigné un bègue, puis un nigaud, et qui avait aussi le sens de tromperie.
Les gros bobets, maîtres à penser de l´armée, se sentent perpétuellement attaqués, eux et leur institution. (Sur la Toile).

Boc [adj.]
Suisse romande : se dit de la carte la plus forte encore en jeu, au jass. Par extension, bon.
C´est boc !

Bochard, bocharde, botsard, botsarde [adj.]
Barbouillé, sale, noir, qui a le visage maculé, surtout en parlant d´un enfant. Vache bocharde, « vache au mufle noir ». Patois savoyard botchar, « moucheté de taches noires sur le museau (en parlant des boeufs, vaches, moutons) ; sali, mâchuré autour de la bouche (en parlant d´une personne) » [Constantin].
Des noms venaient des taches de la tête : Baronne, Comtesse, Marquise, Lunette (taches autout de l'oeil), Joli-Coeur (tache en forme de coeur), Bocharde (mufle noir, du patois bochard qui signifie sale, noir). (Sur la Toile).
Vous ne trouvez pas que dans bocharde ..il y a boch c´est raciste tout çà.. vous devriez relire la charte (Sur la Toile).

Boclon (à) [loc. adv.]
Vaud : sens-dessus-dessous, face contre terre. Voir abochon.
Non, non, non, une saucisse ne se pique pas ! La faire cuire vingt-cinq à trente minutes dans une eau à peine frémissante, après avoir déposé une assiette « à boclon » (à l´envers) au fond de la casserole, pour éviter le contact direct avec la chaleur. (Isabelle Jaccaud, sur la Toile).

Bocon [n. m.]
1. Vieilli : bouchée, petit morceau. Ancien français boccon, bocon, « morceau, bouchée », du latin bocca, « bouche », celtique *bocca, « joue ».
Et puis, il ajoutait en Nota Bene : à défaut d´escargots les militaires conseillent de les remplacer par de « tiot bocons de lard fumé, ou de limaço (limaçons) ou sarpents (serpents) ». (Sur la Toile).
2. Mauvaise odeur, maladie, poison.
Il m´a filé le bocon.


Boconner [v. intr.]
Sentir mauvais, par aphérèse de emboconner.
Ça boconne là dedans.

Boëbe, bouèbe, bouève [n. m.]
Marmot, du patois romand bouébo, « gamin, jeune berger », de l´alémanique Buebe, allemand Bube, « petit garçon ».
Tenez, par exemple, si votre bouèbe veut prendre des cours de sitar électrique, vous faites comment ? (Sur la Toile).

Boeland [n. m.]
Lac Léman : vent qui descend de la vallée de l´Ognona et qui souffle entre Vevey et la Tour-de-Peilz jusqu´à 500m du rivage. Le nom de Boeland est le sobriquet des habitants de la Tour-de-Peilz, il dérive de bouêlée, « cri ».

Boffiau, boffiaud, boffio [adj. et n. m.]
Stupide, bête. Diminutif de boeuf.
Quel gros boffio !

Boguet [n. m.]
Vélomoteur. Maintenant on dit plutôt bog, bogue. Un boguet était une sorte de cabriolet découvert, de l´anglais buggy.
Cependant, avec ces mêmes petites quantités d´alcool, ton temps de réaction va être ralenti et ta concentration diminuée, ce qui pourrait provoquer de dangereux accidents à vélo ou à boguet. (Sur la Toile).

Boiler [n. m.]
Suisse romande : chauffe-eau (anglicisme).
[L´eau chaude] s´obtient de manière idéale avec le gaz naturel. Soit via le boiler chauffé par la chaudière soit via un boiler à gaz séparé. (Sur la Toile).

Boille [n. f.]
1. Gros récipient en fer étamé, puis bidon d´aluminium pour le transport du lait ou de la crème, anciennement en bois et muni de bretelles pour le transport à dos d´homme. Ancien patois bolie, boillie, boil, ancien français bouille, « hotte pour la vendange », ou boille, « mesure pour le vin », celtique *boil, « ventre ».
C´était à Genève en 1933 : à la fin d´un stamm bien arrosé, bien après minuit, un groupe de Jeunes Stelliens n´ont rien trouvé de plus malin que de précipiter dans une rue très pentue de la vieille ville une boille de lait vide, trouvée par hasard devant un bistrot. (Sur la Toile).
Aussi, récipient pour le transport à dos d´homme d´autres liquides : boille à sulfater.
L´ange réapparaît avec un masque à gaz tandis que la mort, une boille à sulfater sur le dos vaporise les miasmes homicides. (Sur la Toile).
Lacs romands : bouée ou gros flotteur en fer-blanc (aujourd'hui en plastique).
Le filet de fond tendu isolément doit être muni d´une boille de 5 litres au moins. (Sur la Toile).


Boillon [n. m.]
Suisse romande : gros ventre ; réservoir de moto. Diminutif de boille avec le suffixe -on.
Il reproche en gros : la selle qui glisse, à chaque freinage on vient taper le boillon et ça fait mal où l´on sait, il n´a pas aimé du tout la motorisation et a eu la même réaction vis à vis de l´équilibre et de la tenue de cap. (Sur la Toile).

Boillu, boillue [adj. et n.]
Par métaphore : qui a un gros ventre, trappu, voir boillon, ancien français beuillu, « ventru », beuille, « ventre », celtique *boil, « ventre ». Comptine (sur l´air de Allons danser sous les ormeaux) :
Toillu boillu, ta mère n´y est plus, elle est allée à la fontaine,
Toillu boillu, ta mère n´y est plus, elle est allée laver son c...

Bois fumant [loc. n. m.]
Tige de clématite, que les enfants faisaient sécher et qu´ils fumaient comme un cigare. On l´appelle aussi vuarbe.
La fumée en serait réduite à une marotte puante et toussifère. Elle en perdrait probablement tout attrait, comme le « bois fumant » de notre enfance. (Sur la Toile).

Boiton, buaton [n. m.]
Etable à cochons ou à chèvres ; compartiment en planches pour les provisions de légumes. Radical gaulois *bote-, « étable ».
Le boiton était le lieu où les cochons étaient engraissés. Généralement, il se trouvait sous l´escalier de la porte principale. (Sur la Toile).
Cette avalanche de mauvaises nouvelles ne signifie pas que les Suisses doivent désormais se vautrer dans la fange d´un boiton à cochons. (Francis Gradoux, sur la Toile).

Bon [adv.]
Bien, agréablement.
Il fait bon chaud, la table est accueillante, chacun s´installe. (Sur la Toile).

Bon ! (c´est tout) [interj.]
Ça va bien aller.
01h 15 le vent tourne un peu, c´est tout bon, on peut se rapprocher un peu plus de la route directe vers le Horn. (Dominique Wavre pendant le Vendée Globe, 12 janvier 2001, sur la Toile).

Bon ami, bonne amie [loc. n.]
Jeune garçon, jeune fille avec qui on sort, petit ami, petite amie.
Dans mon jeune âge, « made in Japan » signifiait de la camelote et « aller jusqu´au bout » sous-entendait rester dans le bus jusqu´au terminus et non avoir des relations sexuelles avec sa bonne amie du moment. (Sur la Toile).

Bonbonaille [n. f.]
Genève : sucreries. De bonbon, avec le suffixe collectif ou péjoratif -aille
Pour changer des « bonbonailles » voilà quelques idées pour les petits cadeaux souvenirs de la fête. (Sur la Toile).

Bondelle [n. f.]
Suisse romande : poisson des lacs de Neuchâtel et Bienne (Coregonus macrophthalmus). Patois bondala, franco-provençal bonde, « objet arrondi, boule », celtique et germanique *bunda, « fond de l´eau ».
La bondelle fumée sera pour la 8e fois à l´honneur, de vendredi à dimanche, à l´auberge de l´Union, à Concise. (Sur la Toile).

Bonnard, bonnarde [adj.]
Suisse romande : agréable, sympathique. Augmentatif de bon. Bonnard a été remplacé par cool.
A première vue, pouvoir jouer en ligne c´est bonnard. (Sur la Toile).

Bonne (de) [expr. adv.]
De bonne humeur, gai.
J´étais pas trop de bonne ce matin et qd (sic) je suis allée voir le site et que j´ai vu qu´il y avait une nouvelle rubrique musique... j´étais toute heureuse ! ... (Sur la Toile).

Bonne main, bonne-main [loc. n. f.]
Pourboire.
A 14 heures nous mangeons et passons l´après-midi à discuter et à préparer les enveloppes de bonne-main pour l´équipe. (Sur la Toile).

Bonzon [n. pr.]
Expression vieillie :
C´est l´arithmétique à Bonzon, tre et dou font nion. (trois et deux font rien).

Boquer [v. tr.]
1. Genève : manger goulûment. Peut-être de becquée.
Il garda tout de même, toute sa vie, un plaisir à boquer. (Sur la Toile).
2. Jura : bouder, faire la tête.
(...) une vieille petite sorcière de rien du tout, DE RIEN DU TOUT, décida de « boquer » dans son coin alors que ses compagnons d´armes étaient tailler (sic) en pièces. (Sur la Toile).


Boratter [v. tr.]
Vaud : faire quelque chose, bricoler.
Alors allez donc reluquer un coup ce site si vous n´avez rien d´autre à boratter. (Sur la Toile).

Bordier [n. m.]
Suisse romande : riverain d´un chemin.
Le chemin est utilisé pour desservir les bordiers, pour les jardins mais plus pour les Morts. (Sur la Toile).

Borgne (à la), borgnon (à) [loc.]
1. Savoie : insuffisamment éclairé, pas clair.
On y voit tout à la borgne. C´est tout à la borgne là-dedans.
2. Savoie : sans voir, dans l´obscurité.
Marcher à borgnon.


Bornalu [n. m.]
Savoie : désigne un homme au visage grêlé, comme par la petite vérole [Constantin].

Bornan, bornand [n. m.]
Lac Léman : vent d´orage parfois tempétueux qui souffle du sud sur le Grand-Lac.
Le Bornan vent dominant traître, brusque et fort, région de Thonon, Evian jusqu´à 7-8 ; (...) (sur la Toile).
C´est le bornand qui souleva et déplaça, il y a quelques années, les lourdes dalles de granit qui couronnent le quai d´Ouchy (...) [Constantin].

Bosse [n. f.]
Tonneau de grande capacité.

Bossette [n. f.]
Grand tonneau d´environ mille litres, monté sur un char, dans lequel on verse le raisin lors de la vendange.
La bossette était pleine de raisin et mon oncle était content. (sur la Toile).

Bosson [n. m.]
Petit fromage savoyard au lait de chèvre macéré dans de l´alcool et des aromates.

Botaillon, botasson [n. m.]
Homme de petite taille. Plante rabougrie.

Botte [n. f.]
Sabot de neige tassée qui se forme sous les chaussures ou sous les skis
i un Savoyard vous dit : « Si tu veux bien marcher, ôte tes bottes », cela ne signifie pas qu´il faut marcher nupieds, mais qu´il faut frapper ses souliers l´un contre l´autre, pour détacher les blocs de neige qui se forment sous les souliers. [Nouvelles du Centre d´Études Francoprovençales « René Willien », no 23, 1991].

Botte-cul [n. m.]
Suisse romande : tabouret à un seul pied, que l´on s´attache autour de la taille pour traire.
Mon père est à l´écurie, son botte-cul bien calé sur les reins. (Sur la Toile).

Botter [v. intr.]
Former des bottes de neige sous les chaussures ou les skis.
Rephoquage et je traverse les plateaux vers le nord. Ca botte à mort mais c´est tellement dépaysant ! (Sur la Toile).

Bouchère [n. f.]
Suisse romande : bouton de fièvre sur les lèvres, herpès.

Bouchon (à) [loc. adv.]
Genève (vieilli) : renversé, sens-dessus-dessous, face contre terre. Terme venu du lyonnais, vieux français à boucheton, voir abochon.

Boucle ! [interj.]
Suisse romande : pour interrompre un partie de jeu. Pouce !
Boucle ! On fait boucle !

Bouclement [n. m.]
Suisse romande : clôture (d´un compte).
Avec un peu de rigueur et en suivant quelques règles simples, vous devriez pouvoir vous éviter les dures et interminables heures du bouclement des comptes du néophyte, (...) (Sur la Toile).

Boucler [v. tr.]
Suisse romande : clore (un compte).
Cela fera autant de travail en moins au moment de boucler les comptes. (Sur la Toile).

Boudane, boudanne [n. f.]
Nom patois beudanna, sorte de fromage maigre, plus sec que la tomme.
Qu'elle soit sèche (dite alors boudanne ou baudanne) ou fraîche (moins affinée), plus ou moins grasse ou maigre (de 10 à 45% de matières grasses), [la tomme] est un fromage circulaire de 1 à 2 kg avec une croûte grise contenant parfois des moisissures rouges ou jaunes. (Sur la Toile).

Boudron [n. m.]
Poutre, madrier.
Il se scie aussi des boudrons, de 15 à 20 lignes d´épaisseur, des douves, des liteaux à gypse, etc. [Notice sur la Vallée du Lac de Joux, Lucien Reymond, 1864].

Bouêlée [n. f.]
Suisse romande : Grand cri, hurlement.
Les préparatifs terminés, Guillaume Bonzon arrête la musique de fond et pousse une bouêlée pour ouvrir officiellement la répétition. (Sur la Toile).

Boueler [v. intr.]
Suisse romande : crier, hurler.

Bouger (se) [v. pron.]
Se remuer, se mettre en train.
Pour que cette journée garde tout son sens, les Genevois doivent se bouger et venir à la rencontre des Bosniaques qui, eux, seront là. (Sur la Toile).

Bougiller [v. intr.]
Suisse romande : remuer sans cesse, s´agiter. Latin bullicare, « bouger ».

Bougillon, bougillonne [n. m., n. f.]
Suisse romande : remuant, qui a la bougeotte.
Et si Léon n´était finalement qu´un grand bougillon ? (Sur la Toile).

Bouillisson [n. m.]
Suisse romande : potion, bouillon à base d´herbes. Hypocoristique de bouillon.
Mais attends ! je vais te potringuer un bouillisson dont tu me diras des nouvelles ! (Sur la Toile).

Boule de Bâle [loc. n. f.]
Suisse romande : sorte de cervelas.
Reste l´institution, émouvante et chaleureuse, et une cuisine balançant d´excellents classiques du répertoire canaille et quelques italienneries della casa : moules marinière, pot-au-feu, tête de veau ravigote concubinent avec les fettuccine al pesto rosso, la boule de Bâle en salade et le steak au poivre. (Sur la Toile).

Boule de Berlin [loc. n. f.]
Pâte levée contenant beaucoup d´oeufs. Après la cuisson, elle est fourrée avec de la marmelade et saupoudrée de sucre glace ou de sucre à la cannelle. Elle peut être aussi fourrée avec de la crème vanille. Cette pâtisserie existe aussi en Belgique, où elle est appelée aussi boule de l´Yser.
Combien avait-il de pattes ? Pourquoi ne voulait-il pas plutôt voler en boule de berlin ? Depuis quand n´avait-il plus dansé avec des fûts de kérosène ? (Sur la Toile).

Bour [n. m.]
Suisse romande : Au jass, le valet d´atout, qui est la plus forte carte. Alémanique bour, allemand bauer, « paysan », ou néerlandais boer.
Pour les amateurs de jass, cela s´appelle être pomme avec le bour. (Sur la Toile).

Bourbine [n. m. et f.]
Suisse romande : ressortissant de Suisse alémanique.
(...) d´ailleurs les vaudois sont forcé (sic), d´être plein (resic) de fantaisie... pensez, ce sont eux qui contiennent les hordes de bourbines désireux de trouver un peu d´air et de délicatesse latines... (Sur la Toile).

Bourgeoisie [n. f.]
Valais : ensemble des ressortissants d´une commune ayant droit de cité.
La Bourgeoisie est la corporation de droit public issue de la commune médiévale. Lorsque la Constitution fédérale de 1848 instaura la commune municipale de façon à y intégrer tous les habitants de la ville, on procéda au partage des responsabilités et des avoirs communaux : la Bourgeoisie se détacha alors de la Municipalité. Elle conserva son patrimoine qu´elle administre par ses organes : l´Assemblée bourgeoisiale et le Conseil bourgeoisial. (Sur la Toile).

Bouri ! bouri ! [onom.]
Cri utilisé pour appeler les oiseaux du lac. Du patois bouri, vieux français boure, « canard ».
Voilà près de la rive
Qu´approchent d´autres convives
Foulques qu'il ne faut
Pas confondre avec poules d´eau
Mouettes et moineaux
A tous je crie : Bouri bouri... (Le Beau Lac de Bâle, sur la Toile).

Bourillon [n. m.]
Nombril. Patois boureuillon, vieux français ambreuil, latin umbilicus.
Lausanne, capitale du cosmos, est une ville de 125´000 habitants, ici on dit 125´000 bourillons. (Sur la Toile).
Il y aura des bourillons au vent et des raz (sic) la moule, si bien que la braguette des ados va grossir comme un bourgeon au soleil. (Sur la Toile).

Bourneau [n. m.]
Genève : fontaine publique. Dans d´autres région de Suisse romande on trouve borné, borneau, bornei, bornel, bornet, borni, bournel. Gaulois *borna, « abreuvoir », celtique *borna, « trou, cavité naturelle ».
Le bourneau de la Fusterie.

Bouronner, bourronner [v. intr.]
Suisse romande : se consumer lentement.
Une cigarette mal éteinte peut « bouronner » des jours durant et tout à coup déclencher un incendie (Sur la Toile).
Il faut absolument éviter de faire du feu, car la tourbe peut « bourronner » sous le foyer et le feu renaître longtemps après le départ des pique-niqueurs. (Sur la Toile).

Bourrées (par) [loc. prép.]
Irrégulièrement, par à-coups.
Le revenu n´est pas joliment étalé chaque semaine ou chaque mois mais vient par bourrées plus ou moins grosses, souvent moins que plus. (Sur la Toile).

Bourru [n. m.]
Moût de raisin ou jus de raisin frais en cours de fermentation.
Si le bourru est pasteurisé, la dénomination doit être « bourru pasteurisé ». (Ordonnance fédérale sur les denrées alimentaires, sur la Toile).

Boursier [n. m.]
Suisse romande : trésorier, receveur communal.
L´ex-boursier de Vuisternens-en-Ogoz (FR) risque d´écoper de sept ans de prison ferme. (Sur la Toile).

Boussole [n. m.]
Lac Léman : nom local du compas.
La présence d´une femme à bord porte malheur. Pourquoi ?
Car la boussole s´affole lorsque´une femme qui a ses règles s´en approche. C´est prouvé. Par contre pas le GPS. (Sur la Toile).

Boutefas [n. m.]
Gros saucisson de porc fumé, spécialité vaudoise. Signifie en patois : boute la faim.
La Broye est la Cocagne des charcuteries avec de gros « boutefas » (du patois, « boute la faim » ... hors de l´estomac bien sûr !) joufflus comme prélat d´antan. (Sur la Toile).

Bouvée [n. f.]
Beaufortain : étable. Patois bovet, latin bovile, « étable à boeufs ».

Bovairon, Boveron [n. m.]
Respectivement Suisse romande et Savoie : petit bouvier, gardien de boeufs. Latin bovarius, « bouvier ».
On se mit à table. Il y avait de la soupe au lait et au pain que le bovairon avait fait cuire, du sérac, du fromage et du pain dur. (C.-F. Ramuz, Le Tout-Vieux).
Enfin lorsque les paysans trayaient à la main et que l´enfant regardait faire, parfois pour plaisanter un boveron détournait le pis et le jet fin de liquide arrivait en gouttes sur l´observateur étonné. (Sur la Toile).

Bovate [n.f.]
Savoie : pomme de pin.
... et comment s´appelle le fruit du mélèze lol, on aurait pu en prendre une sur la tête c´est les « bovates » lol tu le replaceras ailleurs. (Sur la Toile).

Boyat [n. m.]
Suisse romande : Perche (poisson) de grosse dimension.
« Il y a tellement d´autres bons poissons sauvages de chez nous ! Venez donc goûter la pochouse (bouillabaisse d´eau douce...) que fait ma femme, avec de la palée, de la bondelle, de la truite du lac, du brochet et du boyat, la grosse perche, c´est autre chose que ce sacro-saint filet ! », s´exclame, vibrant, Daniel Grivet, jadis à Concise. (Sur la Toile).

Boyau droit [loc. n.]
Se dit d´un gros mangeur, insatiable, toujours prêt à se remettre à table, et qui réussit à ne pas prendre de poids.
eh beh, si t´es pas énorme avec tout ce que tu manges c´est que tu es un vrai boyau droit ! (Sur la Toile).

Bracaillon [n. m.]
Suisse romande : bricoleur incompétent, par extension personne maladroite. Patois savoyard bracalyon, « petit étourdi », diminutif de brace, braca, « braque, étourdi » [Constantin]
Entre les bracaillons de la première équipe qui échouent et les pros de la deuxième équipe qui réussissent il n´y a que l´épaisseur du hasard. (Au procès Lagonico, sur la Toile).

Brafagoille [n. m.]
Patois brafa-golyè, « brasse gouille » : intrigant, pêcheur en eau trouble.

Bragueur [n. m.]
Jura : vantard. Du patois jurassien bragou.

Braillée [n. f.]
Suisse romande : Grand cri, hurlement.
On était sans doute condamné à pousser une braillée en espérant que l´éventuelle moitié y répondrait. (Sur la Toile).

Brané [n. m.]
Savoie : se dit de quelqu´un qui a connu les flammes de l´Enfer.
Ouh, c´brané : il a châblé tous les billons de fayard tout seul !

Branlée [n. f.]
Suisse romande : secousse, correction, grosse défaite.
Vous leur avez foutu la branlée au moins ? (Sur la Toile).

Brantard [n. m.]
Suisse romande : vendangeur qui porte la brante.
En équilibre sur l´échelle, le brantard fait tomber les dernières gouttes de sa charge. (Sur la Toile).

Brante [n. f.]
Suisse romande : hotte en bois dans laquelle le vendangeur dépose les grappes. Anciennement brande, bas latin brenta.
Qui taille sa vigne au mois de février n´a pas besoin de brante ni de panier (Sur la Toile).

Brasse [n. f.]
Savoie : femme remuante et intriguante. Patois savoyard brafa, genevois brafe, « femme vive, qui parle beaucoup, s´agite de même, et fait tout de travers, faute de réflexion » [Constantin].

Brasser [v. tr.]
1. Mélanger, touiller, remuer.
Une fois sur le réchaud, maintenir une flamme moyenne et bien brasser avec chaque morceau de pain.
2. Avoir des activités multiples, dans un sens péjoratif.
(...) un homme comme lui, habitué à brasser bien des affaires matérielles et financières (...) (Sur la Toile).

3. Ressentir une forte émotion.
On a appris cette mort et on en est encore tout brassé.


Brave [adj.]
Gentil, mais un peu niais.
Alors lui, c´est le malin de service, celui qui ne comprend jamais rien, mais qui est bien brave (...) (Sur la Toile).

Brecette [n. f.]
Neuchâtel : char à échelles.

Bréchu, bréchue [adj.]
Savoie : à qui il manque une ou plusieurs dents. Patois bertso, « édenté », vieux français brèche-dent, du germanique *brecha, « fracture ».

Bredzon [n. m.]
Fribourg : costume traditionel de travail porté par les armaillis, petite veste aux manches courtes et bouffantes. Du vieux français haubergeon, « cotte de mailles à manches courtes ou sans manches, puis corsage », ancien français hauberc, « cotte de mailles », francique *halsberg, « qui protège le cou ».
L´armailli porte son costume des plus beaux jours, le bredzon brodé de fleurs, il retrouve la vie du village après plusieurs semaines passées loin des gens. (Sur la Toile).

Brest, bret [n. m.]
Vieilli : piège à oiseaux.

Bretèche [n. f.]
Echafaudage surélevé où l´on entrepose du foin ou des fagots, ou simple avant-toit. Du français bretèche, « petit avant-corps rectangulaire ou à pans coupés, plaqué en encorbellement sur le mur d´un ouvrage défensif ».

Bretentaine [n. f.]
Suisse romande : par sonorisation du français pretentaine.
Courir la bretentaine.

Bri [n. m.]
Savoie : berceau, de l´ancien français ber, encore utilisé comme terme de marine, gallo-roman berz, gaulois et bas latin bretium, bertium, latin bercium.

Bricelet [n. m.]
Petite gaufre très mince, salée ou sucrée, plate ou roulée. Anciennement brisselet.
Si le bricelet n´est pas arrondi, le découper à l´emporte-pièce. (Sur la Toile).
Pour le jour de l´An on fabriquait des bricelets. Les enfants des familles peu aisées, munis de leur panier, venaient souhaiter la Bonne Année. On leur remettait alors quelques bricelets. (Sur la Toile).
Fer à bricelets : gaufrier pour faire les bricelets.

Brick [n. m.]
Lac Léman : petite barque à voiles latines pouvant transporter une charge entre 30 et 60 tonnes. Voir brigantin.
Le brick la Vaudoise rejoindra donc le Finistère à l´été 2004 et naviguera en eaux salées. (Sur la Toile).

Brigander [v. tr.]
Suisse romande : abîmer, brutaliser, maltraiter. Du français brigand, « soldat à pied », puis « soldat indiscipliné », enfin « malfaiteur », de l´italien brigante, « qui va en troupe ».
Rentrez chez papa et maman bande de fils a (sic) papa qui jouent à Che Guevara ! Quand vous travaillerez, vous pourrez vous payer vos propres appartements, jusque là abstenez-vous de brigander ceux des autres ! (Sur la Toile).

Brigantin [n. m.]
Lac Léman : petite barque pontée et à flancs évasés pour augmenter sa capacité et assurer une stabilité supérieur. Le brigantin, appelé brick dès le XIXème siècle, a navigué du XVIème au XXème siècle.
Les Brigantins - ou « Briks » (sic) dès le 19e - sont des barques de modestes dimensions, toujours très nombreuses sur le Léman, et la « VAUDOISE » en est le dernier survivant. (Sur la Toile).

Bringue [n. f.]
Querelle, ennui. De l´allemand [ich] bringe, « [je] porte [un toast] » ; Les autre acceptions de ce mot ne sont pas des régionalismes.
Arrêtez vos bringues, vous nous fatiguez.

Bringuer [v. tr.]
Demander avec une insistance lassante.
Le petit me bringue pour des patins.

Brique [n. f.]
Débris, morceaux. « Dans le français local s´emploie pour désigner un morceau d´un objet cassé ou brisé, quelquefois des objets entiers mais de peu de valeur » [Constantin]. Patois brequa, vieux français brique, « petit morceau », germanique *brekan, « briser ».
Le vase est tombé, il est en briques.
Mettre en briques, voir ébriquer.

Briquet [n. m.]
S´emploie à Genève pour désigner un petit cheval [Constantin].

Brise [n. f.]
Patois genevois « miette ; fragment d´un objet cassé » [Constantin]. Brises : biscuits cassés.
A la récré on allait acheter un cornet de brises.

Brisolée [n. f.]
Valais : repas composé de châtaignes grillées, de fromage d´alpage, de raisin, de fruits et de beurre. Ancien verbe régional bresoler, brisoler, dérivé de rissoler. Patois savoyard bresolâ, « rissoler, rôtir, griller. Se dit principalement des châtaignes rôties dans leur peau (...) » [Constantin].
La brisolée, ce nom désigne un repas festif consistant en châtaignes grillées, accompagnées de fromage d´été au lait cru et de moût ou de vin nouveau de la région, de viande séchée et de pain. (Sur la Toile).
La plus grande brisolée du monde a eu lieu le 29 octobre 2000 dans le village de Vers-l´Eglise, à Fully, avec 2000 kilos de châtaignes. Record Battu ! (Sur la Toile).

Britchon [n. et adj.]
Neuchâtelois, patois neuchâtelois.
Et c´est elle qui m´a donné le virus. j´aime les dialectes franco-provencaux, et souhaite vivement pouvoir un jour apprendre à mes enfants, le britchon de leurs arrière-arrières grand parents. (Sur la Toile).

Bron, bronzin [n. m.]
Grosse marmite en bronze ou en fonte. Dérivé de bronze.
C´est ainsi, par exemple, que la raclette se pratiquait depuis longtemps : on mangeait près du feu, fait par terre, des pommes de terre cuites dans la cendre ou dans un bronzin (avec un peu d´eau) avec des dés de tomme que l´on piquait au bout d´un couteau pour les faire fondre à la chaleur des flammes. (Sur la Toile).

Brosse à rizette [loc. n. f.]
Voir .

Brossée [n. f.]
Suisse romande : correction, engueulade.
Je vais sûrement me prendre une « brossée »... (Sur la Toile).

Brossu, brossue [adj.]
Genève, Savoie : « qui a le poil ou les cheveux hérissés, qui a les cheveux en désordre, mal peignés » [Constantin]. Même origine que brosse.
Je me souviens, au lendemain de ma (sic) entrée dans la cléricature par la réception de la tonsure (en même temps que l´un de mes frères était ordonné prêtre) m´être trouvé stupide, sur la plage du lac du Bourget, à courir en short avec une tonsure toute fraîche dans mes cheveux sombres et brossus de l´époque ; j´avais complètement oublié ma « pastille arrière » ! (Sur la Toile).

brouillards de la Sagne (sur ou dans les), Brouillards du Rhône (sur ou dans les) [loc.]
Se dit d´une entreprise incertaine et chanceuse, ou d´une personne pas encore née.
Quant au contournement ouest, il est encore sur les brouillards du Rhône. (Sur la Toile).
Et l´histoire dont je te parle, t´étais encore dans les brouillards du Rhône quand ça c´est (sic) passé... (Sur la Toile).
Quant à l´aéroport proprement dit, il était encore dans les brouillards de La Sagne. Mais il y avait une place d´aviation - on y gardait les vaches ! (L´Express, 5 août 2006, sur la Toile).

Bruchon [n. m.]
Suisse romande : brin de paille, petit morceau de bois, débris calciné, poussière. Patois romand brutson, bruchet, d´origine latine ou celtique *bruscia.
L´accumulation de poussières, de minons ou autres « bruchons » dans un réseau aéraulique peut générer un risque de propagation d´incendie. (Sur la Toile).

Brûler la paille au cul [loc. v.]
Savoie : saluer le départ de quelqu´un par des manifestations d´hostilité.

Brûlon [n. m.]
Suisse romande : Odeur de brûlé.
Un grand cru qui développe un bouquet de brûlon et de pierre à feux (sic) typé qui met en évidence au palais la personnalité très racée d´un Chasselas corsé tendre et riche avec une belle structure. (Sur la Toile).

Buchille, bûchille [n. f.]
Buchette, copeau, éclat de bois, mot vieilli en France, ancien français bucille, buschille, « petit morceau de bois », latin buscicula, diminutif de busca, « bûche », du germanique *busk, « bois ». Diminutif : buchillon.
Les castors déposent alors dessus des amoncellements de boue et de buchilles entrelacées ; ces dômes s´élèvent progressivement. (Sur la Toile).

Buet [n. m.]
Vieilli : cuvier de buanderie. Patois romand buya, « lessive ».

Bugne [n. f.]
Savoie, Lyonnais, Dauphiné : crêpe légère cuite dans la friture, que l´on préparait en général pour la Chandeleur. A Genève : bugnet, bugnon désignait un beignet. Même origine que beugne.
Les bugnes, sortes de beignets de pâte craquante, à l´origine, en forme de couronne, frits dans l´huile. (Sur la Toile).

Bulletin de versement [loc. n.]
Mandat postal. Autrefois appelé aussi bulletin vert, en raison de sa couleur.
Depuis le 1er octobre, La Poste utilise la nouvelle couleur orange pour le bulletin de versement bleu. (Sur la Toile).
Les bulletins de versement bleus seront désormais orange. (UBS).